ÉQUIPE DE FRANCE

Raphaël Varane : « Le sprint final de la saison »

lundi 22 mars 2021 - 17:10 - Claire GAILLARD
Raphaël Varane

Malgré le contexte sanitaire et l’enchaînement des matches, le défenseur central des Bleus aborde, à trois mois de l’Euro, les qualifications à la Coupe du monde 2022 avec envie.

Quelques heures après avoir rallié le CNF Clairefontaine pour le premier rassemblement de l’année 2021, Raphaël Varane a répondu aux questions des journalistes. Voici ce qu’il faut retenir de la visio conférence de presse du défenseur central de l’Équipe de France (27 ans, 71 sélections) avant les trois matches qualificatifs à la Coupe du monde 2022 qui attendent les Bleus face à l’Ukraine (mercredi 24 mars), le Kazakhstan (dimanche 28 mars) et la Bosnie-Herzégovine (mercredi 31 mars).

 LE CONTEXTE SANITAIRE ET L’ENCHAÎNEMENT DES MATCHES 
« C’est une saison particulière, éprouvante mais... » 

« C’est toujours un plaisir de venir en sélection. C’est une saison particulière qui a commencé plus tard, sans pré-saison, ce qui est important pour se sentir bien physiquement durant toute la saison. On a déjà beaucoup enchaîné. À titre personnel, j’ai déjà joué 36 matches avec le Real Madrid et 7 avec l’Équipe de France. C’est une saison éprouvante sans supporters dans les stades. La situation est compliquée. La préparation physique au quotidien, les soins, la récupération – ce qu’on appelle le travail invisible – sont d’autant plus importants lors d’une saison comme celle-ci. C’est spécial mais on est en mars et on arrive au sprint final de la saison avec à son terme l’Euro. C’est très stimulant pour nous. »

 LE DÉBUT DES QUALIFICATIONS À LA COUPE DU MONDE 2022 
« Se mettre en mode compétition, être prêts tout de suite » 

« Sur ce rassemblement, on a trois matches en sept jours dont un dès mercredi. Ce n’est pas simple avec les déplacements notamment un assez loin. C’est une question d’adaptation, mais on ne peut pas jouer avec le frein à mains ni en pensant au risque de blessure. Il faut se donner à fond et être performants. Le coach gère les temps de jeu, il connaît l’état de forme physique de chaque joueur. Nous, on doit donner le maximum sur le terrain. L’Ukraine ? On espère gagner, on veut commencer du mieux possible. Il va falloir se mettre en mode compétition, être prêts tout de suite. L’Ukraine nous rappelle forcément le barrage qualificatif à la Coupe du monde 2014 au Brésil, si on pouvait éviter de tout jouer sur un match pour se qualifier (sourires) ! »


"L’Ukraine nous rappelle le barrage qualificatif à la Coupe du monde 2014 au Brésil, dit Raphaël Varane. Si on pouvait éviter de tout jouer sur un match pour se qualifier !" (Photo Archives FFF) 

 LA DERNIÈRE LISTE AVANT L’EURO 
« C’est important de ne jamais se sentir installé »

« C’est important de ne jamais se sentir installé, la concurrence est toujours très forte. Cela fait cinq mois qu’on ne s’est pas retrouvé, il y a donc déjà le plaisir de se revoir. Ce sont des matches de qualification pour une Coupe du monde et cela va nous permettre de nous préparer pour l’Euro. C'est essentiel pour nous de retrouver des repères et d’être performants tout de suite car on joue des matches difficiles avec le début de ces qualifications. Il s’agit aussi de bien se préparer pour les échéances de fin de saison. »

 SON REGARD SUR KIMPEMBE 
« On le voit très serein et sûr de ses forces »

« C’est un joueur qui est dans le groupe depuis 2016. Il a évolué grâce à l’expérience et l’enchaînement des matches dans son club. Il a continué à progresser. Kimpembe a de grandes qualités, il est performant avec le PSG et en sélection. Dans le groupe, on le voit très serein et sûr de ses forces. Il fait partie des joueurs qui répondent présents et tirent le groupe vers le haut. On compte sur lui. Notre entente ? On a des qualités complémentaires, on se connaît bien, on s’entend très bien aussi. Avoir du vécu ensemble, cela permet de mieux se déplacer les uns par rapport aux autres sur le terrain. Un duo, c’est beaucoup d’expérience ensemble. J’ai vécu ça en club où je joue avec certains joueurs depuis de nombreuses années. Mais il ne faut pas oublier le travail collectif autour de nous, qui permet à un duo d’être performant. Après, on peut toujours s’améliorer ! »


Raphaël Varane et Presnel Kimpembe après Suède-France (0-1) en Ligue des Nations, le 5 septembre 2020 (photo Simon MORCEL / FFF). 

 SA SAISON AVEC LE REAL MADRID 
« Mon jeu continue d’évoluer »

« Je joue beaucoup. Collectivement, on a eu des moments où c’était compliqué et d’autres où on a été très performants. J’ai essayé d’être le plus régulier possible pour aider l’équipe. On est encore qualifié en Ligue des champions et on est toujours dans la course au titre pour la Liga. À Madrid, à mon poste, on joue souvent haut sur le terrain, il y a donc beaucoup d’efforts à fournir, notamment en termes de couverture. Individuellement, j’ai donné le maximum. J’espère qu’on va bien finir pour remporter un ou deux trophée(s). J’ai encore engrangé de l’expérience, mon jeu continue d’évoluer. Par exemple, j’essaie de défendre débout, de tacler assez peu, d’être bien placé, d’anticiper, d’utiliser davantage mon pied gauche sur le jeu long ce que je travaille à l’entraînement. Il y a pas mal de points positifs à en retirer. J’aimerais aussi être plus décisif offensivement pour l’équipe. »

Toujours attentif au RC Lens

Né à Lille et formé au RC Lens où il a effectué ses débuts professionnels en 2010-2011 avant de rejoindre le Real Madrid, Raphaël Varane reste attentif à la situation sportive du promu nordiste. « Je suis ça très attentivement, a-t-il déclaré, saluant la très belle saison du RCL. Ils sont dans le top 5 du Championnat, je leur souhaite de continuer et de bien terminer. Ils sont très agréables à voir jouer. C’est juste dommage qu’il n’y ait pas les supporters à Bollaert. » Le défenseur s’est également exprimé sur l’absence de public dans les stades en raison de la pandémie : « Avoir joué des matches sans supporters nous a certainement permis de nous rendre encore plus compte de leur importance. Jouer avec eux, ça booste. Cela permet d’aller chercher la victoire ou de tenir un résultat. Leur présence peut être décisive. Sur le terrain, ce n’est pas la même adrénaline même si on a toujours envie de gagner car on reste des compétiteurs. »

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