Noël Le Graët : « Personne ne peut oublier cette tragédie »
Le président de la FFF Noël Le Graët rend hommage aux victimes du drame de Furiani survenu le 5 mai 1992 à l’occasion du match SC Bastia – Olympique de Marseille en demi-finale de la Coupe de France.
« Trente années se sont écoulées mais personne ne peut oublier cette terrible tragédie, témoigne Noël Le Graët, le président de la FFF. En ce jour si particulier de commémoration, la FFF tient une nouvelle fois à exprimer son soutien à l'ensemble des victimes, leur famille et à toutes celles et ceux qui ont perdu un proche, un ami. Le devoir de mémoire s'impose à chacun d'entre nous et à l'ensemble du football français. Je tiens également à rendre un hommage appuyé à celles et ceux qui se sont mobilisés pour que l'on n'oublie jamais ce qui s'est passé le 5 mai 1992. »
30 ans après, durant cette semaine du souvenir, différents événements et hommages aux victimes de ce drame qui a fait 19 morts et 2357 blessés ont été organisés par le Collectif des victimes du 5 Mai 1992. Des plateaux de jeunes U8 à U10 se sont déroulé hier au stade Armand Cesari avec en point d’orgue la diffusion du film documentaire, « 5 mai 92 ». En fin de journée, c’est un match du souvenir entre anciens joueurs du Sporting et de l'OM qui s'est joué à Bastia.
Ce jeudi 5 mai sera notamment marqué par un recueillement devant la stèle de Furiani (16h00) alors qu’un dépôt de gerbe aura lieu au Ministère des Sports devant la plaque commémorative du drame en présence de la FFF. Une messe se tiendra ensuite à la cathédrale Sainte-Marie de Bastia (18h00).
Le témoignage de Bastien Dumas-Paoli
Vice-président du Collectif des victimes du 5 mai, Bastien Dumas-Paoli est revenu pour FFF.fr sur les actions de l'association et ses objectifs en cette semaine anniversaire.
« Trente ans après, la nouvelle génération continue de se mobiliser pour que personne n'oublie cette catastrophe, qu'un drame pareil ne se reproduise plus jamais et que l'on honore la mémoire des dix-neuf personnes qui sont décédées. Cela fait maintenant une décennie que je suis engagé dans le collectif avec Josepha et Lauda Guidicelli ou encore Didier Grassi, qui est tombé il y a trente ans. Une décennie de rencontres avec les différents pouvoirs publics et les instances sportives qui ont abouties à la loi du 14 octobre dernier interdisant les matches de football le 5 mai.
Nous avons reçu un soutien précieux d'anciens joueurs, notamment Didier Deschamps qui était présent ce jour-là, et nous travaillons avec le Fondaction du Football pour sensibiliser les jeunes des centres de formation à cette catastrophe, afin une nouvelle fois que cela n'arrive plus jamais.
Ces commémorations sont l'occasion de vivre des moments de partage et d'émotion. Mardi, nous avons tenu une conférence de presse avec l'Olympique de Marseille où étaient notamment présents pas mal de victimes et de familles. À cette occasion, l'OM nous a annoncé qu'un protocole spécial serait mis en place à l'occasion de leur rencontre face au Feyenoord Rotterdam. Bien sûr, nous préférerions qu'aucun match ne soit joué à cette date, mais voir l'Olympique de Marseille se mobiliser auprès de l'UEFA pour rendre hommage aux victimes de ce drame, c'est une victoire pour nous ».
