ARBITRAGE – COUPE DU MONDE FÉMININE 2023

Stéphanie Frappart : « Plus de jeu, d’intensité et d’émotions »

mardi 18 juillet 2023 - 10:59 - Vincent ORSINI, Richard LOYANT et Claire GAILLARD
Stéphanie Frappart media day arbitres à Clairefontaine

De toutes les compétitions estivales ces dernières années, l’arbitre internationale française s’attend à vivre un Mondial féminin unique, plus marquant que son premier au Canada en 2015 ou son deuxième en France en 2019. 

 TROISIÈME COUPE DU MONDE FÉMININE 
« Mes étés sont consacrés aux grandes compétitions »

« Je garde un très bon souvenir de la précédente, déjà parce que c’était en France et avec ce beau final à Lyon. On a assisté à un bel essor du football féminin entre 2015 et 2019, on peut s’attendre à encore plus de jeu, d’intensité et d’émotions pour 2023. C’est une saison chargée pour moi, comme beaucoup des précédentes. Depuis 2020, j’ai enchaîné avec l’Euro (masculin 2021), les JO à Tokyo (2021), l’Euro l’année dernière… Mes étés sont consacrés aux grandes compétitions mais, franchement, on a hâte d’être à celle-ci. Quand on voit que 80 000 personnes vont aller au match d’ouverture, cela veut dire que l’on a encore franchi un cap. On l’avait déjà vu l’an dernier avec l’Euro en Angleterre, où cela a été phénoménal, mais cela va aller encore plus loin. » 

 
4ème
Coupe du monde pour Stéphanie Frappart après celles au Canada en 2015 et en France en 2019 chez les femmes ainsi que le Qatar en 2022 chez les hommes.
9ème
Phase finale de compétition interntionale A (hommes et femmes confondus). Aux Mondiaux ci-dessous, viennent s'ajouter l'Euro masculin 2020, les Euros féminins 2017 et 2022, les Jeux Olympiques 2016 et 2021.
33
Elle figure parmi les 33 arbitres centrales retenues pour diriger les matches du Mondial féminin 2023.

La fiche de Stéphanie Frappart


Stéphanie Frappart a dirigé la finale du dernier Mondial féminin opposant les États-Unis aux Pays-Bas, à Lyon, le 7 juillet 2019 (photo Simon HASTEGARD / BILDBYRAN / ICON SPORT).

 GESTIONS MENTALE ET PHYSIQUE 
« Il faut se connaître, écouter son corps et tout planifier »

« C’est toute une organisation. Il faut à la fois se connaître, bien écouter son corps et tout planifier. Je suis davantage dans l’anticipation que dans la réaction donc, j’essaie de planifier tout cela pour être dans les meilleures conditions. » 

 TRIO TRICOLORE AU MONDIAL 
« Savoir se dire les choses pour être compétitives »

« On l’a déjà vécu à l’Euro. C’est bien parce que cela met plus de confiance, de cohésion et d’osmose dans l’équipe. Mais le défi est d’être performantes, donc de savoir se dire les choses, quand cela va et quand cela ne va pas pour qu’ensuite, on puisse être compétitives puisque les gens nous attendent de ce côté-là. C’est une nouvelle expérience au niveau d’un Mondial, du vivre ensemble aussi à mettre en place. Quand on est un peu le chef de l’équipe, il faut manager tout cela, gérer les coups de moins bien ou de mieux à certains moments. Passer cinquante jours à l’étranger, ce n’est pas forcément facile quand il s’agit de votre première compétition. Avec l’expérience de l’Angleterre, où cela s’était bien passé, on n’a aucun doute là-dessus. »


L'entrée sur la pelouse avant Costa Rica - Allemagne lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar (photo Picture Alliance / ICON SPORT). 

 LE MONDIAL AU QATAR 
« Peu de cartons rouges, fair-play et des exploits magnifiques »

« J’en retiens une belle organisation, un bel événement avec du monde dans les stades. La compétition en elle-même a été magnifique en termes de jeu et un beau respect des joueurs entre eux. Il y a eu très peu de cartons rouges, cela a été une Coupe du monde très fair-play. On a vu des exploits magnifiques de la part de certaines équipes et c’est cela, la beauté du foot : ne pas pouvoir s’attendre à qui va gagner. Comme elle était concentrée dans une seule ville ou presque, j’ai pu voir douze matches dans les stades alors que je n’en avais vu aucun auparavant dans ma vie dans ces conditions. On a assisté à deux quarts de finale en passant de Croatie-Brésil à Pays-Bas – Argentine une demi-heure après dans un autre stade, c’était fabuleux. »

Son rôle à la Direction de l'arbitrage ? « Mettre les arbitres féminines dans les meilleures conditions »

« Je suis directrice déléguée à l’arbitrage féminin à mi-temps, pour garder ma partie arbitre sur le terrain. Mon rôle est à la fois le développement et la promotion de l’arbitrage mais aussi la structuration d’un secteur qui commence à être semi-professionnel. Mon objectif est de bien le structurer pour accompagner et mettre les arbitres féminines dans les meilleures conditions afin qu’elles soient performantes sur les terrains. Il y a de plus en plus de moyens et d’investissements réalisés par la Fédération et on va se retrouver avec des arbitres de plus en plus performantes parce que l’on va les accompagner au mieux. Je partage depuis longtemps mon expérience, je fais en sorte de les aider, d’analyser leurs matches et de les accompagner. Cela m’aide aussi de mon côté à prendre un peu plus de confiance et d’assurance. Il est important de transmettre. »

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