ÉQUIPE DE FRANCE

Adrien Rabiot : « On sait qu’on est attendus »

jeudi 25 mars 2021 - 13:59 - Claire GAILLARD
Adrien Rabiot

Le milieu reconnaît que les Bleus ont manqué de solutions face au bloc compact de l’Ukraine (1-1). Et souligne l’aspect mental primordial avant de se rendre au Kazakhstan puis en Bosnie-Herzégovine.

« Comment analysez-vous votre match face à l’Ukraine ?
On s’attendait à jouer face à une équipe regroupée qui allait nous attendre et exploiter des ballons sur les contres. C’est ce qu’il s’est passé. Les équipes dans notre groupe (Ukraine, Kazakhstan, Bosnie-Herzégovine et Finlande) vont jouer de cette manière, on le sait. À nous de trouver des solutions sur le terrain. Ce n’est jamais facile de se retrouver face à des blocs bas, regroupés, des défenses à cinq. On aurait faire pu beaucoup mieux mais on s’attend à des matches compliqués comme celui-ci.

L’Équipe de France présentait pourtant un visage offensif avec quatre attaquants d'entrée (Coman et Mbappé sur les côtés, Griezmann et Giroud dans l’axe)…
C’est ce qu’on a mis sur le terrain qui n’a pas fonctionné. On aurait dû entrer dans ce match avec plus de dynamisme et de rythme, ce qu’on n’a pas totalement bien fait, aussi parce qu’on y a été empêchés. Avec les joueurs qu’on a, on doit pouvoir évoluer dans tous les systèmes, s’adapter. Je ne suis pas coach mais pour moi, c’est lié à ce que les joueurs mettent ou non sur le terrain. On dit souvent : peu importe le système tant qu’on y met l’envie. C’est ce qui a manqué sur ce match et c’est la raison pour laquelle on n’a pas gagné, contrairement au déplacement au Portugal (1-0, le 14 novembre 2020 en Ligue des Nations) par exemple.

Pourquoi les phases de qualifications semblent-elles toujours plus difficiles pour les Bleus que les matches à élimination directe ?
Dans une phase de groupes, même quand on rate l’entrée en lice ou l’un des matches, il y en a derrière pour se rattraper. Quand on joue des matches couperets, on n’a pas le choix. Face à des nations plus relevées, ça joue davantage, il y a plus d’espaces. On sait qu’on est attendus. Les matches sont donc compliqués et peuvent être parfois un peu brouillons. Il faut en passer par là. On ne peut pas toujours bien jouer de la 1re à la 90e minute et marquer 4 buts, mais face à des équipes comme l’Ukraine, le Kazakhstan et la Bosnie, ces matches sont surtout mentaux, plus que physiques.

On aurait voulu faire mieux, gagner ce match (...) mais je ne pense pas que ce soit la peine de paniquer pour l'instant !

 

Y-a-t-il de l'inquiétude ou de l'agacement au sein du groupe ? 
Je ne pense pas qu’il y ait de quoi être énervé. On aurait voulu faire mieux, gagner ce match et entamer ces éliminatoires de la meilleure des façons, ça n’a pas été le cas. On a joué contre la meilleure équipe de ce groupe, sans faire offense aux autres. Ils sont venus et ont joué leur jeu. Il reste encore pas mal de rencontres. La Finlande a aussi fait un match nul (2-2 contre la Bosnie-Herzégovine), c’est un résultat favorable pour nous au regard de notre nul. Je ne pense pas que ce soit la peine de paniquer pour l’instant !


Adrien Rabiot lors de France-Ukraine (1-1, le 24 mars 2021, photo Simon MORCEL / FFF). 

Quel regard portez-vous sur votre association avec N’Golo Kanté au milieu de terrain ? 
Je me suis senti bien avec « NG ». C’est un joueur qui travaille beaucoup, ne ménage pas ses efforts et fait le job. C’est facile d’être associé à lui. On aurait peut-être pu par moment se projeter davantage vers l’avant, apporter davantage même si ce n’est pas notre rôle en tant que milieux puisqu’on avait 4 joueurs offensifs. On a essayé de récupérer les ballons derrière quand les Ukrainiens sortaient pour contre-attaquer. On a bien cadré au milieu de terrain mais on peut toujours faire mieux. De par la situation et l’équipe qu’on a rencontrée, c’était difficile de faire beaucoup plus dans notre secteur de jeu.

Installé en sélection ? Je ne dirais pas ça. Je ne prends rien pour acquis même si ça se passe plutôt bien.

 

Comment jugez-vous votre saison en club et en sélection, où vous semblez installé ? 
Installé en sélection ? Je ne dirais pas ça. Je ne prends rien pour acquis même si ça se passe plutôt bien. Pour ce qui est de la saison en club, elle est un peu compliquée d’un point de vue collectif. On a été éliminés très tôt en Ligue des champions et on a du retard sur l’Inter Milan en Championnat. A titre individuel, j’essaie de donner le meilleur. Je joue beaucoup, il y a pas mal de fatigue. C’est difficile d’être à 100% et performant tous les trois jours, mais on n’a pas le choix, il faut s’adapter et essayer de donner le maximum. »

Qualifications à la Coupe du monde 2022
Le point sur le groupe D

Les résultats :

Mercredi 24 mars

  • France - Ukraine : 1-1
  • Finlande - Bosnie-Herzégovine : 2-2
    Exempt : Kazakhstan

Le calendrier : 

Dimanche 28 mars

  • 15 heures (heure française) : Kazakhstan - France
  • 20h45 : Ukraine - Finlande
    Exempt : Bosnie-Herzégovine

Mercredi 31 mars

  • 20h45 : Bosnie-Herzégovine - France
  • 20h45 : Ukraine - Kazakhstan
    Exempt : Finlande

Le classement :

1. Bosnie-Herzégovine, 1 point (1 match)
2. Finlande, 1 pt (1 m.)
3. Ukraine, 1 pt (1 m.)
4. France, 1 pt (1 m.)
5. Kazakhstan, 0 pt. (0 m.)

 

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