ÉQUIPE DE FRANCE

Didier Deschamps : « Mes joueurs sont prévenus »

mardi 13 décembre 2022 - 17:16 - Claire GAILLARD
Didier Deschamps

Le sélectionneur des Bleus évoque la demi-finale de Coupe du monde face au Maroc et l'ambiance attendue mercredi soir au stade Al Bayt avec près de 14 000 supporters marocains annoncés.

 AUCUN ADVERSAIRE N’A MARQUÉ CONTRE LE MAROC ? 
« Faire en sorte de trouver la solution »

 « On va faire en sorte de trouver la solution mais c’est factuel : cette équipe a une capacité à très bien défendre et ses adversaires ne l’ont pour l’instant pas trouvée. Il ne faut cependant pas la réduire à cet aspect défensif car elle n’en serait pas là si elle n’avait pas d’autres qualités, notamment offensives. C’est l’équipe qui a le mieux défendu avec une organisation rationnelle où ils se trouvent bien et qui leur a permis de bien défendre et de faire mal à tous leurs adversaires. On a regardé tout ça et mes observateurs, qui ont suivi tous les matches du Maroc, m’ont fait remonter des éléments à prendre en compte. Ce sera l’objectif : qu’on les mette en difficulté, qu’on se crée des occasions pour marquer et qu’on soit solides. »

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 LES BLEUS DE 2018 ET CEUX DE 2022, DES SIMILITUDES ? 
« Un état d’esprit collectif »

« J’ai pour habitude de ne pas vouloir comparer. La seule similitude, c’est que l’Équipe de France est en demi-finales comme il y a quatre ans. Certains joueurs sont encore là, d’autres pas mais si on en est là aujourd’hui, c’est parce qu’on a fait ce qu’il fallait. Jusqu’ici on a montré une capacité à défendre, à marquer des buts et quand il y a des difficultés, on essaie de parer au plus pressé avec un état d’esprit collectif qui est prêt pour les différents matches qu’on a eus à livrer, comme les deux à venir qui seront très importants. »

 SURPRIS PAR SON ÉQUIPE ? 
« Elle ne me surprend pas (…) mais c’est la première compétition pour certains ! »

« Elle ne me surprend pas mais il y a le choix des joueurs, ce qu’il se passe au quotidien dans le groupe et vous le savez comme moi, l’unique vérité vient du terrain. Certains joueurs n’avaient pas forcément l’expérience du niveau international, c’est la première compétition pour certains ! On ne sait jamais comment ils peuvent réagir face à la compétition et le côté émotionnel qu’il y a autour mais comme il y a des cadres qui jouent très bien leur rôle, une dynamique très positive s’est installée et au quotidien c’est un plaisir d’être avec ce groupe, je parle des joueurs et du staff. Le meilleur ciment, ce sont les matches et ce qu’on a fait jusqu’à maintenant nous permet d’être en demi-finales. »


La joie après la qualification pour les demi-finales (photo Simon MORCEL / SPORTPACK / FFF).

 L’AMBIANCE AU STADE MERCREDI 
« Ça fait beaucoup de bruit »

« Le Maroc a autant de chances que nous de jouer la finale. Je n’aime pas le mot hostile, ils ont une ferveur populaire tant mieux pour eux. Je sais que ça fait beaucoup de bruit dans les tribunes, mes observateurs me l’ont dit. Mes joueurs sont prévenus. Ce n’est pas ce qui fera marquer des buts mais ça peut compter et il faut le prendre en compte. Préparer un match, c’est se préparer à ce qu’il y a sur le terrain mais il y aussi un environnement et les joueurs savent à quoi s’attendre. »

 LE TOURNOI D’ANTOINE GRIEZMANN 
« Une générosité au-dessus de la moyenne »

« Antoine a été très bon mais il y a encore un match où il faudra qu’il le soit. C’est un joueur qui a cette capacité à changer le visage de l’équipe de par ce qu’il fait. Il a un gros volume de jeu, il apporte sa touche technique dans un rôle un peu différent mais qui lui va très bien. Il prend autant de plaisir à défendre et faire un tacle qu’à délivrer une passe. Son premier rôle n’est pas de récupérer des ballons mais avec sa patte gauche, il a une capacité à éclairer le jeu avec un état d’esprit remarquable. Il a toujours pensé collectif avant tout et a une générosité au-dessus de la moyenne. Ça fait 10 ans qu’il est au plus haut niveau. Il a n’a pas toujours eu que des moments heureux mais il a ce talent d’être là, de répondre présent quand il le faut. »


Antoine Griezmann en quarts de finale contre l'Angleterre (photo Simon MORCEL / SPORTPACK / FFF). 

 SON SECRET POUR SE MAINTENIR AU HAUT NIVEAU ? 
« Un amalgame de plein de choses »

« Pour le moment, nous ne sommes qu’en demi-finales mais c’est déjà un beau parcours. Il n’y a pas de secret. Il faut un amalgame de plein de choses : la première, c’est la qualité des joueurs car vous n’arrivez pas à un tel niveau sans qualité. Il y a besoin d’autres ingrédients à travers la force collective, l’état d’esprit. Les matches tiennent parfois à peu de choses mais quand on est sur le fil du rasoir, c’est faire en sorte que ça bascule de notre côté. On est arrivés où vous savez il y a quatre ans d’une certaine façon mais ce n’est pas la seule. Le maître mot, c’est de s’adapter. Je le fais chaque jour et avec mon staff, notre objectif, c’est de tirer les joueurs vers le haut afin qu’il exprime au mieux leurs qualités. »

 LE CHOIX D’ASSOCIER UPAMECANO À VARANE ? 
« Il a pu montrer toutes ses qualités »

« Rapha n’a pas pu tenir sa place lors du premier match, on a pu le récupérer ensuite à son meilleur niveau. Dayot avait un blocage émotionnel lors de ses premières apparitions avec nous par rapport à ce que je pouvais voir lors de ses matches avec le Bayern Munich. C’est son mérite et à travers les échanges qu’on a pu avoir qu’il se sente plus relâché et en confiance aujourd’hui. Il a pu montrer toutes ses qualités. Il va vite, est bon dans le duel, a une bonne capacité de relance même si parfois il veut bonifier des ballons qui ne peuvent pas l’être. Il est à l’écoute, beaucoup plus ouvert, souriant. Ça ne se fait pas comme ça. Certains joueurs sont plus introvertis, timides, un peu dans la réserve, il faut accorder un peu plus de temps. Quand on est convaincu que le potentiel est là c’est quelque chose qui doit se passer à un moment ou à un autre même si parfois je suis obligé de reconnaître que sur le moment d’autres joueurs nous offrent plus de garanties. Je ne regrette pas d’avoir insisté ni qu’il ait eu des passages plus difficiles avec nous pour connaître aujourd’hui une période où il est plus relâché et maîtrise beaucoup plus son sujet. »  

Podcast : Dayot Upamecano, par-dessus les maux

Le tableau final

Demi-finales

  • Mardi 13 décembre : Argentine-Croatie (20 heures)
  • Mercredi 14 décembre : France-Maroc (20 heures)

 

Match pour la 3ème place : samedi 17 décembre (16 heures)

 

Finale : dimanche 18 décembre (16 heures)

 

Heure française. Pour l'heure locale, ajouter deux heures.

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