Dubois, les Bleus et le Mondial
L'équipe de France, la victoire en Ligue des nations, la qualification pour la Coupe du monde 2022, le poste de latéral et son club... Léo Dubois, le défenseur de Lyon, se livre avant la réception du Kazakhstan, samedi.
L’OLYMPIQUE LYONNAIS
« On doit faire mieux »
« La nuit de dimanche à lundi n’a pas été géniale mais il faut prendre du recul par rapport à la situation. On sait qu’on est passé à côté de ce match (1-4 à Rennes en Ligue 1 Uber Eats). Il faut se poser les bonnes questions et tout de suite se remettre au travail pour régler les problèmes qu’il y a eus afin d’aborder le match de Marseille (le 21 novembre) le plus sereinement possible. D’ici là, il y a la sélection. Être avec ses coéquipiers aurait pu amener du positif parce que cela aurait engendré des discussions et des dialogues. Là, il y en a mais pas en direct. Le bilan de Lyon depuis le début de saison ? Il faut distinguer le bilan européen qui est très bon, avec cette qualification pour les 8es de finale de la Ligue Europa, et le bilan en L1 qui n’est pas catastrophique mais pourrait être meilleur. On doit faire mieux. Il y a eu un nouveau plan de jeu, on commence à comprendre ce que le coach nous demande et c’est important. On est à quatre points du podium, cinq du deuxième et si on continue à croire en ce qu’on met en place et en réglant les problèmes, on se retrouvera bien positionnés à la trêve en décembre. »
L’ÉQUIPE DE FRANCE ET LA COUPE DU MONDE 2022
« Il faut finir le travail »
« On a des objectifs très élevés avec l’équipe de France et notamment cette qualification pour la Coupe du monde 2022 à aller chercher. Il faut finir le travail. On connait le contexte : on sait qu’en gagnant contre le Kazakhstan samedi au Parc des Princes, on sera qualifiés. Il faut qu’on soit conscients de ça et qu’on gagne. Il ne faut pas se tromper, ne pas déjouer, être concentrés, professionnels et il n’y aura pas de problème. Participer à une Coupe du monde ? C’est un objectif mais ce n’est pas pour tout de suite. Il y a des choses à faire avant. Après, dans une carrière de footballeur, participer à une Coupe du monde, c’est quelque chose de grandiose donc ce sera l’objectif n°1 en sélection. »
LA VICTOIRE EN LIGUE DES NATIONS
« Cela a créé quelque chose de fort dans le groupe »
Léo Dubois lors d'Espagne-France (2-1) à Milan en finale de la Ligue des nations le 10 octobre 2021 (photo Simon MORCEL / FFF).
« C’est un super souvenir, un titre avant tout, c’est ce qu’il faut retenir. On a gagné dans des conditions assez extraordinaires où on a su renverser les matches contre la Belgique (3-2) puis l’Espagne (2-1). Sur le plan collectif, je suis très heureux pour ça. Sur un aspect personnel, il y a eu l’entrée en jeu contre la Belgique puis l’Espagne qui a été un peu plus remarquée mais c’est anecdotique par rapport à ce qu’on a pu faire et au trophée remporté. Je crois que cela a créé quelque chose de fort dans le groupe, on en avait besoin. Ce sont de belles victoires, on retient forcément les trophées et au niveau du groupe, ça nous donne une force supplémentaire pour aller chercher la qualification. »
SA PREMIÈRE SÉLECTION À NANTES
« Un temps fort de ma carrière »
« C’est un moment qui a marqué ma carrière, en plus au stade de la Beaujoire à Nantes devant toute ma famille et mes amis (2-0 contre la Bolivie le 2 juin 2019). Il y a encore beaucoup d’émotions aujourd’hui quand j’évoque ce match donc oui, c’est un temps fort de ma carrière. Ma régularité depuis ? C’est vrai, je n’ai raté que deux rassemblements : un en septembre 2019 à la suite d’une blessure contre Saint-Étienne et un en octobre 2020 à cause du COVID. Il y a une régularité intéressante, maintenant on connaît l’équipe de France. Tout est toujours ouvert, j’essaie de continuer à progresser en club, à être performant pour pouvoir revenir en sélection à chaque stage. »
FRANCE-FINLANDE AU GROUPAMA STADIUM
« J’ai beaucoup aimé ce moment »
« C’était aussi un moment marquant de ma carrière internationale (2-0, le 7 septembre). On gagne et c’était très important après les deux résultats nuls réalisés début septembre face à la Bosnie-Herzégovine à Strasbourg (1-1, le 1er) puis en Ukraine (1-1, le 4). On joue à Lyon et le stade était en feu. J’ai beaucoup aimé ce moment. Je m’en rappellerai très longtemps. Le plus important, c’était de remporter ce match. À titre individuel, il y a cette passe décisive pour Antoine (Griezmann). Pour les statistiques, c’est toujours intéressant. »
Passeur pour Antoine Griezmann lors de France-Finlande à Lyon (2-0, le 7 septembre 2021), le défenseur partage sa joie avec les supporters français (photo Simon MORCEL / FFF).
LE POSTE DE LATÉRAL ET DE PISTON
« Savoir répéter les efforts avec beaucoup d’intensité »
« Le latéral doit savoir avant tout bien défendre et, ensuite, dès qu’il a l’opportunité il doit aller attaquer. Il y a différents systèmes de jeu. En tester de nouveaux nous amène à avoir une couverture constante derrière nous et à mettre en valeur un peu plus nos qualités offensives. Tout dépend ce qu’on nous demande d’un point de vue tactique. Mais ma vision du latéral est la même : il s’agit de bien sécuriser défensivement avant d’apporter offensivement même si j’apprécie d’être offensif. Jouer à trois derrière et être positionné en tant que piston permet d’avoir cette sécurité quand je sors ou pars au pressing. Offensivement, cela nous permet d’être dans des zones privilégiées pour combiner avec nos milieux ou attaquants et donner des ballons de but. Forcément, c’est plaisant. Le travail au quotidien ? Cela demande de savoir répéter les efforts avec beaucoup d’intensité. Un latéral dans une défense à quatre ou positionné comme piston doit avoir aujourd’hui un gros volume de jeu. Ce n’est pas si différent que ça. Ce qui l’est, c’est l’intensité qu’on met dans les courses. »
