D1 ARKEMA

Mathieu Rufié : « Ça va se jouer au courage »

vendredi 31 mars 2023 - 09:33 - Claire GAILLARD
Rodez AF D1 Arkema

Face à Reims ce vendredi en ouverture de la 18ème journée (18h30), le promu Rodez AF espère bonifier sa première victoire à l’extérieur obtenue samedi dernier à Dijon (2-1), concurrent direct pour le maintien. Son entraîneur évoque le sprint final.

Avant le début de la trêve internationale de printemps, le week-end sera marqué par la 18ème journée de D1 Arkema. Elle s'ouvrira ce vendredi avec deux rencontres Rodez AF - Stade de Reims (18h30, en direct sur Foot+) puis Paris FC - En Avant Guingamp (21 heures, Canal+ Foot) et se poursuivra samedi puis dimanche avec la duel à distance pour le titre entre l'Olympique Lyonnais, en déplacement au Havre, et le Paris Saint-Germain qui reçoit Bordeaux (12h45, Canal+ Foot).

Dans le bas de tableau, la lutte pour le maintien s'annonce aussi féroce. Revenu à un point du Dijon FCO le week-end dernier, le promu Rodez s'est donné le droit d'y croire. L'entraîneur des Rafettes Mathieu Rufié revient sur ce résultat et se projette sur la suite.

Les six rencontres sont à suivre sur les chaînes du groupe Canal+ et l'évolution des matches sur notre Scores en direct.

« Rodez a réalisé une bonne opération samedi dernier à Dijon en remportant son troisième succès de la saison (2-1), le premier en déplacement… 
Je retiens qu’on a réussi à s’imposer en étant menées 1-0 à la mi-temps, les filles ont fait preuve de caractère et c’est le prérequis que l’on doit avoir pour les cinq matches à venir. Le maintien va se jouer sur les confrontations à distance. Il faudra être au moins à égalité avec Dijon pour essayer de se sauver. Ce que l’on maîtrise, ce sont nos résultats à nous. Ça va se jouer au courage. Les organismes sont fatigués. Jouer un maintien n’est pas évident. Au niveau mental, c’est usant parce que tu te bagarres pour gagner un match par ci par là. J’espère qu’on aura assez de fraîcheur pour gratter quelques points et se maintenir.

Dans l’approche de ce sprint final, quels leviers allez-vous enclencher ?
On peut envisager de travailler un peu différemment sur les semaines afin de garder de la fraîcheur ou en recréer un peu. Après, cela se joue beaucoup dans les têtes et les tripes. On joue naturellement sur des leviers motivationnels comme l’attachement au club mais aussi l’identité de notre territoire. C’est une région de labeur, de gens qui travaillent et on est en plein dedans.


Le coach ruthénois Mathieu Rufié (photo SPORTPACK / FFF).

La lutte pour le maintien se jouera à trois avec Soyaux, voire quatre avec Guingamp, qui doit encore affronter le PSG, le PFC ainsi que Fleury dans le haut de tableau ainsi que Soyaux et vous dans le bas de tableau ?
On ne sait jamais mais Guingamp a fait le boulot depuis qu’elles ont réussi à obtenir leur première victoire contre Soyaux (3-1, le 3 décembre). Derrière, elles ont enchaîné une bonne série (4 succès, 1 nul, 2 défaites) : elles sont venues gagner chez nous (2-1, le 10 décembre), elles ont remporté leurs confrontations directes et ont un matelas. Pour notre part, on doit s’attacher à valoriser ce qu’on est allé chercher à Dijon. On s’est donné la chance de continuer de vivre et de se challenger pour les cinq matches qu’il reste. À nous de faire le boulot déjà.

Je n’imaginais pas avoir autant de matches où on a eu des situations pour marquer des buts ou des occasions réelles. Il faut voir le bon côté : cela signifie qu’on a progressé, qu’on est capables sur ces cinq matches d’aller chercher ce dont on a besoin.

 

Cela commence par la réception du Stade de Reims, ce vendredi soir… 
On s’attend à une rencontre difficile comme à chaque fois qu’on affronte une équipe du haut de tableau. Reims est une équipe jeune mais qui fait ses preuves depuis plusieurs saisons en D1 avec des individualités fortes capables de faire la différence à tout moment. Il faudra qu’on soit concentrées, très attentives et prêtes à fournir une énorme débauche d’énergie pour les empêcher de jouer sur leurs qualités et les museler.

Jouer quatre des cinq matches restant à domicile peut-il être un atout ? 
On compte sur le soutien des familles, des amis et des supporters dans cette tâche. Jouer dans notre stade, le même que les garçons et c’est assez rare pour être signalé chez les féminines, peut nous donner un supplément d’âme. Le fait de se déplacer une seule fois lors des cinq dernières journées est aussi un avantage en termes de récupération. Cela peut nous éviter de perdre trop d’énergie.


Les joueuses de Rodez en Coupe de France féminine cette saison (photo Sulyvan MANFROI / APL / FFF).

En tant que promu, la saison est-elle conforme à vos attentes et vos craintes ou la réalité est-elle différente ? 
Pour être honnête, on savait qu’on se battrait pour y rester. Aujourd’hui, si on regarde derrière, on s’aperçoit que si on avait été un peu plus tueuses dans les deux surfaces depuis le début de saison, on ne serait peut-être pas là. Je n’imaginais pas avoir autant de matches où on a eu des situations pour marquer des buts ou des occasions réelles. Il faut voir le bon côté : cela signifie qu’on a progressé, qu’on est capables sur ces cinq matches d’aller chercher ce dont on a besoin. On a eu un début de saison compliqué lors des quatre premières journées avec le Paris FC (0-2), le Paris-SG (0-4), Lyon (0-2) et Soyaux (0-2), un concurrent direct, où on était passés complétement à travers. Si on prend ces quatre matches et qu’on compare avec ce qu’on fait aujourd’hui, je pense qu’on n’est pas au même niveau. On n'avait eu aucune occasion face au PFC, une demi-occasion contre le PSG, idem à Lyon et quelques-unes à Soyaux. Aujourd’hui, même contre des équipes un peu plus costaudes, on arrive à s’en créer plus. On a appris. Cet apprentissage ainsi que le fait de recevoir à quatre reprises et s’éviter des déplacements générateurs de fatigue sont des motifs d’espoir par rapport au maintien. » 

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