Ibrahima Konaté : « À vivre avec plaisir »
Le défenseur des Bleus et du Liverpool FC a répondu à la presse mercredi 7 décembre, trois jours avant le quart de finale du Mondial 2022 contre une Angleterre qu’il connaît bien.
CE QUE LUI A APPORTÉ LA PREMIER LEAGUE
« Être concentré chaque week-end »
« Le football anglais m’a apporté une concentration beaucoup plus importante car les matches sont d’une intensité assez exceptionnelle. On doit l’avoir jusqu’à la dernière minute car tu paies cash chaque erreur. Avec cela, l’agressivité et le physique, chaque équipe peut être dangereuse, qu’elle soit dans les premières places du tableau ou dans les dernières positions. Il faut être concentré chaque week-end car chaque match est très important et difficile. »
COMMENT DÉFENDRE SUR HARRY KANE
« Jouer ensemble, soudés »
« Tout le monde le sait, c’est un très grand joueur anglais, j’ai eu l’occasion de jouer contre lui à plusieurs reprises. Il n’y a pas un joueur dangereux à cibler en particulier mais toute une équipe. Si on joue ensemble, soudés, il y a moyen de réaliser une bonne performance contre l’Angleterre. Je ne me pose pas la question de savoir sur quel attaquant anglais je n’aimerais pas défendre. Si je joue au foot, c’est pour affronter les plus grands et on va en avoir l’occasion avec cette équipe. On est heureux, il faut vivre ces moments-là avec plaisir. »
KYLIAN MBAPPÉ, KYLE WALKER ET LA DÉFENSE ANGLAISE
« Hâte de voir cette bataille »
« Ce sont deux très grands joueurs. Pour l’avoir affronté et aussi vu ses performances, je pense que Kyle Walker (défenseur du Manchester City FC) fait partie des meilleurs latéraux droits au monde actuellement. Kylian est impressionnant mais il ne me surprend pas car il montre ce niveau depuis des années et évolue d’année en année pour devenir encore meilleur. Franchement, je ne sais pas où il va s’arrêter et quel niveau il va atteindre. Ce qui est impressionnant ? Sa vitesse d’exécution, sa puissance, sa sérénité, sa technique… On a la chance de l’avoir dans notre équipe et pas contre nous, j’espère qu’il va nous faire encore du bien comme il l’a fait jusqu’à présent, dans cette compétition et dans le futur également. J’ai en tout cas hâte de voir cette bataille avec Kylian (sourire). Mais le football ne se joue pas à un ou à quatre, c’est l’ensemble d’un collectif. Il faudra les embêter collectivement et pas seulement leur défense. S’ils sont en bloc et ensemble, cela sera beaucoup plus compliqué. Ce sera le travail du coach de nous montrer certaines choses que l’on ne voit pas forcément sur le terrain. On essaiera d’appliquer toutes les consignes qu’il nous donnera pour les embêter. »
LA RIVALITÉ FRANCO-ANGLAISE
« Jusqu’à la fin des temps »
« Elle existe depuis bien longtemps. J’ai quelques souvenirs quand j’étais en équipe de France U16 et c’est vrai que l’atmosphère était différente quand on l’affrontait. Elle existe par l’Histoire, la proximité de nos deux pays et je pense qu’elle existera jusqu’à la fin des temps. Quand on a su que l’on tomberait contre l’Angleterre, Trent Alexander-Arnold, dont je suis proche (son coéquipier en défense à Liverpool), m’a envoyé un message, des émoticônes et m’a écrit : "À samedi mon frère !". Je suis content de les affronter mais un seul va passer et quelqu’un sera triste à la fin. Il faut que tout le monde soit en bonne santé pour affronter cette très grosse et très bonne équipe d’Angleterre. »