Les clubs pros reçus à la FFF

La Fédération Française de Football a réuni, vendredi 15 décembre à Paris, les clubs professionnels de Ligue 1 Uber Eats et de Ligue 2 BKT pour les mobiliser dans le cadre des Jeux Olympiques 2024.

À l’approche des Jeux de Paris 2024, l’été prochain, la FFF s’associe au mouvement olympique afin de mobiliser l’ensemble du football français pour cet événement exceptionnel. Illustré par son slogan Le foot entre en jeu, son engagement a trouvé un prolongement ce vendredi 15 décembre 2023 à l’occasion d’une réunion des clubs professionnels de Ligue 1 Uber Eats et de Ligue 2 BKT au siège de la Fédération à Paris.

Plus d’une trentaine d’entre eux y ont pris part en présentiel ou en distanciel, aux côtés des représentants des joueurs et des entraîneurs. Ils ont été accueillis par le Président de la FFF Philippe Diallo, ses homologues de la Ligue de football professionnel Vincent Labrune, du Comité national olympique et sportif français David Lappartient et de Paris 2024 Tony Estanguet.

Photo Antonio MESA / FFF

En présence de Laura Georges, Secrétaire générale de la FFF, de Marc Keller, membre du Comité Exécutif en charge des sélections nationales, et d’Hubert Fournier, Directeur technique national, Philippe Diallo a réaffirmé, en ouverture, que le football français se devait de répondre présent. « À Tokyo, on a collectivement subi un échec, à la fois sportif et dans la préparation, car on a des talents et on n’a pas su les mettre en lumière. Notre ambition est de ne pas renouveler cet échec, a-t-il déclaré. Depuis un siècle, les Jeux ne sont pas venus à Paris : nous avons une obligation de tout mettre en œuvre pour aligner la meilleure équipe possible. La FFF a une mission d’intérêt général. Les JO dépasseront le foot, le sport et cela engagera la nation entière. »

« Il faut être en capacité que toutes les parties prenantes participent à la construction de cette meilleure équipe possible. Votre présence aujourd’hui est un signe que nous avons tous conscience de cet enjeu. » 

Philippe Diallo, Président de la FFF

Durant ces Jeux, la FFF sera représentée par son Équipe de France olympique, composée de joueurs de moins de 23 ans à l’exception de trois qui peuvent dépasser la limite d’âge, dirigée par Thierry Henry et son Équipe de France féminine A conduite par Hervé Renard. Contrairement au tournoi olympique de football féminin, les dates du tournoi masculin ne figurent pas dans le calendrier officiel de la FIFA, laissant aux clubs le choix de libérer leurs joueurs d’où cette première réunion d’échanges. « Il faut être en capacité que toutes les parties prenantes participent à la construction de cette meilleure équipe possible, a repris Philippe Diallo. Votre présence aujourd’hui est un signe que nous avons tous conscience de cet enjeu. » 

Philippe Diallo, le président de la FFF, entouré de Marc Keller, membre du Comité exécutif en charge des sélections nationales, et Vincent Labrune, président de la LFP (photo Antonio MESA / FFF). 

« Il faut que, nous les clubs, nous nous mettions en soutien pour donner les moyens sportifs de réussir à cette Équipe de France olympique, a prolongé Vincent Labrune, le président de la LFP. Les performances de nos équipes nationales sont le meilleur ambassadeur du football français. C’est parce que l’Équipe de France est forte que le foot français rayonne. »

 Les tournois de football aux JO 2024 en chiffres clés 

Après ces mots introductifs, le Directeur technique national a présenté la compétition. « C'est un tournoi très compact par rapport aux Euros ou Coupes du monde, très sollicitant avec des matches tous les trois jours et des effectifs plus réduits (liste de 18 joueurs + 4 suppléants) qui nécessite un gros travail d’organisation, a expliqué Hubert Fournier. Nous aurons l’honneur d’ouvrir ces Jeux pour la France le mercredi 24 juillet au Stade Vélodrome, ce sera une belle fête qui va préfigurer la cérémonie d’ouverture. »

Aurélie Merle, Directrice des compétitions sportives à Paris 2024, Laura Georges, Secrétaire générale de la FFF, et Hélène Schrub, Directrice générale du FC Metz et membre du Comité exécutif de la FFF (photo Antonio MESA / FFF). 

Le sélectionneur Thierry Henry a ensuite exposé les réflexions autour de la préparation de son groupe qui disputera les trois matches de sa phase de groupes à Marseille et à Nice. Les adversaires des Bleuets seront déterminés lors du tirage au sort prévu le mercredi 20 mars prochain. 

« Les Jeux font rêver. Je n’ai jamais pu en disputer. Monsieur Domenech, ici présent, peut en témoigner, j’ai pleuré le jour où on l’Italie nous a battus (1-2, le 17 novembre 1999, privant la France de l’Euro Espoirs 2000, qualificatif pour les Jeux de Sydney). Pour moi petit, les JO, c’était Marie-Jo (Pérec), a souri Thierry Henry. Pouvoir faire rêver les gens, c’est extraordinaire, mettre en avant le football français aussi. Il y a pas mal de chose à préparer d’ici la compétition avec de nombreuses incertitudes concernant les joueurs susceptibles d’être concernés. Au niveau des clubs, vous avez des contraintes, nous le savons et en tenons compte. » Sollicités par l’un d’eux, le sélectionneur et son adjoint Gérald Baticle, présent à ses côtés, ont ainsi indiqué qu’ils seraient « flexibles lors du premier stage de préparation selon la situation des clubs. Avoir une coupure suffisante est importante pour les joueurs. »

Thierry Henry et Tony Estanguet (photo Antonio MESA / FFF).

Pour ces XXXIIIèmes Jeux Olympiques, l’ambition de Paris 2024 est « d’organiser des Jeux qui marquent l’Histoire, a fait savoir Tony Estanguet. Le football est une formidable opportunité d’embarquer tous les territoires dans l’aventure puisque les tournois de football auront lieu dans sept stades. On a l’occasion de faire vivre aux joueurs français un souvenir incroyable. On peut collectivement marquer l’histoire du sport français. On est derrière les Équipes de France, on a conscience que ce sont des contraintes fortes pour toutes et tous. Nous vous remercions d’accompagner cette mobilisation car nous savons que cela repose sur votre implication. »