Stéphane Rossi : « Tout pour bien travailler maintenant »

L'entraîneur du SO Cholet a retrouvé cette saison le banc qu'il avait quitté un an auparavant. Avec des moyens qu'il juge désormais à la hauteur des objectifs du club et des exigences du National.

La 3e journée de National (19h30) en direct sur FFFTV et sur Scores en direct

Le 27 mai dernier, le SO Cholet et vous-même annoncez votre nomination au poste d'entraîneur, à peine douze mois après l'avoir quitté. Comment expliquez-vous ce retour ? 
« À la fin de la saison 2020-2021, j'avais estimé que les moyens mis en œuvre n'étaient pas en rapport avec les ambitions et les objectifs du club, et en disant cela à l'époque, je parlais principalement des infrastructures mis à disposition. J'avais donc décidé de ne pas poursuivre l'aventure. J'ai passé une demi-saison à Bastia-Borgo avant d'être de nouveau contacté par les dirigeants choletais. J'ai pu visiter les installations, constaté que les choses avaient évolué dans le bon sens, que le club avait d'une certaine manière pris en compte mes remarques, et donc fait le choix de revenir pour prendre part à ce nouveau projet sur deux ans. Je n'avais pas de raison de refuser. 

Il s'agissait donc d'une simple séparation, pas d'un divorce...
Tout à fait. Mon départ était un choix personnel, j'étais en fin de contrat, il n'y avait aucun conflit, on s'était séparé à l'amiable mais nous sommes restés en contact. En deux années passées ici, j'avais rencontré des gens formidables, noué des relations qui correspondent à ce que j'attends sur le plan humain, dans une ville qui me plaît, où je me sens bien. Cela a facilité mon retour. J'ai eu d'autres propositions, mais Cholet était ma priorité. J'étais très heureux de revenir, j'étais parti sur un goût d'inachevé. À l'exception du préparateur des gardiens, le staff technique est identique à celui qui m'entourait à l'époque. C'était une volonté de ma part. 

Un mot sur votre passage à Bastia-Borgo ?
Je suis arrivé en novembre dans une situation très compliquée. On a fait une seconde partie de championnat assez correcte. Cela ne nous a pas permis de nous maintenir sportivement mais d'accrocher la quatorzième place, celle de premier relégable, qui a finalement donné la possibilité au club de se maintenir administrativement [après la rétrogradation du FC Sète par la DNCG]. Que ce club cher à mon cœur soit encore en National aujourd'hui me réjouit [le FC Bastia-Borgo est né de la fusion du CA Bastia et du FC Borgo, en 2017 ; Stéphane Rossi a été entraîneur du CA Bastia de 2000 à 2017]. Je jouerai contre lui cette saison avec un grand plaisir. 

Vous dites que le SOC a progressé en termes de structures. Plus concrètement ? 
Aujourd'hui, nous disposons d'un centre de vie de qualité pour le travail en semaine, les vestiaires ont été refaits, une salle pour les kinés et une salle de préactivation avec bains froids ont été aménagés. Tout est sur place. L'aire de jeu pour l'entraînement est de très bonne qualité, la pelouse du terrain d'honneur [stade Jean-Bouin] a été nettement améliorée également. On peut travailler dans les meilleures conditions, en tout cas dans des conditions normales pour un club de National. Ce qui pouvait constituer des handicaps précédemment a été gommé. On sait que le football se joue souvent sur des détails, en match mais aussi dans la semaine qui le précéde pour tout ce qui concerne le travail. 

Quelles sont les ambitions du club pour cette saison ? 
Comme 90 % des club, l'ambition est de réaliser le meilleur parcours possible, d'être des compétiteurs et de pouvoir rentrer sur le terrain à chaque match pour le gagner. Après, les ambitions viennent au fur et à mesure. Le National est un championnat compliqué et il le restera toujours, à mon avis. Il est toujours très difficile de dire au départ quels sont ceux qui monteront en Ligue 2 et ceux qui seront relégués en National 2. Il y a toujours des surprises, en haut ou en bas, personne n'a de certitude. Par expérience, les budgets ne font pas le classement. Se maintenir cette saison passe au moins par une douzième place. L'important est déjà de pouvoir travailler sereinement, cela n'a pas de prix, en restant humble. 

Ce soir, c'est notre deuxième match à domicile, on se doit de se racheter de nos deux premières journées, de débloquer le compteur.

 

Outre votre arrrivée, l'intersaison a été très animée avec de nombreux départs et recrutements. 
Oui, l'effectif a été modifié à 80 % l'intersaison. Cela signifie un projet et des principes de jeu à mettre en place, auxquels les joueurs doivent adhérer rapidement. On est donc encore en phase de construction. On a connu quelques pépins pendant la préparation avec les blessures de Makan Sidibé (rupture des ligaments croisés d'un genou) et Frédéric Injaï (péroné) qui nous ont perturbés. Mais c'est le lot de tout le monde, on ne va pas se plaindre ni se chercher d'excuses, on va s'accrocher pour gagner rapidement notre premier match.

Comment jugez-vous vos deux premiers matches conclus par deux défaites (à domicile 1-3 contre Avranches et 2-1 à Martigues) ? 
Nos deux premières rencontres ont été conformes à ce championnat National, équilibrées, mais nous n'avons pas été efficaces dans les deux surfaces, on a commis des erreurs et fini par s'incliner. Cela a tenu à peu de choses. Ce soir, c'est notre deuxième match à domicile [contre Le Puy Foot], on se doit de se racheter de nos deux premières journées, de débloquer le compteur. Pour cela il faut être performants, plus déterminés que l'adversaire. L'état d'esprit est là, il faut que cela tourne du bon côté. Les résultats permettront d'acquérir la confiance pour tout le groupe, joueurs, et staff. »

LE PROGRAMME DE LA JOURNÉE

LE CLASSEMENT

LA PROCHAINE JOURNÉE