RÉTRO EURO FÉMININ

Wendie Renard : « Des petits détails »

vendredi 8 juillet 2022 - 11:50 - Vincent ORSINI
Euro 2017 Franc Suisse Wendie Renard

La capitaine des Bleues, qui portait déjà le brassard lors de l'Euro 2017, revient sur cette compétition et ce qui a manqué aux Tricolores pour prétendre à mieux.

« Vous avez survolé les éliminatoires de l'Euro : huit victoires, première nation qualifiée ... Étiez-vous sereines en arrivant aux Pays-Bas ?
On ne peut pas se permettre de dire qu'on est serein avant une compétition, même lorsqu'on a déroulé lors des éliminatoires et des matches de préparation. Au haut niveau, chaque match est différent et présente sa vérité. Effectivement, notre phase de qualification s'est bien passée, nous jouions très bien et étions dans de bonne condition à l'approche de l'Euro. Pourtant, rien ne s'est passé comme nous l'espérions.

La phase de groupes est bien plus compliquée que prévue. Comment l'avez-vous vécue ?
Au niveau du groupe, tout se passait excellemment bien. Nous nous retrouvions souvent toutes ensemble au camp de base pour regarder les autres matches dans la salle commune ou jouer aux cartes, même moi alors que d'habitude je suis plutôt du genre à rester me reposer dans ma chambre ! Malheureusement, dès notre premier match, nous avons été surprises par l'impact mis par nos adversaires. Nous avions beau avoir été prévenues - le coach Olivier Echouafni avait insisté sur cela - nous avons eu énormément de mal à rentrer dans le match et donc dans notre compétition. Pourtant, dès que les Islandaises ont un peu baissé d'intensité, on a vu que nous étions capables de leur faire beaucoup de mal et sommes tout de même parvenues à nous imposer, mais dans la difficulté  (1-0). Nous n'avons pas pu capitaliser sur ce premier match pour la suite, où nous arrachons deux matches nul à l'Autriche (1-1) et à la Suisse (1-1).


Les cadres des Bleues en pleine discussion (photo Antonio MESA / FFF)

Vous êtes malheureusement suspendue pour le quart de finale face à l'Angleterre ...
C'était très dur, d'autant plus que c'est à cause d'un carton jaune assez bête face à la Suisse ... Camille (Abily) perd la balle et on se retrouve d'un coup en deux contre deux, je décide de mettre un terme à l'action très vite et je suis sanctionnée. En réalité, c'est le premier carton face à l'Islande lors du premeir match qui me gêne, parce qu'il n'y a vraiment pas faute et que les conséquences sont lourdes. Mais c'est comme ça, cela fait partie du jeu. C'était penalisant pour l'équipe, même si Laura (Georges) a joué et bien joué, malheureusement on s'est arrêté là.

Qu'a-t-il manqué à l'Équipe de France pour aller plus loin ?
Le haut niveau, ce n'est que des petits détails. Même si on a réussi à se qualifier pour les quarts de finale, cela a été long et difficile, nous n'avons pas pu emmagasiner de la confiance, avoir nos repères de jeu, nos zones de confort. Il y a forcément des doutes qui peuvent s'installer, et un soudain manque de réussite peut prendre une ampleur terrible dans les têtes. Les Anglaises arrivaient avec plus de certitudes et nous ont puni lorsqu'elles en ont eu l'occasion.


Les Bleues face à l'Islande (photo Antonio MESA/FFF).

Quelles leçons retenez-vous de ce championnat d'Europe 2017 ?
L'importance du premier match est capitale, il faut développer notre jeu et mettre le pied sur le ballon dès notre début de compétition. Comme je l'ai déjà dit, chaque match a sa vérité, l'important est d'en tirer les leçons pour apprendre et ne plus commettre les mêmes erreurs. Chaque joueuse retient différentes choses, personnellement je pense qu'il est capital de vite marquer pour s'ôter ce poids et pouvoir développer plus sereinement notre jeu après. La confiance amène la confiance, c'est elle qui permet d'enchaîner et d'aller loin. »

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