COUPE DE FRANCE

L’entraîneur d’Aire-sur-la-Lys raconte l’exploit

dimanche 14 février 2021 - 17:48 - Raphaël Raymond
Aire sur la Lys qualifié pour les 32es de finale

Benoît Cordiez revient sur la qualification de son équipe de R2 face à Amiens AC, qui évolue en N3. Et rend hommage à ses joueurs et son gardien, Anthony Bodelle.

Aire-sur-la-Lys s’est fait connaître de la France du football lors de la saison 2003-2004, en se hissant jusqu’aux trente-deuxièmes de finale de la Coupe de France, face à l’Olympique Lyonnais. Dix-sept ans plus tard, le club de R2 des Hauts-de-France s’offre une autre épopée. Après avoir sorti l’US Chantilly (1-1, 4-2 aux t.a.b.) la semaine dernière lors du 7e tour, les joueurs de Benoît Cordiez ont remis ça ce dimanche face à un autre pensionnaire de N3, l’AC Amiens (0-0, 4-2 aux t.a.b.). « On atteint le Graal », se réjouit l’entraîneur de l’OSA, qui affrontera Beauvais, le week-end prochain, au prochain tour.

 

  LE PENALTY DETOURNE PAR ANTHONY BODELLE  

A la 26e minute, Anthony Bodelle, le gardien d’Aire-sur-la-Lys sort un penalty. « Nous avions plutôt bien débuté la rencontre. Le terrain n’était pas facile mais c’était pareil pour les deux équipes. Amiens obtient un penalty logique. Notre gardien le détourne. Avec cet arrêt, il envoie un super message à l’ensemble de l’équipe », juge Benoît Cordiez.

  A DIX A L’HEURE DE JEU…  

A la pause, Aire-sur-la-Lys n’a pas amenuisé ses chances puisque aucun but n’a été marqué. Mais à l’heure de jeu, Antoine Flourent reçoit un carton jaune. Comme c’est le deuxième de la partie, il est exclu. « On s’est retrouvé en infériorité numérique et ça change forcément la donne, note Benoît Cordiez. L’objectif devient très clair. Serrer les lignes et ne pas prendre de but. »

  A NEUF A CINQ MINUTES DE LA FIN  

A cinq minutes de la fin du temps réglementaire, Manuel Lapanne, l’autre défenseur central d’Aire-sur-la-Lys est victime d’une entorse et doit sortir. « Nous avions fait tous nos changements et on se retrouve donc à neuf. Les minutes ont semblé longues, forcément. Ça devient sauve qui peut. Mais on a su faire le dos rond et atteindre la séance de tirs au but », savoure Benoît Cordiez. En effet, cette saison, le règlement a été aménagé pour tenir compte de la crise sanitaire. Hormis en finale, la prolongation a été supprimée.

  ANTHONY BONDELLE SE CHARGE DU RESTE  

Anthony Bondelle serait-il le Mickaël Landreau d’Aire-sur-la-Lys ? La semaine dernière contre Chantilly, le gardien nordiste avait repoussé deux essais adverses lors de la séance des tirs au but. « Et il a remis ça ce dimanche contre Amiens. C’est exceptionnel, note Benoît Cordiez. La joie est à la hauteur de notre performance. Nous avons atteint le Graal en nous qualifiant pour les 32es de finale. Nous allons jouer contre Beauvais, une équipe de N2, soit un niveau au-dessus de Chantilly et Amiens. Nous voulons que ce match soit une fête. En attendant on savoure notre bonheur. »

  LE PARALLELE AVEC 2004  

En 2004, Aire-sur-la-Lys avait atteint les 32es de finale contre l’Olympique Lyonnais. « Forcément, ça revient, explique Benoît Cordiez. Maintenant, mes joueurs étaient jeunes et ils ne connaissent pas forcément tous ceux qui avaient réussi cet exploit à l’époque. Mais cet exploit que l’on réédite est une source de fierté. Mes joueurs sont très respectueux de l’histoire du club. On garde les pieds sur terre. La qualification va faire du bien au club. Comment ne pas être heureux quand on a battu deux équipes de N3 ? On a fait deux exploits en huit jours. »

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