NATIONAL

Laurent Lairy : « La Mayennaise prend »

vendredi 1 octobre 2021 - 09:30 - Raphaël RAYMOND
Stade Lavallois National 2021-2022

Depuis son arrivée à la présidence au printemps dernier, l’industriel s’attache à redonner des couleurs aux Tangos du Stade Lavallois, 4es du National. Ses débuts sont prometteurs.

Nommé à la tête du Stade Lavallois au mois de mars, Laurent Lairy est tout de suite entré dans le vif du sujet quand il a fallu mettre en œuvre le projet quinquennal qu’il partage avec les sept autres actionnaires de la SASP créée en 2004 et qu’on pourrait résumer en trois points : restaurer la compétitivité de l’équipe première en s’appuyant sur un groupe soudé plus que sur des talents de passage, dynamiser le public en travaillant avec les supporters mais aussi à une rénovation du stade Francis-Le-Basser. Dernier projet phare du nouvel homme fort du club mayennais : l’équipe féminine, qu’il espère voir au plus haut niveau dans les saisons à venir. Le point du chantier lavallois avec un dirigeant lucide et ambitieux avant la 9e journée et la réception de Châteauroux.

 L’ÉTAT DES LIEUX DU PRINTEMPS DERNIER 
« J’avais constaté un petit mal-être »

« Laval est un club historique du foot français. Ce n’est pas un poids difficile à porter. Au contraire. Il faut s’en rappeler. Je n’ai rien inventé. J’ai repris des recettes qui correspondent à nos valeurs. Dans tout ce que l’on fait dans la vie, il faut savoir d’où on vient et où on va. On avait oublié d’où on venait. On faisait un peu du football à la petite semaine. J’avais constaté un petit mal-être dans le fonctionnement, que je cautionnais puisque je suis actionnaire du club depuis 17 ans. Quand je dis on, je m’inclus dedans en tant qu’actionnaire. Mais à un moment, j’ai réuni les autres actionnaires pour savoir si nous tolérerions cela dans nos entreprises. Nous avons fait le constat qu’il fallait apporter de l’énergie, donner du temps au Stade Lavallois. J’ai cédé des actifs dans mon groupe et je mets en place le projet que nous avons défini avec l’accord des autres actionnaires. »

 LE PROJET 
« On n’invente rien »

« J’ai proposé un projet à cinq ans visant à redonner de l’éclat aux couleurs du Stade Lavallois. Ces cinq dernières saisons, il était passé 107 joueurs et 7 entraîneurs. C’est beaucoup. Nous avons reconstruit une équipe avec une vingtaine de nouveaux joueurs, qui ont l’expérience du National et de la L2. Ils ont été recrutés pour leur savoir-faire mais aussi leur savoir-être. On leur a souvent fait signer des contrats de deux ans ou de deux ans plus un an en option. Notre ambition s’inscrit non pas à court mais à plus long terme. Le Stade Lavallois, c’est un noyau dur de 8 actionnaires et une cinquantaine d’entreprises qui le soutiennent depuis 2004 et la création de la SASP. C’est tout cela que l’on réveille. On n’invente rien. On se souvient de ce qui fonctionnait bien. Et on essaye de les redynamiser. »

 LE BILAN D’ÉTAPE APRES HUIT JOURNÉES 
« Très satisfait du comportement, de la qualité du jeu »

« L’ambiance est très bonne. Nos joueurs ont de l’expérience. Ils ont été recrutés très tôt, avant la fin de la saison passée, et bien accueillis, eux et leur famille. Nous avons connu une entame de saison difficile mais c’est normal. Il faut du temps quand on change 80% de l’effectif. Depuis un mois et demi, les choses se passent bien. Nous avons une belle dynamique. J’espère qu’elle va s’inscrire dans la durée même si c’est évidemment fragile. À ce stade, je suis très satisfait du comportement, de la qualité du jeu. »


Laval-Orléans lors de la première journée de National (photo Philippe LE BRECH / APL).

 L’AMBIANCE DANS LES TRIBUNES 
« Tout est mis en œuvre pour jouer à douze à domicile »

« Nous retrouvons un public. Un gros travail a été effectué pour créer de la dynamique sur le terrain mais aussi dans les tribunes. Contre Châteauroux par exemple, nous avons convaincu des jeunes de l’université de venir mettre l’ambiance en tribune avec un orchestre. Tout est mis en œuvre pour jouer à douze à domicile, avec du respect et un sens de l’exemplarité. Le foot est parfois violent mais ce n’est pas comme ça que je le conçois. Il faut du temps mais la « Mayennaise » prend. »

 LE NATIONAL 
« Un championnat très compliqué »

« C’est un Championnat très compliqué, avec des moyens financiers assez réduits. Nous avons mis des moyens. Nous avions un centre de formation géré par la SASP. J’ai trouvé un accord avec l’association pour qu’elle reprenne l’ensemble des équipes de jeunes. Je remercie ses dirigeants. Le centre de formation est gelé. Le budget a été réaffecté à l’équipe première. Ça permet d’avoir une équipe plus performante. Mais cette situation ne pourra pas durer éternellement. L’objectif, c’est de retrouver la Ligue 2 et un statut professionnel. »

 LE CLUB 
« Plus on sera soudés, plus on pourra traverser les tempêtes »

« Outre l’équipe première en Ligue 2 minimum, nous avons pour ambition de rénover le stade Le Basser. Nous discutons avec Laval Métropole. Ce projet a huit ans. J’espère pouvoir le mettre en œuvre avant la fin de la mandature du maire de Laval. Enfin, j’aime le foot au féminin. Je souhaite monter une équipe de haut niveau à Laval. La D1 Arkema est un Championnat agréable. Mettre en valeur les femmes à travers le football me tient à cœur. Notre équipe évolue actuellement au niveau régional. Nous voulons aller plus loin en 2022-2023 en mettant des moyens. Je suis confiant, enthousiaste. Au moment où je vous parle, il fait beau. Mais il y aura des tempêtes et plus on sera soudés dans l’environnement et au sein club, plus on pourra les traverser et continuer à avancer. »

 

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