Focus sur France-Angleterre
Les Bleues disputent, vendredi soir à Caen (21h10, sur W9), un match amical face à l’Angleterre, 6e nation mondiale et pays hôte du prochain Championnat d’Europe à l’été 2022. Tout ce qu'il faut savoir avant cette rencontre.
LE CONTEXTE
Un groupe remanié
Sur les 25 Bleues réunies pour ce deuxième rassemblement de l’année 2021, 14 ont participé au stage de février. Corinne Diacre, la sélectionneure, a dû composer avec de nombreuses absences sur blessure (Bilbault, Dufour) ou en raison de la COVID-19 (la Parisienne Matéo et les Lyonnaises Renard, Karchaoui, Henry, Delphine Cascarino et Majri). Seule Eugénie Le Sommer, déjà touchée et forfait il y a deux mois, a été épargnée. La meilleure buteuse de l’histoire des Bleues fait son retour dans le groupe. Tout comme la Parisienne Marie-Antoinette Katoto, blessée lors du dernier stage, Valérie Gauvin, qui avait été retenue en Angleterre par le contexte sanitaire, et Viviane Asseyi, remise de son opération à une cheville. Des renforts de poids au moment d’affronter l’Angleterre, vendredi à Caen (Stade Michel-d’Ornano, 21h10) puis les États-Unis, quatre jours plus tard au Havre (Stade Océane, 21h10). Le contexte sanitaire et la circulation toujours active du virus a contraint à un renforcement du protocole en vigueur. Lundi, lors de l’arrivée au CNF Clairefontaine, les joueuses et membres du staff ont effectué un test PCR avant un déjeuner en chambre, dans l’attente des résultats. Tous se sont révélés négatifs et la bulle de protection s’est ainsi formée. Mercredi, après un entraînement sous la neige, les Bleues ont pris leurs quartiers à Deauville où elles resteront jusqu’à mardi prochain.
Les Bleues à l'entraînement de veille de match, jeudi (photo Antonio MESA / FFF).
L’ENJEU DU MATCH
Une opposition pour se jauger
Pour la première fois depuis mars 2020 et le match nul face aux Pays-Bas (3-3) lors du tournoi de France, l’Équipe de France Féminine affronte deux nations du Top 10 mondial. Des confrontations de prestige après avoir plié les éliminatoires à l’Euro 2022 (7 victoires, 1 nul, 44 buts marqués, aucun encaissé). « On a eu deux belles oppositions face à la Suisse en février (2-0 à chaque fois), on sort des qualifications au Championnat d’Europe qu’on a très bien menées même si on peut penser qu’on a fait un faux-pas en Autriche (0-0, le 27 octobre 2020), a expliqué Corinne Diacre en conférence de presse. Il n’y a pas de match facile. Aujourd’hui, on a la chance de pouvoir affronter l’Angleterre puis les États-Unis. On n’a pas le droit de se plaindre. » Ni de regretter les nombreuses absences. « Ça va nous permettre de nous jauger, estime la sélectionneure, privée d’Estelle Cascarino (douleur musculaire) et qui confiera le brassard de capitaine à Marion Torrent. C’est bien l’Équipe de France qui va jouer. Une sélection, c’est une équipe à un instant T. On ne se cherchera pas d’excuses. » Au-delà du résultat, l’expérience accumulée sera bénéfique pour un groupe jeune et concentré sur l’avenir. La prochaine échéance dans le viseur sera le début des qualifications à la Coupe du monde 2023, prévu en septembre. En attendant, Diacre le reconnaît : « On est en renouvellement. La COVID me permet de faire certaines choses (tests) un peu plus tôt, on verra si c’est un mal pour un bien. »
Comme face à la Suisse le 20 février dernier, Marion Torrent sera capitaine pour la réception de l'Angleterre (photo Guillaume BIGOT / FFF).
L’ADVERSAIRE
Une Angleterre en mode Euro… et JO
Qualifiée d’office en tant que pays hôte du prochain Championnat d’Europe féminin (du 6 au 31 juillet 2022), l’Angleterre n’a disputé que des matches amicaux depuis sa quatrième place à la Coupe du monde féminine de la FIFA, organisée sur le sol français en 2019. Avec 4 victoires, 1 nul et 5 défaites (17 buts marqués, 14 encaissés), son bilan est mitigé. Et ne reflète ni le talent de cette équipe ni la menace qu’elle représente. 6e nation mondiale, l’Angleterre s’affirme comme une puissance montante du football féminin ces dernières années. Outre l’Euro, elle participera d’ailleurs cet été aux Jeux Olympiques de Tokyo sous l’égide de la Grande-Bretagne, une première depuis 2012 et l’édition londonienne. Nommée après le départ de Phil Neville en janvier, l’ancienne milieu internationale Hege Riise, qui a tout gagné avec la Norvège (188 sélections, championne d’Europe 1993, championne du monde 1995 et championne olympique en 2000), effectue l’intérim sur le banc jusqu’en septembre. Pour les deux matches amicaux qui l’attendent contre la France puis le Canada, elle pourra compter sur Nikita Parris. Testée négative à la COVID 19, la Lyonnaise a rejoint, mercredi, ses coéquipières à St George’s Park. « C’est la première occasion que j’ai de travailler avec Nikita et je suis ravie de l’avoir avec nous, a commenté Hege Riise sur le site de la Fédération anglaise. C’est une bonne chose de pouvoir l’observer et, surtout, qu’elle soit disponible face à deux adversaires de prestige. »
LA DÉCLA
Certaines joueuses sont très fatiguées par la COVID-19. Cela n'arrive pas qu'aux autres. Aujourd'hui, on est touchées mais il faut faire avec.Corinne Diacre, la sélectionneure, sur les absences liées au virus.
