ÉQUIPE DE FRANCE

Ibrahima Konaté : « Il faut vivre le truc »

mardi 7 juin 2022 - 18:00 - Claire GAILLARD à Split
Ibrahima Konaté

Pour sa première conférence de presse avec l'Équipe de France, le défenseur de Liverpool, appelé pour suppléer Raphaël Varane, partage sa joie d'être ici.

Sous la chaleur écrasante de Split, Ibrahima Konaté est arrivé devant les médias français avec le sourire mardi après-midi et a amené toute sa fraîcheur. À 23 ans, le défenseur de Liverpool, finaliste de la Ligue des champions, vit sa première convocation en Équipe de France. Il était déjà en vacances et a laissé ses amis en Grèce pour rejoindre les Bleus en Croatie dimanche (*). Retour sur ses dernières heures et ses ambitions. 

« Comment se sont passées les premières heures après l’annonce de cette sélection ? 
J’étais sur un bateau avec mes amis en Grèce, on s’amusait, on rigolait et je cherchais mon téléphone. Là, j’ai vu deux appels manqués, j’ai décidé de rappeler car je ne connaissais pas le numéro affiché et j’apprends cette nouvelle. Pendant cinq minutes, j’étais un peu perdu. Je voyais mes amis danser autour de moi. Je ne pouvais pas appeler ma famille dans un premier temps car c’était confidentiel mais dès que ça a été officiel, on a partagé ça ensemble. C’était une énorme fierté pour mes proches. J’ai été très bien accueilli au sein du groupe comme tous les nouveaux. Il y a beaucoup de joueurs avec lesquels j’ai joué en équipe de jeunes au PSG ou à Sochaux et en sélections de jeunes. L’intégration a été plus facile pour moi.

Une semaine s’est écoulé entre la finale de la Ligue des champions et cette convocation. Dans quel condition physique êtes-vous ? 
C’est un peu plus difficile pour moi mais j’ai eu la chance de pouvoir jouer la finale de la Ligue des champions contrairement à d’autres joueurs qui ont coupé plus tôt. J’ai encore un peu de rythme. Il faut que je m’habitue mais je dois être prêt. Si je suis amené à jouer, je serai un soldat et là pour l’équipe.  

Vous avez vécu une saison riche en émotions avec Liverpool, une finale de Ligue de champions et l’appel des Bleus. Est-ce facile à vivre ?
Ah non, ce n’est pas facile. A la fin de la saison, j’ai dit au coach qu’elle avait été impressionnante émotionnellement pour moi en tant que jeune joueur et nouveau joueur à Liverpool. Je suis en vacances, je décide de tout couper et là, on m’appelle pour l’Équipe de France A. C’est un peu trop peut-être pour ma tête (sourires) mais on est toujours prêt et on joue pour ça.


Avec Mattéo Guendouzi, qu'il retrouve chez les A, en Espoirs en novembre 2020 (photo Archives FFF).

Défense à trois ou à quatre, quel est votre système préférentiel ?  
Je n’ai pas de préférence. À Leipzig, j’ai joué à trois longuement. À Liverpool, on joue à 4 donc peu importe le système dans lequel évoluent les Bleus. Il y a une forte concurrence, surtout en défense. C’est mieux pour nous, cela nous permet d’être focalisés. Tout le monde doit progresser de son côté en club. S’il y a de la concurrence, c’est qu’il y a de très bons joueurs et s’il y a de très bons joueurs, chacun va être focus pour son club donc c’est bénéfique pour l’Équipe de France.  

À présent, la Coupe du monde au Qatar est-elle un objectif ? 
Bien sur que c’est un objectif. Le soir de la finale de la Ligue des champions, je disais que l’Équipe de France était un objectif à court terme mais je ne pensais pas que cela viendrait si vite. Mais ce n’est pas une fin en soi. Cela me réjouit d’être ici aujourd’hui mais cela me permet de vouloir encore plus bosser pour atteindre cet objectif d’être au Qatar avec le groupe en fin d’année.

« Bien sûr que les premières (sélections) peuvent être déterminantes mais je ne me mets pas de pression. Une saison va débuter avant d’aller au Qatar, il ne faudra pas se blesser et bien l’entamer pour décrocher cette place au Mondial. »

 

Enfant, quels sont vos souvenirs de l’Équipe de France ? 
Il y a tellement de joueurs, je ne pourrai pas tous les citer. J’ai des images de Thierry Henry qui me viennent en tête, Zidane un peu même si j’étais jeune. Quand je me remémore ça, jamais je ne me serais dit qu’un jour j’allais porter le maillot bleu avec ce coach-là. Il faut vivre le truc et ne pas trop rêver.

Quelles sont vos qualités ?
Je suis un joueur qui va vite, je joue avec une intelligence de jeu malgré mes compétences physiques et je n’ai pas peur balle au pied.

Seriez-vous déçu si vous n’avez pas de temps de jeu lors de ce rassemblement ? 
Je suis un compétiteur et chaque joueur dans le groupe a envie de jouer, sinon nous ne serions pas là. Le sélectionneur prend ses décisions. Je suis au service du groupe, je vais m’entraîner du mieux possible et s’il fait appel à moi pour débuter ou entrer en cours de match, je serai prêt à répondre présent. Bien sûr que les premières (sélections) peuvent être déterminantes mais je ne me mets pas de pression. Une saison va débuter avant d’aller au Qatar, il ne faudra pas se blesser et bien l’entamer pour décrocher cette place au Mondial.

On vous découvre très joyeux : comment définiriez-vous votre caractère ?
Je suis toujours comme ça ! J’essaie d’apporter de la joie de vivre, il n’y a pas de raison d’être triste. Après l’entraînement, je vais rentrer téléphoner à ma famille, aller manger… Je suis en bonne santé, j’ai tout ce qu’il faut pour être heureux. Aujourd’hui, je suis en Équipe de France, il n’y a pas de raison de tirer la tête ! »

(*) Ibrahima Konaté a été appelé pour pallier le forfait de Raphaël Varane, touché à la cuisse gauche contre le Danemark (1-2, vendredi dernier).

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