Sandrine Ringler : « Ça n’arrive pas tous les jours ! »
La sélectionneure de l’Équipe de France U19 féminine se réjouit de la double qualification obtenue par ses joueuses pour les demi-finales de l'Euro et le Mondial U20 en 2024.
« Avec ce troisième succès (3-1 contre l'Islande, lundi soir) en autant de matches lors de la phase de groupes, vous voilà dans le dernier carré du Championnat d’Europe U19 féminin. Travail accompli ?
Le premier objectif est atteint, c’était ce qu’on souhaitait. J’avais répété ma volonté de gagner lors de la causerie d’avant-match. Avec le staff, mon rôle consiste à aligner la meilleure équipe possible. J’ai dit aux joueuses que notre priorité est et restera toujours le groupe pour qu’on remporte chaque rencontre et que chacune et chacun d’entre nous donne le maximum. Mission accomplie.
Vos joueuses ont rencontré quelques difficultés en première période mais ont su marquer au bon moment avant de maîtriser le second acte. Comment l’analysez-vous ?
C’était compliqué d’entrer dans le match. On a manqué de mobilité, on a joué un peu le jeu des Islandaises, on portait trop le ballon, on ne le faisait pas circuler assez vite. J’ai demandé aux filles de rectifier cela à la mi-temps. J’avais aussi la crainte au préalable que la qualification soit déjà en poche même s'il aurait fallu un scénario assez catastrophique pour qu’on ne se qualifie pas. Les joueuses étaient bien concernées mais cela n’a peut-être pas été évident à gérer. L’Islande propose un jeu atypique avec une ou deux passes et du jeu long, ce qui ne permet pas forcément de jouer. Elles viennent mettre de l’impact dans les duels, on n’est pas habituées à ça, le jeu espagnol nous correspond davantage. Il a fallu s’adapter et être un peu patientes. Ça a été mieux en seconde période. Les entrantes ont toutes apporté à l’équipe, c’est ce que j’attendais d’elles.
Baby-Jordy Benera a signé le troisième but contre l'Islande, lundi soir (photo Harry Murphy - Sportsfile/UEFA via Getty Images).
Et point positif, vous avez pu impliquer l’ensemble du groupe sur ce premier tour.
Face à l’Islande, j’ai pu faire entrer les deux joueuses qui n’avaient pas encore participé à cet Euro, toutes ont eu du temps de jeu même si ce ne sont que quelques minutes pour certaines. Elles ont pu sentir cette ambiance sur le terrain, l’impact, l’engagement qu’il y a. Même les filles qui n’avaient pas joué sont très concernées et donnent le maximum, on le voit tous les jours à l’entraînement et ça s’est positif.
Direction les demi-finales mais aussi la Coupe du monde U20 de la FIFA, en 2024 !
Les quatre équipes demi-finalistes de cet Euro sont en effet qualifiées pour le Mondial U20. L’aventure pour les générations 2004 et 2005 se poursuit l’an prochain. Ce soir, on savoure, les filles ont chanté dans le vestiaire et elles ont bien raison. Une qualification en demi-finales de l’Euro et en Coupe du monde, ça n’arrive pas tous les jours ! Demain (mardi), l’accent sera mis sur la récupération pour les joueuses. Côté staff, les consignes sont déjà données pour que j’ai tous les éléments sur l’Allemagne à disposition demain matin. En veille de match (mercredi), on travaillera avec les joueuses sur une présentation vidéo de l’adversaire et une séance pour préparer notre demi-finale. Et puis le match arrivera… »
La joie des Françaises après leur succès face aux tenantes du titre espagnoles (2-0) lors du deuxième match (photo Mamick Photography / Belgian Football Federation)
