Didier Deschamps : « L'heure de vérité »
À la veille de France-Autriche en Ligue des Nations, le sélectionneur des Bleus a répondu mercredi aux questions des médias en conférence de presse.
Les discussions autour du droit à l’image
« Un combat ? Vous mettez les mots que vous voulez. Cela a existé de tout temps. Il y a des discussions pour arriver à des accords communs où les intérêts des uns et des autres sont pris en compte. En tant que sélectionneur, je suis là pour faire en sorte que les intérêts des joueurs, ceux de l’institution et des partenaires, qui sont indispensables au bon fonctionnement, se rejoignent. »
Défense à 3, 4 ou 5
« Je suis parti avec une idée. Nous avons beaucoup de blessés, les autres sélections aussi mais nous peut-être un peu plus. Ce n’est pas ce qui va m’amener à changer. Ma démarche reste la même : il s’agit de mettre les joueurs dans la meilleure positon afin d’être dangereux par rapport à l’adversaire. Cela ne nous empêche pas de changer d’un match à l’autre ou en cours de rencontre. »
Le contexte actuel
« J’ai ma responsabilité, ça reste une fierté et un honneur pour moi. Avec mon staff, on était à Clairfontaine depuis dimanche. Les joueurs sont arrivés lundi midi et le début de stage s’est passé dans le sérieux et la bonne humeur. Ça va s’accentuer ce (mercredi) soir et demain (jeudi) puisqu’on entre dans la compétition. Le match, c’est l’heure de vérité. L’atmosphère est ce qu’elle est. Ce qu’il se passe en interne à la FFF ? Je suis coupé du monde extérieur. Ce qui m’intéresse : c’est ce que je vois, ce que j’ai à faire avec mes joueurs sur le terrain. »
L’objectif des deux matches
« C’est la recherche de la performance à travers le contenu et le résultat. J’ai choisi les 23 joueurs présents, j’ai confiance en eux. Si le premier objectif – à savoir gagner pour ne pas être relégués en Ligue B de Ligue des Nations – est atteint, le second – en l’occurrence l’observation des nouveaux – le sera aussi. Il s’agit de nos deux derniers matches qui vont précéder l’immense défi qui nous attend en novembre. La situation d’aujourd’hui ne sera pas celle dans deux mois sur le plan sportif. On aspire à ce que tous les joueurs soient disponibles et en pleine possession de leurs moyens. Il y a toujours des choix à faire. C’est mon rôle et je sais que dans une carrière de joueur, une Coupe du monde représente beaucoup. »
Les gardiens
« Hugo (Lloris) n’est pas là, Mike (Maignan) si avec Alphonse (Areola) et Alban (Lafont). Déjà la saison dernière, quand Mike était avec nous, il était plein d’assurance. Il est à un niveau de performances très élevé dans son club comme c’est le cas d’Hugo Lloris, notre capitaine. Lorsqu’on a quatre matches à disputer comme au mois de juin, on a tendance à faire tourner les joueurs de champ, c’est pareil pour les gardiens. Sur ce stage de rentrée, Mike pourra emmagasiner plus d’expérience avec l’Équipe de France en l’absence d’Hugo. Il a souvent été avec nous mais moins souvent sur le terrain. J’ai le privilège d’avoir des gardiens très performants. »
Mike Maignan.
Varane : « Trouver des repères communs »
Raphaël Varane (défenseur de l'Équipe de France) : « Il y a plus d'une dizaine de blessés, c’est énorme. Il ne faut pas être surpris, ça fait des années qu’on parle de calendrier surchargé, de fatigue chez les joueurs. Tous les grands coachs européens en parlent. Cette saison, la cadence est encore plus dense que d’habitude. On doit s’adapter, il y a beaucoup de nouveaux, on doit s’habituer et trouver des repères communs. Ce seront des matches pour évoluer ensemble, il faudra les gagner et notamment demain devant notre public. On est à l’approche de la Coupe du monde, c’est un moment important pour continuer à avoir un état d’esprit collectif. La force du groupe, c’est ce qui permet de gagner de grandes compétitions. »
