ÉQUIPE DE FRANCE BEACH SOCCER

Claude Barrabé : « Toujours en apprentissage »

mardi 13 septembre 2022 - 08:31 - Richard LOYANT
Claude Barrabé

Le sélectionneur national dresse le bilan d’une saison ayant pour principale satisfaction la permanence des Bleus dans l’élite de la Ligue européenne.

Déçu d’avoir manqué le week-end dernier la qualification pour la phase finale des Jeux européens 2023, une semaine après celle pour les Jeux mondiaux de plage, le sélectionneur Claude Barrabé revient sur la saison qui vient de s’achever pour l’Équipe de France de beach soccer. Avec lucidité sur le niveau actuel et les axes de progression de ses joueurs, mais aussi ambition pour une prochaine saison dont le point d’orgue sera la campagne éliminatoire pour la Coupe du monde de la discipline.

21
rencontres disputées, dont neuf amicales, pour neuf victoires, un nul et onze défaites
110
buts marqués (moyenne 5,24) et 101 encaissés (moyenne 4,80)
25
buts d’Anthony Barbotti, meilleur buteur devant Jérémy Bru et Quentin Gosselin (14)

Anthony Barbotti (maillot blanc), meilleur buteur tricolore cette saison avec vingt-cinq réalisations (photo José Manuel ALVAREZ/BSWW).

LE NIVEAU DE LA FRANCE

« À notre place »

« On est à notre place derrière les plus grandes nations européennes comme le Portugal, la Suisse, l’Espagne ou l’Italie. On gagne le plus souvent contre celles du milieu de tableau et on arrive parfois à mettre en difficulté les grosses. On y parvient sur deux tiers-temps, reste à élever notre niveau pour faire jeu égal sur les trois. Il nous faut travailler encore pour arriver à battre les meilleures et avoir davantage de regroupements pour monter une équipe complètement compétitive. On est toujours en apprentissage, on apprend doucement mais sûrement. »

LA DÉCEPTION FRANCE-UKRAINE

« On avait une réelle chance »

« La plus grande déception a été le match contre l’Ukraine [perdu 10-5] en éliminatoires pour les Jeux européens, où l’on avait une réelle chance d’aller. Mais elle nous a imposé un combat physique et on a eu beaucoup de mal à tenir leur rythme. L’absence de Stéphane Belhomme [victime d’une commotion cérébrale en match une semaine auparavant] nous a aussi été préjudiciable. On n’a pas l’habitude d’enchaîner autant de matches comme on a dû le faire ces deux dernières semaines, au rythme de quasiment un par jour [huit en treize jours] et on l’a payé à la fin. J’ai essayé de composer avec les joueurs disponibles en les faisant tourner, mais cela n’a pas suffi. »

Le week-end dernier en Superfinale de la Ligue européenne (photo José Manuel ALVAREZ/BSWW).

31
joueurs appelés (cinq gardiens, neuf défenseurs, huit milieux, neuf attaquants)
24
le rang mondial de l’Équipe de France de beach soccer (neuvième européenne)

LES CARENCES BLEUES

« Améliorer la dimension physique »

« On est surtout en retard au niveau physique, un domaine que l’on doit améliorer. J’espère intégrer au staff la saison prochaine un préparateur physique, mais aussi un analyste vidéo, comme toutes les sélections nationales du haut niveau. Si je pouvais aussi disposer des mêmes joueurs à chaque rassemblement, ce serait bénéfique. Il nous en a manqué quelques-uns sur l’ensemble de la saison, non pas sur blessure mais pris par leurs obligations professionnelles. J’ai un noyau de six à sept joueurs vraiment de haut niveau, les autres sont encore en apprentissage. Il nous est donc difficile aujourd’hui de jouer avec deux quatuors de champ d’égale qualité, comme les plus grandes nations. On est obligé d’en mettre un fort et de composer pour tourner car, à ce niveau, on est contraint d’effectuer des changements toutes les trois ou quatre minutes si l'on veut tenir tout un match. »

LES PERSPECTIVES POUR 2022-2023

« Progresser en Ligue européenne »

« Déjà, il y a la permanence de notre présence en Division A de la Ligue européenne, où l’on est sans interruption depuis 2011. Notre premier objectif sera d’y progresser. L’autre échéance sera la phase éliminatoire européenne à la Coupe du monde 2023, pour laquelle trois pays sont candidats à l’organisation : Bahreïn, les Émirats arabes unis et les Seychelles. Si la phase finale reste à seize équipes, seuls quatre européennes seront qualifiées et ce sera difficile d’accrocher une place, même si on fera tout pour cela. Mais elle pourrait passer à vingt-quatre, ce qui augmenterait alors nos possibilités. Je ne sais pas si j’aurais le temps d’essayer de nouveaux joueurs. Il faudra prendre ceux déjà compétitifs, travailler en vase clos et les préparer au mieux aux joutes contre les grosses nations. Il appartiendra aux meilleurs de tirer l’équipe vers le haut et aux autres de parvenir à suivre cette cadence afin de ramener l’Équipe de France au niveau qu’elle avait dans les années 2000, c’est-à-dire le plus haut. »

La sélection tricolore évoluera toujours dans l’élite du beach soccer européen la saison prochaine (photo José Manuel ALVAREZ/BSWW).

Palmarès de l’Équipe de France de beach soccer

Coupe du monde FIFA

  • Vainqueur en 2005
  • Finaliste en 1998 et 2001
  • Troisième en 2006

Ligue européenne de beach soccer

  • Vainqueur en 2004
  • Finaliste en 1999, 2003 et 2007
  • Troisième en 2000, 2002 et 2005

Coupe d’Europe

  • Finaliste en 2003, 2006 et 2007
  • Troisième en 1999 et 2002

La saison 2021-2022 de la sélection

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