Le point avant France-Écosse

Quatre jours après avoir décroché leur billet pour l’Euro 2024, les Bleus reçoivent l’Écosse à Lille mardi 17 octobre pour une confrontation amicale entre deux qualifiés (21h10, TF1). 

 LE CONTEXTE 
Qualif', anniv’ et rugby 

Après leur succès face aux Pays-Bas vendredi (2-1), synonyme de qualification pour leur 11ème phase finale d’un Championnat d’Europe, les Bleus ont quitté Amsterdam pour rallier Lille. Au domaine de Luchin, à Camphin-en-Pévèle, le centre d’entraînement du LOSC, ils ont récupéré puis préparé la réception de l’Écosse, ce mardi soir, à la Decathlon-Arena stade Pierre-Mauroy. Lancé sous le maillot bleu à la Johan Cruyff Arena, le jeune défenseur Malo Gusto a pris part dimanche à son premier Téléfoot en direct depuis Lille où il était accompagné de Castello Lukeba. « Toute ma famille était devant la télé, ça les a rendu fiers, j’étais très heureux de recevoir leurs beaux messages », a raconté Gusto, qui a remplacé Jonathan Clauss à la 80ème minute. « On a eu la chance de jouer ensemble avec notre club formateur, à l’OL, maintenant j’espère qu’on aura la chance de jouer ensemble en bleu », a glissé Lukeba. Le sélectionneur Didier Deschamps leur en donnera peut-être l’occasion à Lille. Dimanche, ce dernier a fêté ses 55 ans avec son groupe devant le quart de finale de Coupe du monde des Bleus du rugby contre l’Afrique du Sud (28-29) : « J’étais dégouté pour Fabien (Galthié) et les joueurs, je ne vais pas entrer dans l’analyse mais on ne s’en remet pas comme ça du jour au lendemain (...) Chacun mettra plus ou moins de temps. Leur vie de sportif continue, ils s’en nourriront et repartiront car c’est le haut niveau mais ça fait mal. »

Photo Simon MORCEL / FFF

 L’ENJEU 
Faire tourner et enchaîner

C’est avec le sentiment du devoir déjà accompli que l’Équipe de France se présente. Le billet pour l’Euro (du 14 juin au 14 juillet prochains) en poche, ses joueurs ont atteint l’objectif fixé à deux matches de la fin des éliminatoires (Gibraltar, le 18 novembre, Grèce, trois jours plus tard). « La qualification ? C’est bien mais on se fait un point d’honneur à bien finir cette phase de groupe. On a bien débuté, il faut bien terminer, a déclaré Eduardo Camavinga en conférence de presse. On doit enchaîner sur de nouvelles victoires. C’est aussi important de terminer premiers pour le tirage au sort. Après, on pourra vraiment se focaliser sur cet Euro. » Ce tirage interviendra le samedi 2 décembre à Hambourg. D’ici là, le sélectionneur va pouvoir profiter des échéances pour « répartir les temps de jeu sans mettre les joueurs en difficulté ». Plusieurs changements sont attendus dans le onze de départ qui débutera ce soir, à la manière du turn over effectué à Dortmund en septembre (1-2). Comme en Allemagne, où il avait été titularisé, le milieu madrilène postule : « Que ce soit un match amical ou officiel, je donne tout le temps le maximum. Pour moi, c’est pareil avec l’Équipe de France. J’avais une petite gêne aux ischio-jambiers face aux Pays-Bas. Il y a encore des titulaires devant moi. Mais il est important de montrer ce que je sais faire. » Il ne doit pas être le seul à le penser.

Kylian Mbappé et Didier Deschamps lors de la séance de veille de match (PA Images / ICON SPORT).

 LA DÉCLA DE CONF’ 

« C’est toujours particulier de revenir chez soi, que ce soit à Lille, un club avec lequel j’ai débuté chez les professionnels, ou à Paris (son club formateur). Ça va me rappeler des souvenirs ! Rejouer contre le PSG, ça va être particulier, je l’ai déjà fait avec le LOSC mais là c’est la Champions League. Il y aura une belle ambiance, la famille, les amis mais il va falloir que je reste concentré sur mon travail pour ne pas être envahi par mes émotions. »

Mike Maignan, le gardien des Bleus et de l’AC Milan qui sera titulaire, à propos de ce match à Lille puis de celui à venir de Ligue des champions face au PSG

 L’ADVERSAIRE 
L'Écosse en Allemagne aussi

Battue pour la première fois dans sa campagne qualificative jeudi par l’Espagne (0-2), l’Écosse a vite retrouvé le sourire. Dimanche, le succès de la Roja en Norvège dans le groupe A (1-0) lui a offert – sans jouer – son strapontin pour la phase finale de l’Euro, son deuxième d’affilée alors qu’elle avait manqué l’édition 2016 organisée en France. La dernière confrontation entre les deux équipes remonte d’ailleurs à cette période. Avant de lancer leur tournoi, les Bleus s’étaient imposés à Metz (3-0, le 4 juin 2016), grâce notamment à un doublé d’Olivier Giroud, l’un des trois joueurs encore présents dans l’effectif avec Antoine Griezmann et Kingsley Coman. 31ème nation au classement FIFA, l’Écosse de Steve Clarke va proposer une solide opposition aux Bleus qui devront parvenir à trouver des solutions pour contourner son bloc bas composé de deux lignes compactes. « C'est une équipe athlétique, bonne dans le domaine aérien et qui propose un jeu avec beaucoup d’engagement. On a déjà affronté ce genre d’équipes et on sait que ça va être un combat », a prévenu Mike Maignan. 

L'Écossais John McGinn et l'Espagnol Rodri lors d'Espagne-Écosse à Séville, jeudi 12 octobre (Photo PA Images / ICON SPORT).

 LES CHIFFRES À CONNAÎTRE