La France renversée par l’Allemagne (1-3)

Battus samedi soir par des Allemands transfigurés en seconde période (1-3), les joueurs de Jean-Luc Vannuchi joueront leur qualification pour les quarts contre le Portugal dans trois jours.

La sélection nationale U17 disputait, ce samedi soir, son deuxième match de groupe dans la phase finale de l’Euro de la catégorie en Hongrie (du 17 mai au 2 juin). Trois jours après son entrée en lice réussie face à l’Écosse (3-1), elle a vécu une soirée bien différente contre l’Allemagne à Balmazújváros (1-3).

Devant au tableau d’affichage à la mi-temps grâce à Fodé Sylla qui récompensait une première période appliquée et maîtrisée, les Bleuets ont été emportés par la tornade allemande au retour des vestiaires encaissant 3 buts en 7 minutes autour de l’heure de jeu. Les changements opérés par Christian Wück (entrées de Ouedraogo et Ramsak) se sont avérés payants, ses joueurs ont eu une efficacité maximale tout en profitant de quelques erreurs défensives tricolores.  

La fiche technique

Avec cette défaite, les Bleuets laissent l’Allemagne s’envoler en tête du groupe et décrocher son billet pour les quarts de finale de l’épreuve. Eux se retrouvent sous la menace du Portugal, vainqueur un peu plus tôt dans la journée de l’Écosse (2-1) et futur adversaire mardi prochain. S'ils ne perdent pas, ils rejoindront les Allemands. 

 LE MATCH 

Malgré ses six changements au coup d’envoi pour préserver les organismes et concerner tout le monde, la France a vécu une première période à l’image de celle connue il y a trois jours contre l’Écosse. La première occasion fut pour les joueurs de Jean-Luc Vannuchi qui avaient la maîtrise face à des Allemands plus timorés que ceux aperçus contre le Portugal et Max Schmitt dut se détendre d’entrée sur une frappe de Tidiam Gomis (5e). Avant de capter une tête d’Yvann Titi (13e) et d’être bienheureux de voir Fodé Sylla trop court pour reprendre un centre tendu dangereux qui a filé devant sa cage (23e). Sylla justement allait donner l’avantage aux Français d’une reprise du gauche à bout portant sur un centre de Dan Sinaté que Schmitt n’a pu que toucher (1-0, 39e). Côté allemand, les situations étaient peu nombreuses (2) et Paul Argney attentif dans le but tricolore.

Photo Istvan DERENCSENYI / UEFA

En seconde période après les entrées de Robert Ramsak et Assan Ouedraogo (54e), impliqués sur les trois buts à venir, le rapport de forces s’inversa. Sur l'un de ses premiers ballons, le second effectuait un bon travail et éliminait deux Français pour servir Paris Brunner qui prit le temps de contrôler et d’armer une splendide frappe du droit (1-1, 56e). Dans la foulée, Robert Ramsak, trouvé seul entre Yvann Titi et Joachim Kayi Sanda, doublait la mise pour l’Allemagne (1-2, 60e). Saimon Bouabré tentait bien de répondre mais son tir enroulé filait au-dessus du cadre (62e). Et c’est là que Brunner tua le match. L’avant-centre du Borussia Dortmund profitait d’une remise d’Hermann consécutive à une frappe d’Ouedraogo repoussée par Argney (1-3, 63e). En sept minutes, les Bleuets ont encaissé trois buts et pris un gros coup derrière la tête dont ils n’ont pas pu se relever. Il le faudra mardi contre le Portugal.

La joie des Allemands dont Paris Brunner, double buteur (photo Istvan DERENCSENYI / UEFA).

 LA RÉACTION DU SÉLECTIONNEUR 

Jean-Luc VANNUCHI : « On a fait une très bonne première période où tout ce qu'on avait mis en place à l’entraînement au niveau tactique a très bien fonctionné. On est logiquement devant au score à la mi-temps même si je pense qu'on aurait pu prendre davantage le large. Quand on démarre la seconde période, ils viennent nous chercher un peu plus haut. On les relance sur une erreur, une talonnade qui n'a pas lieu d'être, et qui amène l'égalisation. Ça les a boostés, nous, on a perdu un peu le fil et après c’est le réalisme allemand. On prend 3 buts en 7 minutes. C'est dommageable pour les joueurs parce que jusque-là on était très satisfaits du contenu. On aurait pu revenir à 2-1 voire égaliser mais on savait avant le match que ça allait être dur face à cette très belle équipe allemande. Il va être importantissime de récupérer pour le prochain match dans trois jours. On a notre destin entre nos mains parce que les Portugais sont dans l'obligation de nous battre pour passer. À l’heure qu’il est, on est en quarts de finale. J'ai dit aux joueurs qu’il fallait switcher, c'est le haut niveau, on n'a pas le temps de se lamenter. Au contraire, il faut garder ce qui a été bon et jouer une finale dans trois jours. »