Le point après la J6

Tour d'horizon, site par site, de la 6e journée du championnat de D1 futnet disputée samedi 20 janvier, première de l’année 2024.

LES RÉSULTATS

Site de Conches   

Seulement deux rencontres ont eu lieu chez les Raides Bulls à la suite du forfait, annoncé en dernière minute, de Valinco. Avec un bon résultat contre l’AC Ajaccio, les joueurs de l’Olympia’Caux pouvaient prendre les commandes du championnat. Dominateurs dès les premiers échanges, les Ajacciens ont profité du talent de finition de Matteu Caviglioli pour s’emparer du premier set et sont passés tout proche du second. L’effectif riche en quantité et en qualité des Cauchois leur permet de s’ajuster pour remonter 4 points en fin de second set, puis de s’imposer sur le fil 20-18. Avec six joueurs solides à disposition, l’Olympia’Caux parvient à varier ses compositions et à poser différents problèmes au trio ajaccien qui ne trouve plus les solutions. Les Cauchois s’imposent 3-1 et prennent donc la place de leader avec un point d’avance sur le Nantes LTB. 

Olympia’Caux (maillot doré) et l’AC Ajaccio (photo DR).

Également opposés à l’ACA, les Nantais ont réalisé un match à l’image de leur saison avec beaucoup d’erreurs individuelles et un manque de tranchant offensif. Malgré un groupe réduit à trois, les Ajacciens ont été propres et efficaces pour s’imposer nettement (3-0). Une saison difficile pour les Raides Bulls qui ont tout de même pris trois points et gagné une place au classement à la suite du forfait de Valinco, qu’ils dépassent par la même occasion.

Site de Génilac

Mauvaise opération pour le FC Génillac, qui s’est incliné par deux fois à domicile. Deux rencontres identiques où, malgré un effectif élargi, les Ligériens ont éprouvé des difficultés à placer leurs attaquants dans les meilleures dispositions. En face, les adversaires corses d’Ipanema et de Casinca ont été impeccables en défense et ont déroulé offensivement. Défait 0-3 par deux fois, le FCG voit ses chances de maintien se réduire et devra réagir rapidement. 

Le FC Génillac (photo DR).

Grosse satisfaction pour les insulaires, qui ont confirmé leur bonne dynamique en négociant très bien ce virage de la saison. Entre rotations bien senties et variations dans le jeu parfaitement réalisées, les deux formations ont été efficaces tactiquement et techniquement pour s’imposer 3-0 sur chaque rencontre. Les coachs de la Casinca et d’Ipanema ont souligné tous deux le niveau de jeu élevé affiché par les titulaires, avec peu de fautes et des choix pertinents tout au long des matchs. En conservant ces implication et application, ils pourraient jouer les trouble-fêtes dans la course aux play-offs.

Ces deux succès 3-0 nous rapprochent des six places qualificatives. La fin de saison s’annonce belle et il faudra peut-être compter sur un invité surprise pour les play-offs.

Emmanuel Ferri-Pisani, joueur d’Ipanema

Site d’Évreux

Forts d’une première partie de saison aboutie, les Ébroïciens avaient à cœur d’être performants devant leur public en affrontant une équipe qui a joué les premiers rôles l’an dernier en participant aux play-offs 2023. Si le TBS d’Aubagne ne dispose plus tout à fait du même effectif, il peut toujours compter sur des joueurs expérimentés pour accompagner la relève. Dans cette première opposition, les Pirates ont pris l’avantage, sans creuser l’écart pour autant. Tout en maîtrise, ils ont pris les deux premiers sets avant de perdre en intensité tandis que le TBS opérait un changement décisif en base arrière. Vainqueur du troisième set, Aubagne est passé tout près d’égaliser mais c’est finalement Julien Riotteau qui a réalisé un geste de classe pour clore la rencontre 3-1 et permettre à Évreux de prendre trois points supplémentaires. 

Les Pirates d'Évreux face au TBS Aubagne (photo DR).

Contre l’Étoile FSR ensuite, les locaux ont conservé la maîtrise et bien géré les débats. Les Varois ont fait preuve d’abnégation et commis de peu de fautes, pourtant limités tactiquement avec seulement trois joueurs dont deux attaquants. Ils sont tout de même parvenus à empocher le troisième set, pour s’inclinent 1-3. Malgré plusieurs tentatives pour trouver la meilleure formule avec ces trois joueurs, l’Étoile ne parvient pas à enchaîner les bonnes séries et s’est inclinée de nouveau face au GIFT. Ces trois points font du bien aux Isséens, encore un peu loin des temps de passage affichés la saison dernière. Ils parviennent finalement à en ramener cinq au total après leur succès 3-2 aux dépens d’Aubagne, dans un match qui a mis du temps à trouver son vainqueur. Les entrées successives de Jérémy Caramelle en attaque et de Maël Delanous au contre ont permis au GIFT de retrouver un niveau « haut de tableau ».

Site d’Émerainville

Chez l’EFC, les voisins du Showtime Créteil ont ouvert la journée. Après un début de saison réussi, les hommes de Julien Crespo marquent le pas et se retrouvent dans le ventre mou du classement. Opposés à Sète (photo principale), les Cristoliens ont proposé de belles défenses mais ont été moins en réussite offensivement. Plus précis dans les transitions et plus puissants dans la finition, les Sétois se sont imposés 3-0. Le match suivant a été pris très sérieusement par les locaux. De la présence au filet, un jeu clair et précis avec une rotation efficiente où les six joueurs qui composent la D1 émerainvilloise se sont exprimés. Un match à sens unique malgré un sursaut lourdais dans le second set, 3-0 pour l’EFC. Les locaux ont ensuite offert un match spectaculaire en cinq sets contre le FC Sète. Les Sudistes ont empoché le premier set grâce à leur duo d’attaquants retourneurs droitier/gaucher mais l’EFC a du répondant et leurs variations d’attaques, tantôt courtes tantôt longues, leur ont permis de s’imposer dans les deux sets suivants pour prendre l’avantage. Portés par un Romain Isoird incisif, les Sétois se sont adjugé les deux derniers actes et la rencontre par 3 sets à 2. 

Émerainville et son public (photo DR).

Dans la dernière opposition, Créteil a retrouvé un jeu dynamique et une maîtrise pour prendre rapidement les devants. Une rotation peu fructueuse en début de deuxième set a permis à Lourdes de revenir dans la rencontre. Si les Lourdais n’ont pas saisi l’opportunité de suite, ils ont tout de même pris le troisième set avant de lâcher à la toute fin du quatrième, pour une victoire 3-1 de Créteil.

Site de Nantes  

Le Nantes LTB accueillait l’une des rencontres les plus attendues de la saison face au FCOC Les Sables, entre deux équipes ayant pris l’habitude de se partager les titres en D1 depuis une dizaine d'années. Leurs confrontations offrent toujours une intensité et un niveau remarquables. La version 2024 n’a pas dérogé à la règle et le spectacle a été au rendez-vous. Au coup d’envoi, les six joueurs alignés sur le parquet ont déjà porté les couleurs de l’équipe de France, avec la surprise de retrouver William Rambaud attaquant côté vendéen. Les Nantais sont immédiatement entrés dans le vif du sujet en réalisant notamment des défenses sensationnelles. Offensivement, Raphaël Noblet a tenu son rôle et permis aux Ligériens de compter jusqu’à six points d’avance, avant que les deux équipes opèrent des changements qui ont rééquilibré les échanges. Le premier set est allé au NLTB mais le FCOC est monté en puissance, à l’image d’Adrien Robin. 

Une tendance validée dans le deuxième acte que les Vendéens ont maîtrisé de bout en bout pour égaliser à 1-1. Le début d’un chassé-croisé bien connu par les deux formations, qui doivent également être justes tactiquement pour espérer remporter la bataille. Les Ligériens ont repris l’avantage dans le troisième set tandis que le FCOC marquait le pas, 15-9 et 2 sets à 1 pour les locaux. Émoussé physiquement, le NLTB n’y était plus à l’entame de la quatrième manche et les Vendéens ont déroulé. 

Le FCOC Les Sables (photo DR).

À 9-2 pour les visiteurs, le coach Julien Mercier a sorti sa base arrière pour souffler, double changement qui a donné un regain d’énergie aux Nantais. Point par point, les Ligériens sont parvenus à réduire l’écart et à faire douter leur adversaire. Un dernier ciseau salvateur d’Adrien Robin a permis au FCOC de l’emporter 15-12 et de revenir à deux sets partout. Le cinquième set a été un modèle du genre où les attaquants ont étalé leur palette technique tandis que les défenses sont allées sur tous les ballons aux quatre coins du terrain. Menés en fin de set, les locaux ont tenté un coaching qui s’est avéré payant. Sorti quelques points pour récupérer, Noblet est revenu pour briller en fin de rencontre et enlever le derby dans le money time, 15-13 et 3 sets à 2 pour le NLTB.

Ce match valide la qualité d’un groupe étoffé de six joueurs capables d’élever leur niveau sur ce type d’opposition. Une très grosse satisfaction pour le coach que je suis.

Julien Mercier, entraîneur de Nantes LTB

Le classement de la D1 futnet après la J6

 

Le programme de la J7