Jean-Luc Vannuchi : « Un tenant du titre ambitieux »

Le sélectionneur des U17 tricolores, qui remettent en jeu leur titre de champions d’Europe, présente les enjeux avant l’entrée en lice de son groupe à l’Euro contre l’Écosse, mercredi 17 mai (16h30).

« Dans quel état d’esprit êtes-vous avant d’entamer la compétition ? 
La génération 2006 travaille depuis un peu plus d’un an, avec plus d’une centaine de joueurs vus. On reste sur deux bons tours de qualification avec six victoires en six matches. On s’est bien préparé pour attaquer cet Euro avec un objectif de terminer, au minimum, dans le dernier carré puisque les demi-finalistes seront qualifiés pour la Coupe du monde U18 l’an prochain.

Quel regard portez-vous sur votre groupe ? 
J’étais au tirage au sort à Budapest et on est tombé dans une poule à mon goût la plus dure même si mes homologues écossais, allemand et portugais ne sont pas plus heureux de tomber dans la poule de la France. Ça va être costaud. Il faut sortir parmi les deux premiers donc il va falloir déjà ne pas se rater sur le premier match contre l’Écosse puis, si tout se passe bien, nous aurons une première finale pour la qualification contre l’Allemagne.

En tant que tenant du titre, à quelle phase finale vous attendez-vous ? 
Sur cette phase finale, toutes les grosses nations sont au rendez-vous : l’Italie, l’Espagne, les Pays Bas, l’Angleterre, l’Allemagne, le Portugal et la France sans oublier la Croatie. Ce sera homogène. On est tenant du titre avec José (Alcocer). L’idée, c’est de représenter au mieux le pays bien entendu. Faire le doublé est très rare. Les Pays-Bas y sont parvenus avant le Covid. En tous cas, nous allons en Hongrie avec énormément d’ambition.

Pouvez-vous nous présenter vos adversaires, l’Écosse d’abord ?
Une équipe cohérente, solide qui a des qualités offensives avec notamment un attaquant (Rory Wilson) qui avait déjà été surclassé l’année dernière et qui avait fait l’Euro en Israël avec les 2005. Je ne sais pas s’il sera là, il avait mis 4 buts sur le tour de qualification mais il était absent sur le Tour Élite. En tous cas, l’Écosse misera sur ses qualités collectives et athlétiques et sera difficile à manœuvrer.

Puis l’Allemagne ?
Elle a du talent offensif avec l’attaquant de Dortmund Paris Brunner qui a éliminé le PSG en Youth League cette année. Une animation offensive performante avec des latéraux qui participent beaucoup. C’est une équipe qui marque des buts mais une équipe également un peu friable défensivement.

Enfin, le Portugal pour achever cette phase de groupes ? 
Une nation qui reste fidèle à ses principes de jeu en 4-3-3 avec une sentinelle et deux numéros 8. Un collectif huilé, un Nuno Patricio, le buteur de cette équipe, intéressant et des côtés percutants. »