ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS

L'essentiel de la conférence de Thierry Henry

lundi 13 novembre 2023 - 17:00 - Vincent ORSINI
Thierry Henry

Le sélectionneur de l'Équipe de France Espoirs a répondu aux questions des journalistes ce lundi 13 novembre à Clairefontaine, au premier jour du rassemblement de novembre.

 Zaïre-Emery en Bleu 
« C'est mérité »

« Je suis heureux pour lui et sa famille, c’est mérité. Il s’est surclassé seul, du fait de ses performances. J’espère qu’il restera en Bleu le plus longtemps possible. En club, il est régulièrement l’un des meilleurs, donc je suis vraiment content. C’est notre but, notre objectif : faire monter les joueurs et qu’ils y restent. Je l’ai félicité par message, bien sûr. Il est mesuré, mature, tellement qu’on en oublie son âge. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu un joueur où tout le monde est heureux de son arrivée chez les A ». 

 Le brassard pour Lukeba 
« Une décision logique »

« C’est logique pour moi, étant donné ses performances en club et avec nous, qu’il récupère le brassard. Castello a également été appelé en A, ce n’est pas rien. Il parle beaucoup, dirige les gars en dehors du terrain et rigole quand il le faut aussi. C’est un meneur d’hommes, donc cela me parait logique. »


Photo Pauline CARRÉ / APL / FFF

 Les différents états de forme 

« On va attendre que Leny (Yoro) arrive pour voir comment il se sent et ce que notre docteur dira. On n’est pas là pour mettre plus de charge sur les joueurs : s’il n’est pas apte, il n’est pas apte, c’est comme ça. Ce qu’il fait en club c’est extraordinaire, tout comme Warren (Zaïre-Emery) même si en étant au PSG ce dernier attire plus la lumière. Il est tout aussi jeune et très bon régulièrement. 

Elye Wahi ? J’aurais aimé qu’il soit un peu moins performant contre Arsenal (rires). Plus sérieusement, je pense qu’il n’y a pas de problème pour Elye mais plus un problème global de son club. Il arrive souvent à se créer des occasions, et puis rappelez-vous d’Openda qui avait rencontré des difficultés avec Lens avant de mettre tout le monde d’accord. 

La situation en club de Johann Lepenant est inquiétante alors qu’il fait des bonnes performances avec nous. Il va falloir que la situation évolue pour lui sinon ce sera problématique. Nous allons le faire travailler pour l’aider peut-être à s’imposer lors de son retour. En début de saison, il a profité de la préparation physique pour compenser son manque de temps de jeu mais nous sommes en novembre, ce n’est plus possible. J’espère qu’il va pouvoir tenir la route physiquement ». 


Lepenant lors de la victoire en Bosnie-Herzégovine (Photo Germain REZÉ / FFF)

 Son bilan à la tête des Espoirs 
« Je prends du plaisir »

« Je regarde encore plus de matches qu’avant, forcément, et je ne me plains pas ! Il y a beaucoup moins de scouts donc je dois effectuer ce travail moi-même. Je veux éduquer les joueurs, les amener plus haut dans l’ambition et le professionnalisme. Le résultat ne veut pas dire que la manière est bonne, vous avez pu le voir la dernière fois face à Chypre. L’exigence, c’est tout le temps, peu importe qui est en face de toi. J’essaie de faire passer des messages, c’est toujours plus facile quand on gagne bien sûr. Très honnêtement, je prends du plaisir aujourd’hui ».

« L'INF m’a ouvert les yeux et l’esprit sur le football »

La FFF organise un événement exceptionnel le mardi 14 novembre, au CNF Clairefontaine. Objectif : célébrer 50 ans de formation française depuis la création de l’Institut National du Football (INF) en 1972. Près de 700 invités ont été conviés à célébrer un modèle d’excellence. Interrogé sur ce que représentait la formation française, Thierry Henry s'est montré dithyrambique. « Cela représente tout. Quand je parle de Clairefontaine je ne suis pas objectif car si je n’y étais pas passé je ne serais pas le joueur que je suis devenu. L'INF m’a ouvert les yeux et l’esprit sur le football :  à mon arrivée j’allais juste vite sur un terrain, et en sortant j’étais un joueur complet. Mr. Francisco m’a fait envisager ce sport d’une manière différente, tous les après-midis étaient axés sur la technique et la compréhension du jeu, son tempo … Bien sûr, tous les joueurs qui sont passés par là n’ont pas eu de carrière professionnelle mais retiennent tous quelque chose de cet endroit. Pouvoir revenir ici, voir l’évolution des choses, les succès des Bleus … Ça a été un honneur et un privilège de pouvoir passer à Clairefontaine et d’apprendre tout ça ».

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