Le point presse de Deschamps et Lloris
À la veille de la finale de Ligue des nations, contre l’Espagne à Milan, le capitaine Hugo Lloris et le sélectionneur Didier Deschamps ont répondu samedi aux questions des médias.
RABIOT, POSITIF AU COVID ET FORFAIT
Lloris : « On est déçus »
Hugo Lloris (gardien et capitaine de l'Équipe de France) : « On est très déçus pour Adri. C’était le cas aussi pour Lucas qui nous a quittés sur blessure. C’est toujours décevant de voir un coéquipier partir, surtout avant de jouer une finale. On sait qu’ils sont avec nous. Depuis un certain temps, on sait qu’il y a toujours ce doute à l’approche des matches. Nous sommes testés en vue des rencontres. Le COVID est toujours présent et il faut continuer à se protéger pour pouvoir vivre notre profession à fond. »
Didier Deschamps (sélectionneur de l'Équipe de France): « On a eu cette nouvelle au réveil car les résultats des test PCR effectués hier étaient accessibles ce matin (samedi) à partir de 8 heures. Les joueurs l’ont appris avant le départ en car de Turin. Une mauvaise nouvelle mais, dans une situation qui s’améliore de jour en jour, cela nous rappelle que le risque est toujours là. On a été rassurés pour le reste du groupe car on a effectué un test antigénique à notre arrivée à Milan. »
UN JOUR DE MOINS DE RÉCUPÉRATION
Deschamps : « On le savait dès le départ »
H. Lloris : « On avait connu ce scénario lors de l’Euro. Un jour en moins fait la différence. Le focus est sur la récupération même si on commence à préparer le match de demain (dimanche). L’idée, c’est de retrouver toute l’énergie et la fraîcheur pour la finale face à une équipe qui aime faire courir son adversaire derrière le ballon et qui a son style à base de possession. À nous de courir au bon moment, de déclencher en tant qu’équipe pour ne pas se fatiguer. »
D. Deschamps : « C’est toujours mieux d’avoir quatre jours plutôt que trois. Ça aurait pu être pire si on avait joué des prolongations. L’Espagne a joué à Milan et est resté à Milan. Cela aura-t-il un impact sur le physique ? On fait tout pour optimiser la récupération. On ne va pas commencer à chercher d’excuses, on le savait dès le départ. C’était un avantage d’avoir un jour de récup’ de plus avant la demi-finale surtout pour les joueurs qui avaient joué dimanche. Avant la finale, on en a un en moins. »
Hugo Lloris lors de l'entraînement de veille de finale à San Siro (photo Simon MORCEL / FFF).
UNE ÉQUIPE DE FRANCE À RÉACTION
Lloris : « C’est peut-être psychologique »
H. Lloris : « C’est peut-être lié à un côté psychologique. Je crois que l’Équipe de France a perdu un peu de confiance ces derniers temps et était à la recherche d’un match clé. Quand on évolue face à la Belgique, toutes les conditions sont réunies pour retrouver la confiance. Cela a été le cas lors de cette seconde période. J’espère que ça va nous permettre d’aborder le match avec de meilleures intentions d’entrée. Ce sera un match difficile avec une équipe dans un style différent de la Belgique mais tout aussi efficace. Ce sera à nous de faire ce qu’il faut sur le terrain. »
LE SYSTÈME ET LA DÉFENSE À TROIS
Deschamps : « Tout est possible »
H. Lloris : « C’est un système auquel on se doit de s’adapter même si par moment en club, j’ai évolué dans ce schéma. On est à la recherche de la complémentarité et seul l’enchaînement des matches peut nous le permettre ainsi que les entraînements. En Équipe de France, il n’y en a peut-être pas assez pour perfectionner tout ça. On prend chaque match comme une expérience afin d’essayer de progresser pour être meilleure en tant qu’équipe. »
D. Deschamps : « Tout est possible avec des avantages et des inconvénients. Nous aussi, ça nous est arrivé d’affronter une défense à 3 avec une défense à 4. Ils vont jouer à quatre derrière, c’est sûr. Après, ils ont une animation classique même si elle a un peu évolué. Face à l’Italie, c’était un 4-4-2 plutôt en losange. Il y a plusieurs options. L’avantage d’une défense à trois, c’est d’avoir mon trio offensif toujours présent dans l’axe qui est une menace pour la défense adverse. C’est aussi se retrouver à cinq et mieux occuper la largeur avec les trois dans l’axe. L’inconvénient ? Les couloirs seront mieux occupés de leur côté puisqu’il y a des doublettes ce sera donc plus compliqué pour nous. »
L’ESPAGNE EN FINALE
Deschamps : « Peu importe les jeunes, elle maintient sa qualité de jeu »
D. Deschamps : « Priver l’Espagne du ballon ? Non, c’est impossible ! Lutter avec elle, c’est déjà difficile. Parce que c’est son ADN, sa possession est toujours supérieure à celle de l’adversaire. Le pressing peut être fait mais pas n’importe comment. Ils ont cette capacité individuelle et collective pour sortir de cette pression-là. Face à l’Italie, ils ont aussi été efficaces dans leur pressing offensif, à la perte du ballon. Favoris ? Si vous voulez... Mais on ne va pas s’autoproclamer favoris. Cette équipe d’Espagne est rajeunie mais elle a aussi des joueurs d’expérience. Peu importe les jeunes, elle maintient sa qualité de jeu. Qu’on ait plus d’expérience oui, grâce à notre vécu, mais ce n’est pas pour ça qu’on a des garanties. Demain, il faudra tous les ingrédients pour aller chercher cette victoire. »
Antoine Griezmann et ses coéquipiers (photo Simon MORCEL / FFF).
LA 100E SÉLECTION DE GRIEZMANN
Lloris : « Cela montre son importance »
H. Lloris : « Ses chiffres sont impressionnants. Cela montre l’importance qu’il a au sein de l’Équipe de France et la confiance que peuvent lui apporter le sélectionneur et ses coéquipiers. On espère que ce sera un après-match joyeux pour fêter sa 100e. »
D. Deschamps : « Quelle longévité. Et ce n’est pas uniquement le fait de jouer des matches. Regardez son efficacité à travers les buts qu’il fait marquer et qu’il marque. Il y a cette série de matches consécutifs auxquels il a participé (56 à date). Il n’a pas eu de soucis physiques, pas de blessures graves et j’espère que ça continuera. Depuis l’Euro 2016, c’est un joueur qui est ultra-performant et ultra-important. »
