Rude apprentissage en Suède (9-1)

L’Équipe de France féminine Futsal a perdu en Suède (9-1), en amical, le dixième et dernier match de sa toute première saison, jeudi 16 mai.

Au lendemain d’une défaite en trompe-l’œil face à ce même adversaire (9-5), l’Équipe de France féminine Futsal a reçu une leçon de réalisme de la Suède (9-1), jeudi 16 mai à l’Arena de Varberg, en match amical. Malgré ces deux revers en Scandinavie, elle termine la première saison de son histoire sur un bilan encourageant avec quatre succès, trois nuls et trois défaites.

 LE MATCH 

Comme la veille, les Bleues ont raté leur entame, encaissant un doublé de Madeleine Stegius dès la première minute : le premier but d’un plat du pied sur un corner en retrait, le deuxième sur une récupération suivi d’un appui sur Ida Lindqvist pour conclure de près (1ère). Mais elles ont cette fois rapidement rectifié leur jeu pour équilibrer le match et contraindre la gardienne suédoise à plusieurs parades (5e, 9e, 10e). Son homologue tricolore Gaëlle Bisson a eu moins de réussite sur une frappe de Stegius, bien contrée mais dans les pieds de Susan Kiryo à l’affût pour marquer en force (12e). Malin Fors a réalisé à son tour un doublé, d’un puissant tir de l’entrée de la surface (14e) puis sur une reprise à bout portant (18e).

La capitaine des Bleues Alexandra Atamaniuk (photo Charles LÉGER/FFF).

Les Françaises ont manqué leur retour des vestiaires en prenant deux nouveaux buts dans la même minute par Fors d’une reprise sur corner, puis Ebba Larsson de près après une perte de balle des Bleues au milieu du terrain (22e). Un retourné de Faustine Pellegry après avoir buté sur la gardienne a été sauvé sur sa ligne par une défenseure (24e), avant un centre d’Ida Pettersson dévié dans son but par Alexandra Atamaniuk (27e). La capitaine des Bleues s’est rattrapée sur un contre pour enfin trouver la faille, d’un pointu du droit (35e). Le dernier but a été suédois sur un tir excentré détourné par Bisson dans les pieds d’Em Lundström, d’une volée de près à la finition (40e).

Le groupe tricolore (photo Charles LÉGER/FFF).

 LE BILAN DU SÉLECTIONNEUR 

Pierre-Étienne Demillier : « On attaque mal le match en prenant deux buts sur un coup de pied arrêté puis un ballon perdu et dans leur tête, les filles ont eu le syndrome de la veille. Elles se sont vues en reprendre autant… C’est un apprentissage, une expérience que je pense bonne car on utilisera ces deux matches. On ne se sert pas que des victoires, ce serait trop facile. Depuis septembre, on était sur une dynamique très positive et je suis persuadé que l’on a une bonne équipe, mais pas encore une très bonne. On n’est pas dans les huit meilleures européennes et quand tu en rencontres une, comme la Suède, tu passes au révélateur. Il est que l’on n’y est pas encore, qu’il faut travailler dans tous les domaines, technique, physique, tactique et mental, pour que l’on progresse. Ce n’est pas dramatique, cela pique un peu de prendre dix-huit buts en deux matches mais c’est une bonne expérience, sur laquelle on va s’appuyer pour la suite. On a moins d’un an d’existence, on est dans les temps de passage prévus, ces deux fessées ne remettent rien en cause. On ne pensait pas avoir un ratio victoires/défaites positif, avec des choix d’adversaires comme la Slovénie, la Finlande qui est aussi dans le top 8 européen, un tournoi en Serbie avec la Hongrie demi-finaliste de l’Euro… Cette première saison est très satisfaisante. On voulait poser les fondations du projet de jeu, gagner en expérience et on arrive désormais à s’exprimer contre de bonnes équipes, mais pas encore contre les très bonnes. L’expérience ne s’achète pas, elle s’acquiert en jouant de tels matches ».

 REVOIR SUÈDE-FRANCE