ESPOIRS

Sylvain Ripoll : « Le match idéal pour se relancer »

mardi 5 octobre 2021 - 14:50 - Claire GAILLARD
Sylvain Ripoll

Le sélectionneur des Espoirs, réunis depuis lundi à Clairefontaine, fait le point avant les deux prochaines rencontres qualificatives à l’Euro 2023 contre l’Ukraine, vendredi à Brest, puis en Serbie, quatre jours plus tard. 

« Votre prochain adversaire, l’Ukraine, a fait le plein de points depuis le début des qualifications. Comment abordez-vous ce match ? 
C’est déjà une bonne première étape pour se situer parce que même s’il y a eu cet accroc aux Îles Féroé (1-1, le 6 septembre), le rapport de force était nettement en notre faveur. Cela aurait dû nous permettre de prendre les trois points, ce qui n’a pas été le cas malheureusement. L’Ukraine est un prétendant à la première place dans notre groupe. J’ai presque envie de dire que c’est le match idéal pour se remettre sur de bons rails et se relancer. C’est un premier tournant. Je pense que dans un parcours de qualification, il y en a plusieurs, ce rassemblement-là en est un.

Avec le recul et l’analyse, qu’a-t-il manqué face aux Îles Féroé ? 
C’est un accroc qui est aussi incroyable que stupide. Il nous a manqué certainement d’être beaucoup plus justes dans les 25-30 derniers mètres là où la densité est maximale et où il faut savoir faire des différences collectives et individuelles. Ce sont des choses qu’on n’a pas suffisamment su mettre en place pour se mettre à l’abri, à l’abri d’un coup du sort comme ça nous est arrivé en fin de match. C’est derrière nous. Les points perdus, on ne les reprendra jamais. On a la possibilité de se relancer, dans un groupe relevé avec l’Ukraine et la Serbie, deux équipes qui prétendent à la première place.

Avez-vous ressenti le besoin de revenir sur ce qu’il s’est passé avec vos joueurs ? 
Très brièvement parce qu’on sait ce qu’il nous a manqué et ce qu’il s’est passé. La sélection s’insère entre de nombreux matches en club. Les joueurs sont passés après par plein d’autres moments. Il faut évidemment s’en servir mais le match de l’Ukraine, ce sera un autre contexte, une autre opposition et un autre scénario différent.

Dans votre liste, plusieurs jeunes nés en 2002, 2003 voire 2004 percent ou arrivent chez les Espoirs. 
Ce sont des garçons qui, malgré leur jeune âge, évoluent au plus haut niveau de façon plus ou moins régulière. Ils ne sont pas tous titulaires dans leur club et certains comptent très peu de matches en professionnel. C’est en effet assez rare d’avoir en catégorie Espoirs plusieurs doubles surclassements (Rayan Cherki, Malo Gusto, Mohamed-Ali Cho). Mais ce que je prends en compte, c’est le niveau de performance et ce que je vois semaine après semaine.


Rayan Cherki et Malo Gusto sous le maillot de l'Olympique Lyonnais en championnat face à Brest (photo Romain BIARD / ICON SPORT).

Que pouvez-vous nous dire de Rayan Cherki et Malo Gusto ? 
Rayan a le potentiel identifié, c’est un joueur de talent, capable de faire des différences individuelles, ce qui lui manque, c’est de gagner du temps de jeu plus conséquent au fur et à mesure. Si je l’ai pris, c’est parce que j’ai identifié qu’on avait des manques sur cette capacité à faire des différences individuelles. Les solutions, on ne peut pas toujours les trouver collectivement. Le collectif doit permettre d’isoler des uns contre uns et de mettre sur orbite des joueurs capable de faire des différences individuelles. Le nombre de matches qui se débloquent sur des situations individuelles est énorme. Certainement, j’ai estimé qu’on en manquait pour anticiper la venue de Rayan avec nous. Malo Gusto était dans les radars. Il réalise un début de saison frais, pétillant, tranchant sur le plan défensif, c’est un garçon qui a une vitesse de course, des appuis forts et la capacité à se projeter et amener le danger sur les dédoublements. C’est ce que j’ai vu depuis le début du championnat qui m’a poussé à appeler Malo sur un poste où il n’y a pas énormément de possibilités.

Dans quel état d’esprit se trouve Eduardo Camavinga ? A-t-il changé depuis son arrivée au Real Madrid ? 
Eduardo a vécu une période de moins bien qui s’explique aussi par la façon dont il avait placé la barre tellement haut ! Il a été moins bien, il y a eu ce flou autour de son avenir, c’est d’ailleurs arrivé lors de notre précédent rassemblement. Ça l’a libéré d’un poids que les choses s’éclaircissent. On a vu qu’il avait réussi ses débuts au Real Madrid et nous, on retrouve un Eduardo souriant. Il a pris un gros coup sur le dessus du pied gauche lors de son dernier match en club avec un énorme hématome. On est dans la gestion jour après jour. Il est aux soins et ne va pas s’entraîner aujourd’hui, on verra demain.


Eduardo Camavinga avec les Bleuets face à la Macédoine du Nord en septembre (3-0, photo Baptiste FERNANDEZ / ICON SPORT).

Est-ce la seule inquiétude au sein de votre groupe ?
Il y a eu le forfait d’Enzo Le Fée à la suite du match de dimanche et acté hier. J’avais choisi pour ce rassemblement de prendre une liste élargie à 23 joueurs, c’est le maximum et ça me permet d’absorber le forfait d’Enzo sans avoir à rappeler quelqu’un pour l’instant. »

Le classement du groupe H

1. Ukraine, 6 pts (2 matches, + 2)
2. France, 4 pts (2 m, + 3)
3. Îles Féroé, 4 pts (3 m, 0)
4. Arménie, 3 pts (2 m, - 1)
5. Serbie, 1 pt (2 m, - 1)
6. Macédoine du Nord, 1 pt (2 m, - 3)

 

Voir aussi :
Les joueurs retenus
Le calendrier des Espoirs

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