Tout savoir avant France - Brésil

Après avoir concédé le nul face à la Jamaïque dimanche dernier (0-0), les Bleues ont rendez-vous avec le Brésil ce samedi à Brisbane (12h00, en direct sur France TV).

 LE CONTEXTE 

Renard : "Un entraîneur ne doit jamais être inquiet"

Six victoires, cinq matches nuls : jamais l’Equipe de France féminine n’a perdu dans son histoire face aux Brésiliennes. Les Bleues restent même sur quatre succès face à la meilleure équipe d’Amérique du Sud depuis 2018. Un cinquième serait bienvenu, ce samedi, au Brisbane Stadium (12 heures, heure française, 20 heures, heure locale). Tenues en échec dimanche dernier par la Jamaïque (0-0), les Françaises comptent en effet deux longueurs de retard sur les Brésiliennes qui, de leur côté, n’ont pas fait de détail contre le Panama (4-0).

« C’est seulement un deuxième match de poule mais c’est un match important, non seulement pour la première place mais pour la qualification avant tout. Mais surtout pour définir l’ordre de ce groupe. On fera tout pour que tout tourne en notre faveur », a indiqué Hervé Renard lors de sa conférence de presse de veille de match.

Karchaoui : "On a les qualités pour mettre en place notre jeu"

Le sélectionneur des Bleues refuse de céder au pessimisme : « Un entraîneur ne doit jamais être inquiet. Il doit avoir confiance en son équipe. Il arrive parfois de démarrer une compétition très doucement, si l’on veut employer un terme un peu plus gentil. Le match contre le Brésil a des caractéristiques complètement différentes. Dans ce groupe, il faudra se méfier de la Jamaïque qui est une équipe très athlétique. Ce qui n’empêche pas de respecter, avec une haute estime, le Brésil, qui est une très, très belle équipe de football, avec des individualités de haut niveau. On a tous les paramètres pour le match de demain, à nous de nous préparer le mieux possible. »

Sakina Karchaoui est sur la même longueur d'ondes : « On parle souvent avec le groupe. On sait qu’on a les qualités pour mettre en place notre jeu. Il faut savoir être libérées. Quand on joue sur nos qualités, on n’a pas à s’inquiéter. Le Brésil, c’est une autre équipe avec des caractéristiques différentes, qui se rapprochent de notre jeu. Il faut lâcher les chevaux, être naturelles et jouer pleinement ce match. »

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Crédit Photo : Icon Sport

 LE MATCH 

L'incertitude Wendie Renard

Pour le premier match, dimanche dernier, contre le Panama (0-0), Hervé Renard avait dû composer sans la défenseure Élisa De Almeida, forfait à la suite d’un coup reçu à un mollet trois jours plus tôt à l’entraînement, et sans Selma Bacha, touchée à la cheville gauche contre l’Australie (0-1), le 14 juillet, lors du deuxième et dernier match de préparation. La Parisienne et la Lyonnaise ont envoyé des signaux rassurants cette semaine et seront à la disposition du sélectionneur français face aux Brésiliennes.

Cette semaine, c’est surtout de l’état de forme de Wendie Renard dont il a été question. La capitaine française a été ménagée après le match contre la Jamaïque mais Hervé Renard espère pouvoir l’aligner face au Brésil : « On souhaite tous qu’elle participe au match de demain sans prendre de risques inconsidérés. C’est surtout ça. Elle connaît son corps depuis de nombreuses années qu’elle joue au haut niveau. C’est elle qui prendra la décision. Ce n’est pas l’entraîneur qui prend la décision. On a besoin d’elle. C’est une joueuse, ce que les gens savent moins, qui fédère tout le monde par son expérience, par son charisme. On a besoin de joueuses avec ces références pour aller le plus loin possible dans une compétition. Dans un match, il y a des moments importants, cruciaux indispensables à bien gérer et elle fait partie des joueuses capables de bien faire gérer à son équipe ces moments importants. » 

Crédit Photo : Simon MORCEL / FFF

 L'ADVERSAIRE 

Marta et ses héritières

Large vainqueur du Panama pour son premier match (4-0), le Brésil a réussi une entrée en matière conforme avec les espoirs de tout un pays, qui rêve de voir Marta, « la Reine du football », enfin couronnée pour la sixième et dernière coupe du monde de son exceptionnelle carrière. Derrière l’attaquante d’Orlando Pride, victime au printemps 2022 d’une rupture des ligaments croisés d’un genou, plusieurs joueuses de premier plan nourrissent l’optimisme brésilien autour de la formation dirigée par la Suédoise Pia Sundhage.

A commencer par Debinha (21 ans), troisième au classement des buteuses du Championnat américain avec Kansas City. Sous les ordres de Pia Sundhage, elle a déjà trouvé le chemin des filets à 29 reprises. Le talent d’une autre attaquante, Kerolin (23 ans), pourrait bien se révéler également au monde entier. Celui d’Ary Borges (photo ci-dessous) a parlé face au Panama. Impliquée dans les quatre buts de son équipe (3 buts, une passe décisive), elle fait preuve d’une adresse diabolique.

Crédit Photo : Xinhua / Icon Sport

Le Brésil peut également d’appuyer sur des défenseuses de premier plan. Comme celle d’Arsenal, Rafaelle (32 ans), demi-finaliste de la Ligue des Champions après avoir remporté, brassard au bras, la Copa America en 2022 avec la sélection auriverde. Tamires (35 ans), la capitaine des Corinthians, propose un apport technique sur le flanc gauche essentiel quand son équipe a le ballon.  

Il y a quatre ans, le Brésil est sorti en huitième de finale de la Coupe du Monde au Havre, en prolongation, par le pays-hôte, la France (1-2). Marta était montée au créneau et réclame un changement de mentalité. « L'état d'esprit a changé. Les gens voient que les filles en veulent plus ; c'est une attitude que je constate au quotidien. Je pense que cela vient aussi en grande partie de la direction technique. Pia [Sundhage] est très exigeante. C’est une personne qui recherche l'excellence dans tous les domaines », a expliqué Marta aux médias de la FIFA.

 LA DÉCLA 

Le plus important, ce n’était pas l’inquiétude vis-à-vis de Wendie mais le match nul contre la Jamaïque dans les premières heures qui ont suivi le match. Il faut répéter les mêmes choses : Restons concentrés, un premier tour, c’est trois matches. Parfois, on peut superbement bien démarrer une compétition et moins bien la finir ou inversement. Donc, pas de conclusion hâtive.

Hervé Renard, au sujet de l'état de forme de Wendie Renard après France-Jamaïque (0-0).

 LES CHIFFRES À CONNAÎTRE