U19 FÉMININE

Les clés de la demi-finale

mercredi 26 juillet 2023 - 18:10 - R R.
Sandrine RIngler et Louna Ribadeira

L’Équipe de France affronte, jeudi soir (20h30), l’Allemagne pour une place en finale de l’Euro U19 féminin. Le point avec Sandrine Ringler, la sélectionneure des Bleuettes.

En se qualifiant pour les demi-finales de l'Euro organisé en Belgique, la sélection U19 féminine a atteint son premier objectif. Cette place dans le dernier carré est en effet synonyme de qualification pour la Coupe du monde U20 en 2024.

Les Bleuettes n'ont pas envie de s'arrêter en si bon chemin après avoir signé trois victoires lors des matches de poule. Leur ambition est de remporter le tournoi. Mais avant de rêver au sacre, il faudra déjà se défaire de l'Allemagne ce jeudi 27 juillet à 20h30. Pas une mince affaire face à une nation qui a déjà remporté le trophée à six reprises.

 SANS-FAUTE ET SANS FILET 

Des huit équipes qualifiées pour la phase finale de cet Euro U19, une seule a réalisé un sans-faute : celle de Sandrine Ringler. Si les Bleuettes ont réussi leur entrée dans la compétition face à la Tchèquie (1-0), impressionné face à l’Espagne (2-0) et assuré en faisant tourner contre l’Islande (3-1), leur sélectionneure sait que ces trois performances ne seront d’aucun secours face aux Allemandes : « Nous avions deux objectifs en nous rendant en Belgique : nous qualifier pour les demi-finales et la Coupe du monde U20 par la même occasion. La mission est accomplie. Désormais, on entre dans une autre compétition avec un seul vainqueur. Est-ce que trois victoires en phase de poule donnent plus de confiance, de sécurité ? Nous n’avons aucun point d’avance. Avec l’Allemagne, on démarre à égalité et il faudra faire la différence. On se prépare pour ça. Les objectifs du staff sont élevés mais en novembre dernier, nous avons sollicité les joueuses pour connaître les leurs car c’est important de savoir si les objectifs sont partagés. Leur volonté, c’est d’aller chercher le titre et il n’a pas changé. Il faut déjà gagner la demi-finale. Les filles sont focus sur ce match-là. »

France-Allemagne, une demi-finale à suivre en direct sur Sportall.tv (www.youthfootarena.tv)

 ATTAQUE-DÉFENSE ? 

Avec un seul but encaissé face à l’Islande, l’Équipe de France aborde sa demi-finale avec l’actuelle meilleure défense du tournoi. L’Allemagne, elle, se présente avec la deuxième meilleure attaque avec neuf buts au compteur. Dès lors, doit-on s’attendre à une attaque-défense ? Pas forcément selon Sandrine Ringler : « Je ne m’appuie pas là-dessus. Les statistiques, les datas, c’est bien mais ce ne sont que des indicateurs à manier avec précaution. Tout dépend comment on joue, contre qui on joue… Là, on repart à zéro, à égalité et il faudra être performant. L’Allemagne, c’est vrai, a un jeu orienté vers l’avant. C’est vrai aussi, je souhaite que l’on soit organisé, engagé, discipliné, rigoureuse. D’ailleurs, le but que l’on encaisse face à l’Islande, c’est plus une erreur de notre part qu’une occasion que l’Islande se crée. Maintenant, mon équipe a prouvé qu’elle avait une grosse capacité de réaction, qu’elle pouvait faire mal offensivement. On l’a vu contre l’Espagne. On sait qu’il faudra rééditer ce niveau de performance pour passer. »

1
Le nombre de buts encaissés par la France, meilleure défense. L'Allemagne en a encaissé 3
9
Le nombre de buts marqués par l'Allemagne, deuxième meilleure attaque derrière l'Espagne (10 buts)
40
Le nombre de tirs des Françaises lors des 3 premiers matches (33 pour l'Allemagne)
15
Le nombre de fautes commises par les Allemandes jusqu'ici (21 pour les Françaises)

 FRAÎCHEUR PHYSIQUE ET FRAÎCHEUR MENTALE 

Lors du 1er tour, Sandrine Ringler a donné du temps de jeu à ses vingt joueuses. Un élément essentiel pour entretenir la dynamique de groupe. Et un avantage sur l’Allemagne ? Pas sûr car Kathrin Peter, la coach allemande, a également pu opérer une rotation lors du dernier match contre les Pays-Bas (défaite, 1-3) après les deux premiers succès face à l’Autriche (6-0) et la Belgique (2-0). Face aux Néerlandaises, cinq joueuses titulaires ont débuté sur le banc. « Plus que la fraîcheur physique, estime Sandrine Ringler, c’est l’engagement que les filles sont prêtes à mettre dans un match de ce type-là qui va compter. L’an dernier, avec celles qui étaient déjà avec moi, nous avons connu une demi-finale (défaite 0-1 contre la Norvège). Sur une demi-finale et une finale, on peut parler de fraîcheur physique. Sur ce point, je suis satisfaite de pouvoir compter sur l’ensemble de mon groupe pour cette demi-finale. Mais c’est la fraîcheur mentale qui va compter. Sur ce plan, je sens bien mon groupe mais je demeure prudente car la réponse viendra du terrain. »

Parmi les cinq Bleuettes déjà présentes à l’Euro U19 en République Tchèque l’an dernier, la capitaine Louna Ribadeira semble très impliquée dans son rôle de leader. « J’ai une capitaine charismatique, qui maîtrise son rôle, un vrai leader dans l’équipe. Je parle dans le vestiaire, elle parle aussi dans le vestiaire », confirme Sandrine Ringler. Souhaitons-leur, jeudi soir, après France-Allemagne, de chanter ensemble pour fêter une qualification pour la finale.

Photo Harry Murphy - Sportsfile/UEFA via Getty Images

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