Guillaume Jannez : « Un attachement absolu »

Arrivé à l'US Concarneau à l'été 2007, Guillaume Jannez entame sa seizième saison dans les rangs du club breton. Le joueur de 33 ans, originaire de la ville, capitaine, dévoile l'amour qu'il porte aux Thoniers, qui reçoivent Nancy, ce soir.

La 4e journée de National à suivre en intégralité sur FFFTV et sur Scores en Direct (19h30)

Comment êtes-vous venu au football ?
« J’ai suivi les traces de mon père et mon frère, tous les deux footballeurs. Cela me semblait être une évidence de perpétuer la tradition. Ma mère faisait du basket-ball et aurait aimé que je pratique mais j’en ai décidé autrement même si j’avais aussi un bon niveau. 

Vous souvenez-vous de votre arrivée à l’US Concarneau ?
J'avais dix-huit ans. À l’époque, je jouais en Régional 2 (ex-DSR) à Quimperlé. Concarneau avait son équipe première en CFA2 et son équipe B en Division d’Honneur. Ma bonne saison à Quimperlé m’a valu un intérêt appuyé de l’US Concarneau qui voulait que j’intègre son équipe première. Durant les premières années, je faisais la navette entre l’équipe A et B, et de fil en aiguille je suis parvenu à m’imposer durablement. 

Vous entamez votre seizième saison dans les rangs de l'USC. Pourquoi un tel attachement à ce club ? 
Je suis né à Concarneau et mes enfants aussi. Toute ma famille habite aux alentours. Ma femme et sa famille sont Concarnois. Au fil du temps, se crée des amitiés. J’éprouve un attachement absolu pour cette région, pour cette ville et pour ce club qui m’a fait grandir. Je lui voue une grande fidélité. 

Quels sont les aspects qui vous plaisent dans le rôle de capitaine ?
C’est une fonction importante à travers laquelle nous avons des responsabilités. En tant que capitaine, je dois être exemplaire, irréprochable sur le terrain et motiver les troupes. Le capitaine doit être sans cesse dans le dépassement de soi afin que les coéquipiers emboîtent le pas. Il analyse tout ce qui se passe sur le terrain et prend le recul nécessaire pour agir en conséquence. Je prends beaucoup de plaisir à endosser ce rôle si particulier. 

Photo Philippe LE BRECH/APL/FFF

La saison dernière, vous avez disputé l’intégralité des rencontres de championnat. Quel est le secret d’une telle forme physique ?
La gestion est une notion importante pour éviter le plus possible les blessures. À un certain âge, le joueur sait fixer ses moments d’efforts et de repos. Le défenseur central est placé à un poste où l’on peut accumuler une certaine longévité, c’est un avantage. 

Vous êtes un joueur d’expérience. Selon vous, quelles sont les caractéristiques propres au championnat de National ? 
Le National est une compétition très compliquée et physique. La tactique est primordiale. N’importe quelle équipe peut sortir victorieuse d’une rencontre, même s’il existe des disparités au niveau des budgets et des ressources. Les matches sont assez accrochés, très peu se terminent avec deux ou trois buts d’écart. C’est un championnat formateur qui permet à des talents de se dévoiler et d'aspirer à la sphère professionnelle. 

J’espère poursuivre l’aventure avec l’US Concarneau l’année prochaine si le staff veut encore de moi

 

Ces deux dernières saisons, l'US Concarneau a lutté pour l'accession à la Ligue 2. Quel ingrédient vous manque-t-il pour franchir le palier ? 
Un brin de réussite et de la régularité sans doute. Nous avons eu des temps forts la saison dernière puis nous nous sommes effondrés en février-mars à des moments-clés durant lesquels nous prenions peu de points. Ces déconvenues ont un impact sur la confiance. Il nous manquait une profondeur de banc mais nous progressons chaque année davantage en parvenant à créer du beau jeu. Cela semble être le plus important pour nous car nous disputons nos matches sans aucune pression et rendons fiers nos supporters. 

À l'issue de la 3e journée votre équipe est deuxième du classement. Et si cette saison était celle de la consécration ? 
À ce stade, nous ne pouvons pas vraiment dresser de bilan. Avec les années d’expérience, nous savons que la vérité d’aujourd’hui n’est pas forcément celle de demain. Il est trop tôt pour tirer des enseignements. Le classement n’est pas définitif, des clubs vont parvenir à se relancer et d’autres vont encore s’accrocher. Mais si l’on m’avait dit qu’à l’issue de nos premières confrontations (Orléans, Dunkerque, Le Mans) nous serions sur la deuxième marche du podium, j’aurais signé tout de suite. Je ne vais pas nier que nous réalisons un bon début de saison. 

Au niveau personnel, comment imaginez vous la suite de votre carrière ? 
Je suis actuellement blessé donc je vais me rétablir et repartir du bon pied. J’espère poursuivre l’aventure avec l’US Concarneau l’année prochaine si le staff veut encore de moi. Il me reste à peu près deux ans durant lesquels je pourrais prétendre jouer à ce niveau ».

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