Sonia Haziraj fait les présentations

Alors que la Coupe du monde féminine U20 a débuté mercredi au Costa Rica, la sélectionneure française présente son groupe et confie ses ambitions avant l'entrée en lice face au Nigeria dans la nuit de jeudi à vendredi.

« Comment définiriez-vous votre groupe ? 
Je n’ai pas eu souvent ce groupe dans sa totalité puisqu’il a fallu jongler avec la sélection U19 féminine qui jouait les qualifications pour l’Euro puis sa phase finale. Mais les joueuses se connaissent depuis longtemps. Beaucoup sont issues du même club, le Paris Saint-Germain. J’en ai une douzaine : Celina Ould Hocine, Anaelle Tchakounté sont au Paris FC, Alice Sombath et Vicky Becho à l’Olympique Lyonnais mais elles sont passées par le PSG. La mayonnaise prend bien car elles se respectent. Je pense que le cadre est clair, juste. Elles savent qu'il est défini mais à l’intérieur elles sont assez libres, autonomes. Je fonctionne sur la confiance et la responsabilisation. Quand elles me le rendent sur le terrain, tout va bien.

« On parle de victoire. On n’a pas peur d’avoir de l’ambition, ce n’est pas malsain. »

 

Dans quel état d’esprit sont-elles avant vos débuts face au Nigeria ?
Je les sens sérieuses, solidaires et sereines. On est assez tranquilles dans l’encadrement aussi. On sait où on veut aller. On ne se prend pas pour d’autres, attention, on sait que ça va être un parcours difficile mais si on veut être sacrées championnes du monde, il faudra en passer par là. On essaie de leur transmettre de la sérénité et de la confiance car ce sont des joueuses qui ont de la qualité mais qui doivent les exprimer pleinement. On a récupéré certaines joueuses, notamment les 2002 qui ont peu de temps de jeu en club, en manque de confiance et de repères. Je pourrais parler de Jade Le Guilly. Dans l’alignement, c’est juste. Elle joue très peu donc c’est normal, il faut l’accepter et la préparer du mieux possible afin qu’elle ait tous les outils pour être à son niveau optimal le jour J.

La liste pour le Mondial

Quel est l’objectif pour ce Mondial ? 
On parle de victoire. On n’a pas peur d’avoir de l’ambition, ce n’est pas malsain. Il faut aussi avoir les épaules pour ça. La Fédération fait des efforts pour les jeunes joueuses, on essaie de restructurer la formation au niveau de la FFF et de la DTN pour avoir de futurs centres de formation féminins, des moyens sont donnés... On a des joueuses de qualité, qui peuvent être imprévisibles, capables de jouer en possession et en transition, autrement dit sur des contre-attaques. Je ressens une impatience au sein du groupe mais pas de pression. On essaie de travailler avec elles sur la pression positive. Sur le terrain, du moment qu’on donne tout et qu’on prend du plaisir, on vit des émotions positives. Le groupe se construit là-dessus aussi.

« Ce ne sera pas simple. Trois matches très relevés nous attendent d’un point de vue athlétique et dans la répétition des efforts. »

 

À quel type d'adversité vous attendez-vous avec le Nigeria, le Canada et la République de Corée dans votre groupe ? 
Ce sont des adversaires complètement différents et ce ne sera pas simple. Le Nigeria est une équipe très athlétique. Il s’agit de la meilleure nation U20 du continent africain avec des joueuses de talent, trois attaquantes très fortes, un milieu de qualité et une capitaine assez emblématique. On sait que ce ne sera pas facile. Elles sont toujours présentes dans les compétitions jeunes. Les Canadiennes sont difficiles à jouer m’a dit la coach américaine. C’est athlétique, en place, il va falloir jouer vite, mettre de l’intensité dans nos transmissions et qu’on rivalise athlétiquement. Sur la Corée, nous disposons de peu d’informations. On sait que les équipes asiatiques courent beaucoup. Trois matches très relevés nous attendent d’un point de vue athlétique et dans la répétition des efforts. »

Toute l'actualité de la sélection U20 féminine