Mises KO par l'Espagne (6-1)

Les U17 féminines tricolores ont subi la loi de l'Espagne (6-1) en demi-finale de l'Euro 2024, en Suède, mercredi 15 mai. Reste une place en Coupe du monde à décrocher, samedi prochain.

La France ne conservera pas son trophée de championne d'Europe U17 féminine conquis en 2023. Elle s'est heurtée à une impressionnante équipe d'Espagne en demi-finale de l'édition 2024 de l'Euro, organisée en Suède, concédant une nette défaite (6-1) au Klostergarden de Lund, mercredi après-midi. Les Bleuettes ont perdu leurs illusions dès les vingt premières minutes avec quatre buts encaissés. 

Si le rêve de finale et de nouveau titre s'est envolé, celui d'une qualification pour la prochaine Coupe du monde de la catégorie (du 16 octobre au 3 novembre en République dominicaine) est encore à leur portée. Sa réalisation passe par un succès dans le match pour la troisième place, samedi contre la Pologne (Lund, 13h00) dominée par l'Angleterre (2-0) dans l'autre demi-finale.

L'image du penalty manqué par Lina Gay en première période, symbole d'un jour "sans" pour les Bleuettes (photo Tyler MILLER/Sportsfile/UEFA via Getty Images).

 LE MATCH 

Battue par la France (2-1) en finale de l'Euro 2023 l'année dernière en Estonie, l'Espagne très vite montré que, pour elle, l'heure de prendre sa revanche avait sonné. Dès la 3e minute, la capitaine Celia Segura a faussé compagnie à la défense pour venir tromper Ceylin Yilmaz de près (1-0). Trois minutes après, Ainoa Gomez, bien servie par Martina Gonzalez dans la surface, l'a imitée d'un ballon piqué pour doubler la mise (2-0, 6e). Sonnées d'entrée par des Espagnoles virevoltantes en attaque, les Bleuettes ont encore rapidement cédé à deux reprises sur un tir en pivot du droit de Lua Calo (3-0, 15e) et une reprise d'Alba Cerrato au premier poteau à la réception d'un centre de la gauche (4-0, 18e).
L'espoir d'un réveil aurait pu passer par un penalty accordé aux Tricolores mais l'essai de Lina Gay a été repoussé par la gardienne espagnole (27e). Sur l'action suivante, au contraire, la Rojita a pris un peu plus le large, Lua Calo remportant un face-à-face avec Yilmaz (5-0, 28e), avant que sa coéquipière Alba Cerrato ne vienne s'offrir, elle aussi, un doublé dans la foulée (6-0, 31e). Dès lors, il n'y avait plus de match. Une seconde période plus consistante et une réduction du score, pour l'honneur, d'Auryane Abdourahim, bien trouvée dans la surface par Ambre Ouazar par dessus la défense (6-1, 59e), ne sont pas venues atténuer la déception française ni remettre en cause la maîtrise espagnole dans cette demi-finale. 

Maëlle Richelandet et ses coéquipières ont vécu une dure après-midi face aux Espagnoles (photo Tyler MILLER/Sportsfile/UEFA via Getty Images).

 LA RÉACTION DE LA SÉLECTIONNEURE 

Cécile Locatelli : « La défaite est logique, l'équipe espagnole a été meilleure que nous sur ce match, il n'y a pas photo. Nos dix premières minutes ont été catastrophiques, on se fait transpercé de tous les côtés car on ne met pas en pratique ce que l'on s'était dit. On a voulu aller les chercher haut, ce qui ne fallait pas faire, hormis sur les sorties de balle. Face à l'Espagne, il faut rester bien compact entre les lignes et être discipliné. On n'a pas gagné les duels, on a été pris physiquement, et beaucoup de choses encore. Bravo aux Espagnoles, elles avaient bien préparé leur match, avec une envie de revanche car nous les avions battues chez elles en amical (2-1 en février). Elles ont respecté leur schéma de jeu, alors que nous, nous pas su aborder cette demi-finale comme une demi-finale d'Euro. On est passé à travers. Maintenant, comme leur ai tout de suite dit, il faut oublier ce match, positiver en restant sur le seconde mi-temps honorable que l'on a gagnée 1-0, et bien récupérer pour aller la troisième place qualificative pour la Coupe du monde. C'est un gros enjeu à aller chercher comme il y a deux ans. »