ÉQUIPE DE FRANCE FUTSAL

Raphaël Reynaud: « La Coupe du monde c’est maintenant »

lundi 29 janvier 2024 - 15:50 - RÉDACTION
Raphaël Reynaud

Rassemblée à Clairefontaine depuis dimanche soir, l’Équipe de France Futsal lance la préparation de son premier Mondial. À huit mois de l’événement, Raphaël Reynaud fait le point avant de défier la Belgique et les Pays-Bas au Palais des Sports de Caen, les 4 et 5 février.

« Ce premier rassemblement de l’année 2024 marque le point de départ de la préparation de la Coupe du monde en Ouzbékistan (14 septembre-6 octobre). Comment l’avez-vous planifiée ?
Notre Coupe du monde a déjà commencé en Allemagne, en décembre (1-2, premier match après la qualification et dernier match du tour Élite), mais il est vrai que ce premier stage va permettre de lancer la préparation au sens large. C’est le premier d’une série de trois stages programmés jusqu’à la fin de saison qui nous amènera jusqu’à la préparation finale. On a construit les choses de cette façon, de manière méthodique pour être en situation optimale cet été.

La Coupe du monde démarre dans huit mois. C’est près ou c’est loin ?
La Coupe du monde, c’est maintenant ! C’est tout de suite, dans le sens où aborder une première phase finale de Coupe du monde la veille, ce sera trop tard. Tout le temps disponible pour faire en sorte que l’on soit prêt, il faut le prendre. Il n’y a pas de temps à perdre, pas de délai de préparation. Comme je le disais, jusqu’à la fin de la saison, on va séquencer en trois phases : la première sur ce stage, où l’on a souhaité ouvrir un peu le groupe à d’autres joueurs performants dans leur club. Des joueurs qui sont des acteurs majeurs de notre championnat, notamment. Des joueurs qui, de notre point de vue, ont la possibilité d’apporter quelque chose de différent. C’est une notion importante chez nous : apporter un plus. Donc ce premier stage est marqué par cette volonté d’ouverture du groupe et un travail sur la complémentarité, sur le jeu combiné. Ce sont des choses essentielles dans notre jeu. Être capables d’être connectés les uns aux autres, c’est la base de tout notre travail. Ensuite, on ira vers un groupe un peu plus resserré au fil du temps. Le deuxième stage se fera, au mois d’avril, avec un groupe déjà plus resserré pour construire encore un peu plus notre animation de jeu. Et on finira la saison avec le groupe qui, grosso modo, prendra part à la préparation finale pour la Coupe du monde. Cette dernière phase sera un moment inédit à double titre. D’abord parce que ce sera une préparation longue, on envisage ainsi de se réunir à partir de début août. Et parce qu’on va se préparer de A à Z. Les joueurs feront une préparation complète avec nous comme avant une saison classique puisque le championnat n’aura pas encore repris. Que ce soit au niveau athlétique, au niveau mental, au niveau du projet de jeu proposé, on se préparera de A à Z. Ce sera inédit pour nous mais enthousiasmant, aussi.

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La France fait partie des 24 nations qui participeront à la Coupe du monde Futsal 2024.
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L'Ouzbékistan accueillera la dixième édition du Mondial Futsal FIFA.


La joie des Bleus après la qualification face à la Slovaquie (Pauline CARRÉ / APL / FFF)

Vous aurez une semaine pleine de travail sur ce premier rassemblement…
On a découpé le stage en deux parties : une première phase d’entraînement dissociée des matches qui nous attendent à Caen. On s’entraîne pour peaufiner nos automatismes, nos combinaisons, notre projet de jeu. C’est en ce sens que l’on a positionné dans le programme une opposition face à nos U23 (mercredi à 18h00). Ce sera une opposition très intéressante car c’est quelque part l’avenir contre le présent. Ensuite, on basculera sur les deux confrontations face à deux adversaires historiques de l’Équipe de France, la Belgique et les Pays-Bas. Des noms qui parlent au grand public et qui nous parlent aussi. L’idée, c’est aussi de retrouver notre public et de lancer la dynamique qu’il nous faut continuer d’amplifier avec le public français. 

À nous de capitaliser et de toucher les fruits de cette qualification. C’est en cela que l’on a changé d’univers : on change de braquet.

 

La qualification à la Coupe du monde est derrière vous désormais. Qu’a t’elle changé pour l’Équipe de France ?
La qualification en elle-même change le potentiel de développement. C’est une promesse pour l’avenir. À nous de capitaliser et de toucher les fruits de cette qualification. C’est en cela que l’on a changé d’univers : on change de braquet. On sent bien que si nous sommes en capacité d’amener les gens avec nous, ces derniers ont envie de répondre. Que ce soit les gens du monde du Futsal, le grand public ou le monde du sport. Aujourd’hui, on fait partie d’un cercle de gens qui vont à la Coupe du monde et ça on le ressent très bien. Sur un autre plan, notre parcours lors des éliminatoires nous a fait gagner du temps, c’est évident. Certaines nations savent déjà qu’elles regarderont la Coupe du monde devant la télé. C’est le cas de la Belgique par exemple. D’autres nations sont encore en qualifications, sur le continent africain ou sud-américain, entre autres. Les Pays-Bas, eux, vont se servir du match contre nous pour préparer les barrages. Et nous, on s’est offert le droit de pouvoir déjà superviser des adversaires potentiels pour notre préparation. C’est un avantage conséquent par rapport à des nations qui sont encore dans la phase d’avant. Évidemment, c’est précieux et on compte bien en faire un atout supplémentaire.

Vous évoquiez l’ouverture, un mot sur ces joueurs que vous souhaitiez voir ou revoir…
Il y a d’abord le retour d’Arthur Tchaptchet. Le pivot de Nantes Métropole avait donné une totale satisfaction lors du déplacement en Croatie, dans un match couperet à Zagreb. Il nous semblait logique et juste de le revoir et de travailler avec lui. On a souhaité également le retour de Moussa Haddad (FC Kingersheim). On n’a malheureusement pas encore pu le voir en match international puisqu’il s’est blessé lors du dernier rassemblement. On espère bien le voir sur ces prochaines échéances car il est toujours en grande forme en D1 Futsal. C’est le cas aussi d’Abdoul N’Diaye qui n’est pas étranger à la bonne période de Paris Acasa. Un jeune qu’on a déjà vu au Paraguay, en juin dernier, et qu’on a envie de voir avec l’Équipe de France, en France. Enfin, le vrai nouveau c’est Simon Luc, l’un des pivots de l’UJS Toulouse. Il avait déjà goûté au parfum de l’Équipe de France lors d’une présélection en 2020 mais c’est sa première convocation. Il performe depuis des années, on le suit, il est dans les radars. Cela nous a semblé être le bon moment de lui donner une chance de le voir en situation et mesurer tout son potentiel.

6
Lors du tirage au sort l'été prochain à Tachkent, les 24 qualifiés seront répartis en 6 groupes de 4.
16
Les deux premiers de chaque groupe et les quatre meilleurs troisièmes accèderont aux 8es de finale.


Arthur Tchaptchet (Hugo PFEIFFER / ICON SPORT)

La Coupe du monde sera une découverte. Savez-vous déjà de quoi sera capable l’Équipe de France dans cette compétition ?
On va découvrir une compétition. On sera certainement dans le chapeau 4 lors du tirage au sort. On n’ira certainement pas juste pour découvrir et apprendre uniquement pour l’avenir. On va y aller pour performer. Maintenant, il est aussi important de savoir d’où l’on vient pour pouvoir mesurer le chemin qui nous reste à faire et où on veut aller. Cette Coupe du monde, on va la vivre avec beaucoup d’ambition mais en étant lucides : si on arrive à franchir le premier tour ce sera déjà une très, très belle performance. Le principal atout de notre équipe, c’est son côté imbattable, sa cohésion collective. C’est le fait qu’il n’y ait pas un joueur qui défaille du point de vue de l’état d’esprit, de l’investissement, de l’engagement. On a des joueurs différents, capables de faire des choses que d’autres ne sont pas capables de faire, des joueurs très inspirés. À nous, staff, de mettre tout ça en musique de manière à continuer à être imbattables et être en capacité de battre des adversaires quel que soit leur niveau.

Comment avez-vous retrouvé vos joueurs hier, sont-ils déjà tournés eux aussi vers l’Ouzbékistan ?
Je retrouve des joueurs totalement heureux et épanouis. Heureux de retrouver l’Équipe de France. Cela me fait évidemment très plaisir mais je retrouve aussi des joueurs ambitieux qui, tout de suite, se posent la question de la façon dont on va s’organiser pour aller à la Coupe du monde et y aller en challengers. Cela me va et c’est enthousiasmant de les voir aussi enthousiastes. »

Calendrier des matches à Caen

  • Samedi 3 février 2024 : Belgique - Pays-Bas (17h00)
  • Dimanche 4 février 2024 : France - Belgique (21h15)
  • Lundi 5 février 2024 : France - Pays-Bas (21h15)

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