Saumur, un hymne à la joie

Le promu veut tenter de se maintenir sans renier son identité joueuse. Comme à Angoulême lors de la journée d'ouverture, où il s'est imposé 4-3, après avoir mené 3-0 et s'être fait reprendre.

Le programme de la 2e journée du National 2

Les résultats et le classement du groupe A

Les résultats et le classement du groupe B

Les résultats et le classement du groupe C

Les résultats et le classement du groupe D

Certes, il y a bien eu quelques mémorables rencontres de Coupe de France, ce 8e de finale, par exemple, contre Tours en novembre 2016 ou Toulouse au printemps 2021. Mais cela faisait déjà huit ans que le stade des Rives du Thouet n’avait pas été le théâtre d’un match du quatrième échelon national. À l’époque, le National 2 s’appelait encore le CFA… Relégué à l’issue de la saison 2013-2014, l’Olympique Saumur FC va mettre fin à une longue attente samedi face à la réserve du Football Club de Nantes.

« Je sens l’enthousiasme et j’espère que le stade fera le plein, salive Julien Sourice, l’entraîneur du club ligérien depuis 2015. Il y a quatre ans, nous étions encore en Régional 1. Aux Rives du Thouet, les affiches n’avaient rien à voir avec la réserve d’un club professionnel aussi prestigieux que le FC Nantes. Nous savons ce qui nous attend samedi mais aussi tout au long de la saison. Nous risquons de souffrir. Mais cela ne doit pas nous empêcher de proposer du jeu et de rester ce que l’on est : une équipe heureuse. » 

De l’aveu même du technicien, Saumur n’était pas forcément programmé pour retrouver le National 2.  « Saumur traverse un cycle très positif, explique-t-il. Il y a eu les parcours en Coupe de France et la montée, la saison passée, que nous n’avions pas forcément programmée. Nous étions à la lutte avec La Roche-sur-Yon, nous nous sommes pris au jeu et nous sommes montés. Avec 500 000 euros pour l’ensemble du club, nous faisons partie des petits budgets du National 2. »

Aux quatre séances, aux matches et aux déplacements qu’ils impliquent, nos joueurs doivent ajouter 35 à 40 heures de travail hebdomadaire. À moi d’adapter les séances d’entraînement.

Julien Sourice, entraîneur de l'Olympique Saumur FC

À Saumur, un seul joueur de l’effectif bénéficie d’un contrat fédéral. Et encore, à mi-temps. Il s’agit d’Emmanuel Bourgaud, ex-pro revenu s’installer dans la région et qui s’était rendu célèbre avec Amiens en signant le coup franc victorieux synonyme de montée en Ligue 1 en 2017. Samedi dernier à Angoulême, l’ancien attaquant des Herbiers a démontré, qu’à bientôt 35 ans, il n’avait rien perdu de sa précision. C’est lui, alors que Saumur, qui, après avoir mené 3-0, s’était fait rejoindre, à signé le but victorieux à la dernière minute. L'Olympique ne s’est pas permis de folie cet été. Il a conservé la majeure partie des éléments du groupe de la montée.

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— Olympique Saumur FC (@OlympiqueSaumur) August 22, 2022

Des joueurs qui ont un travail, en plus du foot. « À notre niveau, constate Julien Sourice, dans beaucoup de clubs, les joueurs ne font que du foot et peuvent s’entraîner le matin. Ce n’est pas notre cas. Aux quatre séances, aux matches et aux déplacements qu’ils impliquent, nos joueurs doivent ajouter 35 à 40 heures de travail hebdomadaire. À moi d’adapter les séances d’entraînement. »

Ne pas se méprendre. Et confondre le réalisme du technicien saumurien avec du fatalisme. « Avec la réforme des championnats nationaux, cinq équipes vont descendre, voire six, dans chaque groupe, rappelle Julien Sourice. Dans cette optique, les points que nous avons pris à Angoulême doivent nous permettre d’y croire. On va se bagarrer, avec nos moyens, pour y parvenir. En prenant du plaisir. Et en pensant à continuer à structurer le club. »

Photo Pierrick Chassine