Sous l’œil des nouveaux entraîneurs
Les regards de Brahim Hemdani, Fabien Pujo et Benoît Tavenot, trois des quatre entraîneurs qui découvrent le National, sur un championnat dont ils disputent la 6e journée vendredi 15 septembre.
Dominée par le déplacement du Red Star FC, leader à la recherche d'un cinquième succès en six matches chez son dauphin Le Mans FC, invaincu, la 6e journée propose d’autres défis. Quatre équipes partagent ainsi la quête d’une première victoire et, devront, pour la décrocher, s’imposer en déplacement : Nîmes Olympique (13e) au FC Villefranche (8e), le FC Versailles (14e) chez LB de Châteauroux (3e) et les deux derniers SAS Épinal (17e) aux Chamois Niortais (6e) et Marignane Gignac Côte Bleue FC (18e) au SO Cholet (12e).
Le Goal FC (5e) reçoit le FC Rouen (11e), dans une rencontre entre promus. L’US Avranches (9e) accueille l’US Orléans, mal partie (16e). Le FC Martigues (7e) cherchera à se relancer face au FC Sochaux (15e, deux matches en moins) après deux journées sans succès. Enfin, rester invaincue sera l’ambition de l’AS Nancy-Lorraine devant le Dijon FCO (4e), en clôture lundi 18 septembre (18h15).
Avec le Monténégrin Goran Jovanovic (SO Cholet) et Benoît Tavenot (Dijon FCO), deux autres entraîneurs découvrent le National cette saison : Brahim Hemdani (Marignane Gignac Côte Bleue) et Fabien Pujo (Goal, photo principale), même si ce dernier en a eu un avant-goût durant dix journées avec le SC Toulon en 2019-2020. Ils se sont exprimés ces derniers jours sur les spécificités de ce championnat et les ingrédients à employer pour y perdurer.
La 6e journée est à suivre sur FFFtv et sur Scores en direct à partir de 19h30
FABIEN PUJO (GOAL FC)
« Rappelés chaque jour à l’humilité »
Fabien Pujo (50 ans), sur le banc du Goal FC depuis le 1er juillet 2022, a connu une courte expérience du National avec le SC Toulon, jusqu’à la 10e journée en 2019-2020. Il a décrit ce qui attendait son équipe à la veille de la 1ère journée, le 10 août dernier dans l’hebdomadaire régional Le Patriote Beaujolais-Val de Saône.
Photo Hugo PFEIFFER/ICON SPORT
« On aura face à nous des équipes très compactes, fortes dans les transitions, avec beaucoup de vitesse sur les extérieurs, de meilleurs passeurs et finisseurs qu'en National 2, des phases arrêtées plus travaillées et, dans chaque équipe, de fortes individualités. À nous d'arriver à cibler ces individualités, être dans l'équilibre, jouer pour la gagne et non pas pour se faire coincer. La découverte du National sera peut-être plus positive pour beaucoup de nos joueurs. Je les vois capables de mieux s'exprimer qu'en N2. On s'est créé un chemin de départ pour ne pas y déroger.
Chaque jour, le contexte dans lequel on évolue nous rappelle à l'humilité. Il y a une vraie prise de conscience sur tout ce qui doit être amélioré pour permettre de meilleures performances : l'avant-match, la gestion des entraînements, le travail plus précis avec les GPS. Depuis 2019, le National a beaucoup changé, ce n'est plus le même championnat. Quand je vois où les clubs ont fait leur stage, cela dit beaucoup de la professionnalisation qui s'est opérée. On a devant nous une année à exploits. Sur des temps courts, on ne sait jamais ce qui peut arriver. On a envie d'écrire une belle histoire où l'on accroche le maintien à la dernière journée, chez nous, en miraculés. On voudra vivre le plus longtemps possible dans ce sprint-là. »
BRAHIM HEMDANI (MARIGNANE GIGNAC CÔTE BLEUE FC)
« Chaque équipe a son mot à dire »
Ancien international algérien et joueur de l’Olympique de Marseille, des Glasgow Rangers (Écosse), du RC Strasbourg Alsace et de l’AS Cannes, Brahim Hemdani (45 ans) dirige le MGCB FC depuis le 1er juillet 2022. Il a réalisé un premier bilan dans une interview vidéo à Maritima Médias jeudi 13 septembre.
À gauche avec Benoît Pedretti, l’entraîneur de Nancy, avant leur match de la 5e journée (photo MGCB FC).
« Les joueurs savent qu’il faut qu’ils progressent, et rapidement, mais il n’y a pas de gamberge particulière, de choses négatives autour du groupe et c’est le principal. On a des joueurs en phase d’apprentissage, il faut que l’on apprenne vite. La concentration est importante quand le niveau s’élève, on l’a vu contre Nancy où l’on prend un but à la dernière seconde du temps additionnel sur une phase arrêtée que l’on avait travaillée toute la semaine à l’entraînement. Il faut un peu plus de qualité aussi, que les joueurs arrivent à élever leur niveau de jeu et c’est à ce moment-là que l’on pourra envisager des résultats sur le long terme.
Ce groupe a dégagé une force la saison dernière. On a essayé de l’améliorer avec nos moyens mais en privilégiant une certaine stabilité et j’espère que cela se verra sur le long terme. Il y a un peu d’appréhension et aussi de précipitation dans les clubs parce que tout le monde a peur (de descendre), ce qui est légitime. Maintenant, on a vu qu’il n’y a pas d’équipe qui domine dans le jeu et écrase ses adversaires. Tout le monde peut battre tout le monde, chacun a son mot à dire. La régularité dans les résultats fera qu’à la fin, on saura les six qui tomberont. On doit se concentrer sur ce que l’on a à faire, ce que l’on veut proposer, de manière à inverser une tendance négative pour le moment. »
