Didier Deschamps : « C’est une formule qui marche »

Le sélectionneur des Bleus a salué la performance de son équipe contre la Finlande, notamment celle du duo Benzema-Mbappé, et s'est réjoui d'achever l'année 2021 par un nouveau succès.

« Finalement en équipe de France, Karim Benzema et Kylian Mbappé s’occupent de tout ? 
(Sourires) C’est une formule qui marche même si c’était normal de faire quelques changements pour donner du temps de jeu aux autres joueurs. Cette équipe finlandaise nous a donné du fil à retordre, l’entrée de Karim (Benzema) et Kingsley (Coman) a amené plus de poids offensif ce qui nous a permis de marquer ces deux buts, d’avoir moins à défendre et de poser plus de problèmes à nos adversaires du soir.

Que vous a-t-il manqué en première période pour trouver l’ouverture ? 
Cette équipe finlandaise était très bien regroupée avec beaucoup de densité. On a manqué de verticalité, de mouvements aussi et sur la fin de la première période, on leur a donné quelques minutions sur des pertes de balle. Je savais que la Finlande avait un objectif très important ce soir. On y était, on avait bien débuté, on avait une bonne maîtrise mais sans se créer beaucoup d’occasions, de situations, on a fait tourner le ballon sans réussir à finir et à entrer dans la surface.

Le bilan est quand même positif. (...) On finit l’année civile invaincus même si pour certains y compris moi, le huitième de finale contre la Suisse considéré comme un nul équivaut à une défaite. L’équipe de France a prouvé sa qualité, son état d’esprit, son mental et confirme qu’elle reste très compétitive. C’est de la fierté pour nous, avec ce groupe et cette force-là.

 

Quel bilan faites-vous de l’année 2021 ? 
Le bilan est quand même positif. Si j’écarte 10 minutes d’égarement qui nous ont été fatales, ce qui s’est passé avant et après en gagnant la Nations League et en se qualifiant sans trembler pour la Coupe du monde est satisfaisant. On finit l’année civile invaincus même si pour certains y compris moi, le huitième de finale contre la Suisse considéré comme un nul équivaut à une défaite. L’équipe de France a prouvé sa qualité, son état d’esprit, son mental et confirme qu’elle reste très compétitive. C’est de la fierté pour nous, avec ce groupe et cette force-là. Évidemment, il y a eu des améliorations, il y a des choses encore perfectibles mais à travers les matches que l’on a pu faire – notamment sur cette fin d’année – on a montré une maîtrise supérieure et une efficacité importante.

Plus vous avancez, plus l’équipe semble maîtriser le nouveau système de jeu en 3-4-1-2 ? 
Le système demande de la répétition pour avoir un peu plus d’automatismes. J’étais et je suis convaincu que la position de nos trois joueurs offensifs est la meilleure pour être toujours dangeureux face à l’adversaire. Ensuite, il y a des aménagements et la position de Kingsley (Coman) dans ce rôle de couloir amène beaucoup offensivement. Comme de l’autre côté, avec Théo Hernandez qui a montré beaucoup depuis ses débuts avec nous en septembre. Cela amène du poids et quand on se retrouve face à des équipes qui sont très regroupées, on arrive à se procurer des occasions. Cela mérite d’insister. À travers ce système-là, on parvient à bien défendre, à avoir une meilleure maîtrise et à être beaucoup plus dangereux pour l’adversaire.

Karim Benzema et Kylian Mbappé contre le Kazakhstan, samedi 13 novembre (photo Hugo PFEIFFER /ICON SPORT).

Vous êtes leur sélectionneur mais avec quels yeux de spectateur voyez-vous l’association Benzema-Mbappé ?  
Ce n’est que du bonheur. Ils ont cette relation technique, avec Antoine (Griezmann) aussi quand il joue. Ça semble facile pour eux car ils sont cette capacité technique et cette complémentarité. Karim et Kylian ont une efficacité redoutable. Ils confirment tout le talent qu’ils ont. Je vais les mettre dans des glaçons tranquilles pour qu’ils restent au frais (rires) ! Je plaisante, ils ont encore beaucoup de matches devant eux en club mais l’association des qualités et du talent permet à l’équipe de France d’être encore plus performante.

Quelles sont les nouvelles de Léo Dubois contraint de sortir à la mi-temps ?  
Sa blessure n’est pas bénigne. Il a senti tout de suite un problème musculaire sur une accélération et s’est arrêté. Ça va certainement prendre quelques semaines. Il va devoir passer des examens à son retour en club. 

Avec ce succès, vous égalez le record de 27 matches compétitifs d’affilée sans défaite. Qu’est-ce que cela représente ? 
Oui et 13 matches à l’extérieur sans défaite. J’aime bien que les séries continuent. C’est la force de l’équipe de France : être capable d’obtenir des résultats. La qualité est là y compris avec l’arrivée de nouveaux joueurs, jeunes ou moins jeunes. Il y a toujours besoin de cette oxygénation. Ceux qui sont là ne doivent pas s’endormir, il faut maintenir ce niveau d’exigence. Par rapport à notre statut et l’exigence qu’on doit avoir envers nous-mêmes, c’est très bien de finir l’année civile par une victoire. »