Didier Deschamps : « Être dangereux et efficaces »

À la veille de rencontrer la République d’Irlande (20h45 lundi 27 mars, en direct sur TF1), le sélectionneur national a livré à la presse ses attentes autour de ce deuxième match de qualifications à l’Euro 2024.

Les mêmes joueurs contre la République d’Irlande ?
« L’objectif est le même avec évidemment un contexte, une équipe et un système différents en face de nous. Il est d’aligner une équipe qui sera la plus dangereuse possible pour l’adversaire et se créer des occasions. Si on peut avoir la même efficacité que celle que l’on a eue vendredi, ce serait une très bonne chose. Cela ne veut pas dire reconduire dans l’intégralité. Je suis encore dans la réflexion, il y a eu peu de temps de récupération, on a voyagé aujourd’hui et j’attendrais demain, surtout par rapport à ceux qui ont débuté vendredi parce que cela été un match avec des dépenses énergétiques et psychologique importantes.

Un avenir radieux pour la charnière Dayot Upamecano-Ibrahima Konaté ?
Envisager que cela puisse être une défense très solide et complémentaire à travers ce qu’ils ont pu tous les deux réaliser, même s’ils sont dépendants des joueurs qu’ils ont sur les côtés et devant eux, oui. Ils se connaissent pour avoir joué pas mal de matches ensemble, notamment à Leipzig et en Espoirs. Au fil du temps, il y a toujours de l’amélioration possible mais ils dégagent beaucoup de force athlétique dans les duels, ils ont la vitesse, un bon jeu de tête et ne sont pas embêtés dans les pieds avec le ballon. Cela fait beaucoup de qualité pour des défenseurs ! Même s’ils sont jeunes, ils sont depuis plusieurs années au très haut niveau dans leurs clubs, ils étaient déjà là pour la Coupe du monde… Mais cela demande confirmation à chaque fois avant de pouvoir les comparer à d’autres charnières qui ont été là pendant de longues années. Cela demande de s’installer dans la continuité et, surtout, de maintenir ce niveau de performance dans le temps. 

Ibrahima Konaté et Dayot Upamecano (photo Simon Morcel/FFF).

La prestation de Randal Kolo Muani, qui n’a pas marqué contre les Pays-Bas ?
Quand les attaquants marquent, c’est toujours mieux. Il l’aurait mérité mais il a fait sans, cela arrive. Il a réalisé beaucoup de très bonnes choses, c’est un profil différent et cela me donne des options intéressantes, au début ou en cours de match. Il a aussi cette capacité à pouvoir jouer sur le côté, il l’a fait en Coupe du monde même s’il s’est plus stabilisé dans son club en étant attaquant axial. C’est un joueur qui aime bien les espaces, qui a cette capacité de mouvement, de déplacement et la vitesse mais c’est aussi une question d’équilibre. Vendredi, sa position n’était pas fixe, il a été amené à être aussi à gauche et à droite selon les déplacements des autres joueurs offensifs, Kylian (Mbappé) et Kingsley (Coman) au début. C’est aussi un avantage pour nous par rapport à l’adversaire de ne pas avoir des positions figées, il a moins de repères.

Randal Kolo Muani (photo Simon Morcel/FFF).

La France devra-t-elle modifier son style de jeu pour répondre à celui de l’Irlande ?
Dans la tradition, cette équipe d’Irlande a toujours eu cette générosité, cet enthousiasme. Cela fait partie de son ADN mais elle n’a pas que cela, elle a aussi de la qualité technique. Elle utilise peut-être un peu moins le jeu direct et la verticalité, recherche un jeu plus posé, construit plus au sol quand elle le peut. Ce sera un match différent mais l’engagement y sera, il ne faut pas s’attendre à autre chose, surtout avec le public qui la pousse bien. C’est le haut niveau, à nous de ne pas faire moins que vendredi, différemment en fonction de ce que l’adversaire nous proposera. Cette équipe d’Irlande a l’habitude de jouer avec trois défenseurs centraux, ce seront donc des déplacements forcément différents mais avec les mêmes objectifs d’amener du monde, d’avoir la maîtrise et d’être dangereux et efficaces.

L’objectif de Kylian Mbappé de dépasser les 41 buts de Michel Platini en Équipe de France ?
C’est Kylian, il est plein d’ambition, il a des objectifs et quand il en atteint un, il y en a toujours un autre plus élevé. Il est comme ça, il fait tout pour se fixer des objectifs toujours plus élevés. C’est évidemment à travers le collectif mais il en a déjà atteint et dépassé pas mal, très tôt. Il a cela en lui et je pense qu’il le gardera tout le temps. Il a aussi un rôle de moteur à jouer avec cela par rapport à l’ensemble du groupe. Ce n’est pas tout de le dire mais le connaissant, je sais qu’il va tout faire pour y arriver. Il aura besoin des autres mais voilà, c’est Kylian ! » 

Kylian Mbappé (photo Simon Morcel/FFF).