ÉQUIPE DE FRANCE FÉMININE

Hervé Renard, l’essentiel de sa conf’

jeudi 28 mars 2024 - 16:10 - Claire GAILLARD
Hervé Renard

Ce qu’il faut retenir de la conférence de presse du sélectionneur des Bleues après l’annonce de sa liste pour entamer les qualifications à l’Euro 2025 qui s'inscrivent dans le cadre de la Ligue des nations.

 LE RETOUR DE WENDIE RENARD 
« Son absence a été marquante »

« Je ne peux pas me substituer au staff médical mais elle s’est fait opérer du quadriceps. Sa convalescence s’est bien passée. Nous étions avec Laurent Bonadéi (son adjoint) hier soir à Lyon (4-1 en quart de finale retour de Ligue des champions), elle n’est pas entrée mais je pense qu'elle sera alignée ce week-end. Elle gagnera un petit peu de temps de jeu et on espère qu’elle sera dans de bonnes dispositions. Ce qui est sûr c'est qu'elle ne pourra pas enchaîner les deux matches ni les deux fois 90 minutes. Il va falloir bien gérer comme on l’avait fait avec Marie-Antoinette Katoto ou Delphine Cascarino qui étaient revenues après de longues blessures. L’absence de Wendie a été marquante et importante. Elle a une personnalité exceptionnelle avec un charisme et une motivation qui me font penser aux meilleurs joueurs que j’ai eus dans le football masculin. Elle a quelques temps d’avance sur le football féminin peut-être dans son approche et son caractère. C’est bien qu’elle revienne et le simple fait qu'elle soit là, c’est déjà beaucoup pour nous. »

La liste des Bleues 

 SELMA BACHA AVEC LES MILIEUX 
« C’est une habitude mais… »

« C’est une habitude prise depuis mon arrivée il y a maintenant un an. Selma reste avec les milieux de terrain mais il va falloir prendre en considération un paramètre très important : aux Jeux Olympiques, on va jouer toutes les 72 heures. Le turn-over va être beaucoup plus important et la gestion pour ces Jeux va être cruciale. C'est certainement les effectifs qui vont être les mieux gérés qui iront le plus loin dans cette compétition. Deux matches très importants nous attendent. Le premier face à l’Irlande, une équipe qu’on a affrontée en amical en Australie juste avant la Coupe du monde 2023, une équipe vaillante qui pose des problèmes à ses adversaires. Le second match contre la Suède, 6ème nation mondiale. Avec l’Angleterre (2e mondiale), c’est un groupe de Ligue des nations très relevé et la fraîcheur athlétique sera importante. »

 AMEL MAJRI ET CLARA MATÉO ABSENTES 
« La liste sera encore plus courte »

« Quand on n’est pas dans une liste, ça ne veut pas dire qu’on n’est pas une bonne joueuse mais en tant que sélectionneur, j’ai des choix à faire. Certains postes sont doublés voire triplés et je ne pense pas que ce soit la meilleure des choses. Dans cette dernière ligne pour cette Ligue des nations et la préparation en vue des Jeux Olympiques, c’est bien de changer un peu. Cela fait un an que certaines filles sont sur le banc, ce n’est peut-être pas facile à vivre pour elles mais je pense que c’est bien d’alterner et de ne pas prendre toujours les mêmes pour s'asseoir sur le banc. Cela peut faire du bien à tout le monde. C’est peut-être un peu plus difficile de regarder ses collègues à la télévision mais ça donne encore plus d’envie. Cela doit aller puiser dans une motivation encore supérieure car la liste va se réduire de semaine en semaine. On n’y est pas encore mais on s’en rapproche, la liste sera encore plus courte. C’est un message mais un message qu’il faut bien entendre. »

 THINIBA SAMOURA S’INSTALLE 
« L’avenir de l’Équipe de France »

« Elle a gagné une place de titulaire indiscutable au Paris-SG, ce qui n’est pas une mince affaire. Elle est arrivée du Paris FC, beaucoup pensaient que ça allait être difficile pour elle, elle a su s’imposer, le mérite lui en revient. Elle aborde les choses de manière relâchée. Elle a des qualités d’anticipation, de vitesse qui sont très importantes et à côtoyer des joueuses dans son club comme Sakina Karchaoui, Élisa De Almeida ou d’autres qui ont de l’expérience en Equipe de France, ça va lui faire gagner du temps. C’est l’avenir de l’Équipe de France. »

 L’ANIMATION OFFENSIVE DÉFAILLANTE CONTRE L’ESPAGNE 
« Le problème était collectif »

« Si l’animation lors du match contre l’Espagne (0-2, le 28 février, photo ci-dessus) et une partie de la seconde période face à l’Allemagne (2-1, le 23 février) n’ont pas été au top, c’est qu’il y a des choses à perfectionner, des associations à changer. Quand on ne gagne pas, on se pose toujours la question. Et même quand on gagne, on se la pose ! Chaque match a sa vérité et génère une remise en question. J’avais trouvé Marie (Antoinette Katoto) en progrès lors des séances d’entraînement, elle progresse aussi dans ses matches de compétition avec le Paris-SG. Je pense que le problème était plutôt collectif : on est tombé contre une équipe très forte qui nous a surclassées. J’ai ma part de responsabilité, les filles aussi, il faut qu’on trouve les meilleures associations possibles pour performer encore plus. Ce match contre l’Espagne nécessitait d’aller chercher d’autres vertus. Est-ce que ça aurait changé beaucoup de choses ? Personne ne le sait. N’oubliez pas que cette génération espagnole a tout gagné chez les jeunes et continue à gagner. Il y avait certainement d’autres choses à faire et vous pouvez compter sur moi pour essayer de ne pas reproduire deux fois de suite les mêmes erreurs. »

 LES PERFORMANCES DE DELPHINE CASCARINO 
« Qu’elle garde cette forme ! »

« Delphine, on a de la chance de l’avoir avec nous. C’est une joueuse exceptionnelle, hier (mercredi soir) elle évoluait sur le côté gauche qui n’est certainement pas celui de prédilection mais elle a été terriblement efficace. On est contents : on a vu à Lyon au coup d’envoi une attaque Kadidiatou Diani – Eugénie Le Sommer – Delphine Cascarino, ce n’est que du positif pour nous. Il faut qu’elle garde cette forme pour le stage à venir ! »

La Lyonnaise Delphine Cascarino a inscrit un doublé face à Benfica mercredi 27 mars lors du quart de finale retour de Ligue des champions (photo Baptiste FERNANDEZ / ICON SPORT). 

 SON DÉPART APRÈS LES JEUX OLYMPIQUES 
« Dans un coin de ma tête, la Coupe du monde 2026 »

« J’ai annoncé (son départ) à la Fédération Française de Football au mois de janvier, il s’est passé quelques semaines où ça n’a pas changé grand-chose puisqu’on s’est qualifié pour une finale de la Ligue des nations. Ma motivation est intacte. Quand je suis venu dans le football féminin, c’était pour relever ce challenge qui était difficile. N’oubliez pas que vous m’aviez promis l’enfer quand je suis arrivé (sourires) ! On s’en sort très bien. S’en sortir encore mieux, ce serait d’aller glaner une médaille pour la France et cette équipe. La communication a été faite par le président Philippe Diallo le jour du tirage des Jeux Olympiques, il fallait bien la faire à un moment donné mais cela ne remet rien en question. Mon staff et moi sommes avec ce groupe depuis un an, on prend beaucoup de plaisir. Si je devais être très réducteur et bref, c’est parce que dans un coin de ma tête, il y a la Coupe du monde masculine 2026. J’espère que ce sera ma troisième en tant que sélectionneur. Et puis, il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis… Dans la vie, on ne sait pas ce qu’il se peut se passer donc les propos de M. (Jean-Michel) Aulas sont tout à fait cohérents et je ne peux pas être affirmatif à 100% car je vis au jour le jour. Prenons du plaisir lors de ce prochain stage, à affronter de belles équipes, à se préparer pour ces Jeux Olympiques et on verra. Les joueuses ? Même si je n’en avais pas parlé ouvertement, elles savaient que j’avais accepté ce challenge pour un an et demi avec une Coupe du monde, deux Ligues des nations et des Jeux Olympiques en France. Elles viennent en Équipe de France pour atteindre des objectifs élevés et peu importe qui les dirige, l’objectif de gagner des titres restera. »

L'actualité de l'Équipe de France féminine

fédération française de football - FFF
Crédit Agricole logo EDF logo Nike logo Orange logo Uber Eats logo Volkswagen logo