ÉQUIPE DE FRANCE

Didier Deschamps : « Je ne déciderai que demain »

samedi 27 mars 2021 - 14:05 - Claire GAILLARD
Equipe de France

Trois jours après le nul face à l’Ukraine (1-1), le sélectionneur des Bleus effectuera des changements dans le onze aligné au Kazakhstan, dimanche, pour le deuxième match qualificatif à la Coupe du monde 2022.  

« Avant ce genre de match face à des nations moins relevées, il est parfois compliqué de mobiliser les joueurs. Après le nul contre l’Ukraine (1-1), est-ce plus facile ?
Je parlerais plus d’obligation de résultat comme lorsqu’on a dû gagner en Andorre (4-0, le 11 juin 2019) après avoir perdu en Turquie (0-2, trois jours plus tôt). On a le devoir de gagner face à un adversaire solide et qui prend peu de buts. Ce n’est jamais simple. Un match piège ? C’est une situation qui se répète parfois. Avec mon staff, on connaît cette équipe kazakhstanaise. Pour nous, le problème, c’est le décalage horaire - la nuit qui vient de s’écouler a été plus ou moins courte pour certains - et la pelouse synthétique sur laquelle les joueurs n’ont pas l’habitude d’évoluer. L’enjeu sera d’être à notre niveau face à une équipe qui n’a rien à perdre.

Avec un troisième et dernier match dans trois jours face à la Bosnie-Herzégovine, allez-vous procéder à une rotation ? 
Il y a ce cas de figure d’autant qu’eux ne jouent pas. Le match le plus important, c’est celui qui vient. Les vingt-cinq joueurs sont censés s’entraîner aujourd’hui (samedi). J’avais déjà prévu qu’il y ait des changements avec un groupe aussi élargi. C’est impossible de mettre le même onze lors des trois matches. Je ne déciderai que demain (dimanche) car j’ai besoin d’avoir le retour des joueurs sur leurs sensations après la séance et celui du staff.

Certains joueurs jouent-ils leur place pour l’Euro (11 juin-11 juillet) ? 
Non. Si on va dans ce sens-là, cela signifie que chaque match où ils ont du temps de jeu doit amener à leur crédit. Certains ne sont pas là et ne peuvent pas faire grandir ce crédit. À chaque fois qu’ils ont du temps de jeu, il leur faut être le plus efficace possible. Je ne pense pas qu’un joueur va se dire demain (dimanche) : ‘‘Si je suis bon, j’y serai. Si je ne le suis pas, je n’y serai pas’’. Il reste deux mois avant la liste.

L’animation offensive n’ayant pas vraiment été efficace face à l’Ukraine, avez-vous discuté avec vos attaquants ?
Je n’ai pas eu d’entretiens individuels. Je les laisse récupérer, évacuer et on va basculer sur ce match-là en sachant que la problématique face à ces équipes est la même. On reste confrontés à un bloc bas, avec une défense quasi systématiquement composée de trois centraux et deux joueurs sur les côtés, soit cinq défenseurs, et des milieux. On a beau aligner des attaquants, il faut créer des décalages et les mettre en difficulté. Il y a différentes solutions et plusieurs systèmes possibles. Cela fait partie de ma réflexion.

Comment Paul Pogba se sent-il physiquement ? 
Il n’est pas au top bien évidemment. Son entrée en jeu face à l’Ukraine a coïncidé avec un moment où l’Équipe de France n’était pas dans sa meilleure période mais ces trente minutes lui font du bien. Comme tout joueur qui vient après une blessure, il mettra un peu de temps à revenir à son meilleur niveau. En novembre, quand il était venu avec peu de temps de jeu, il avait disputé une heure face à la Finlande (0-2, le 11) qui n’était pas sa meilleure avec nous et cela ne l’a pas empêché de faire un grand match au Portugal (1-0, trois jours plus tard). Il a besoin de temps de jeu pour parfaire sa condition physique. » 

Lloris : « On ne s’attend pas à un match facile »

Hugo Lloris, le gardien et capitaine des Bleus : « La FFF nous a mis dans les meilleures conditions pour le déplacement. Il faut s’adapter au décalage horaire évidemment. On a la chance de pouvoir évoluer dans des infrastructures de haut niveau car lorsqu’on regarde ce qu’il se passe dehors, avec le froid et la neige, on sait que ça aurait été compliqué de jouer en extérieur ! On est dans de bonnes conditions, on va s’essayer sur le synthétique lors de l’entraînement et on va rentrer dans la préparation de notre rencontre progressivement. On ne s’attend pas à un match facile. Le synthétique change surtout les appuis et favorise le jeu de passes courtes au sol. On s’attend à avoir la possession du ballon face à un bloc bas, comme l’Ukraine. Il faudra mettre de l’intensité dans nos courses et notre jeu. »

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