Cécile Locatelli : « Notre carte à jouer »

La sélectionneure des Bleuettes présente ses ambitions et celles de son groupe avant de démarrer l’Euro U17 face à la Suède, pays hôte de la phase finale, dimanche 5 mai.

« Les Bleuettes ont remporté l’Euro l’an dernier. Dans quel état d’esprit abordez-vous cette phase finale ? 
Dans le même état d’esprit que la promotion précédente : l’objectif est de faire aussi bien que la sélection de l’année dernière. De même, il ne faut pas craindre de dire que nous faisons partie des favoris, il ne faut pas refuser ce statut. Les U17 féminines nous ont ouvert la voie la saison dernière, il faut continuer sur ce chemin. Sans oublier que la France a une place importante dans la formation du football féminin de jeunes aujourd’hui.

La liste pour l’Euro en Suède

Comment jugez-vous le niveau de cette compétition et quelles équipes pourraient vous mettre en difficulté ?
Depuis au moins cinq ans, le niveau en U17 féminine progresse de plus en plus, notamment lorsque l’on arrive sur un championnat d’Europe. Les fédérations se sont donné les moyens pour avoir un football de qualité chez les jeunes filles, il y a des talents dans toutes ces sélections. J’ai eu la chance de voir évoluer des joueuses qui ont percé aujourd’hui telle que Vicky Lopez (finaliste des Euros U17 féminin 2022 et 2023), qui a déjà quelques titularisations au FC Barcelone et deux chez les A. Toutes les équipes seront compétitives mais on peut citer parmi les favorites l’Angleterre, qui est dans notre groupe, et bien évidemment l’Espagne, qui reste un modèle et monte en puissance chez les jeunes autant que chez les A (vainqueure de la Coupe du monde 2023). Je pense que le niveau sera élevé et homogène mais que nous avons aussi notre carte à jouer dans ce championnat d’Europe. 

La France va défendre un titre conquis la saison dernière devant l’Espagne (photo Sam Barnes / Sportsfile / UEFA via Getty Images).

Comment appréhendez-vous la pression qui entoure une telle compétition ? 
C’est une bonne pression, une pression positive. J’ai la chance d’avoir un staff merveilleux à mes côtés, très professionnel, qui a notamment l’habitude des grandes compétitions : certains ont déjà joué des Coupes du monde, ils ont de l’expérience avec les U19, les U20, les A… On a l’habitude de travailler ensemble bien que l’on incorpore aussi de nouveaux éléments car il est important d’apporter de la nouveauté au sein du staff et de notre travail. Aujourd’hui, l’un des objectifs est d’insuffler aux joueuses de la confiance. C’est un groupe dans lequel le vivre ensemble est important, elles se sont approprié le projet en s’impliquant beaucoup. Il y a un formidable respect entre elles,. Enfin, le staff est très à l’écoute de leurs idées et de leurs envies, bien que l’on reste décideurs. Mais cela nous a permis d’avancer, de se construire ensemble pour aller loin.

Avant votre entrée en lice contre la Suède, ce dimanche 5 mai, sur quels aspects allez-vous particulièrement insister lors des séances d’entrainement ? 
On va voir dans quel état de forme les filles vont arriver sur le début de préparation (*). Il va falloir s’adapter, les remettre en route pour certaines qui rentreront de vacances et agir en fonction pour celles qui auront joué jusqu’au début du rassemblement. Athlétiquement, il faudra réharmoniser tout le monde, travailler offensivement sur nos sorties de balles, sur la finition et aussi sur l’aspect technique. Chez les jeunes, c’est parfois plus difficile techniquement. Cependant, ce groupe a assez d’automatismes mais il faut encore gagner en régularité pour pouvoir performer. Le travail mental s’effectue en continu. On a la chance d’avoir un groupe qui répond très bien, capable de gérer beaucoup de situations et qui, surtout, ne lâche jamais. »

(*) Les Bleuettes avaient rendez-vous mardi 30 avril au CNF Clairefontaine. 

La perf’ inédite des sélections