Le foot levier d’écocitoyenneté au Grenade FC
Le tour de France de sensibilisation écologique de la FFF et Game Earth faisait étape en Haute-Garonne, mercredi 28 septembre. Une sixième étape pluvieuse mais stimulante pour les jeunes licenciés venus sur les stands des deux associations environnementales présentes.
Un sac à dos ne sert pas uniquement à transporter ses affaires de foot avant et après le match. Il peut également être écologique. Et définir dans ce cas « l’ensemble des ressources et de l’énergie nécessaires à la fabrication d’un objet », explique Doriane de Zero Waste France. L’antenne toulousaine de l’association a profité de la contribution carbone de la FFF et de la Rentrée du Foot du Grenade FC pour éveiller plus de soixante jeunes à l’impact de la production d’objets du quotidien, parfois insignifiants. Entre autres.
« Nous avons appuyé sur la prévention et l’importance de refuser les objets non indispensables, de réparer ses biens, et de les entretenir pour les faire durer dans le temps. Nous avons aussi proposé une animation permettant de mieux comprendre le recyclage et surtout ce qu’il n’est pas. Les enfants connaissant souvent le mot, mais pas ce qu’il signifie réellement », précise Kelina de Zero Waste Toulouse. Sur son stand prisé également des parents, l’association a aussi sensibilisé aux dangers et impacts des dépôts sauvages et au principe de retour à la terre, « via le compostage de déchets organiques par exemple ».
« Les clubs constituent le premier maillon de la chaîne éducative pour préparer le monde de demain », assume Arnaud Dalla Pria, président de la Ligue d'Occitanie, ravi de constater l’enthousiasme autour des problématiques environnementales. Pour lui, « la sensibilisation écologique est un fait sociétal et le football le sport le plus populaire. Il doit donc amener l’ensemble de ses licenciés, majoritairement des jeunes, dans une démarche éco-citoyenne. »
(Photo Giuseppe VOLPE/FFF)
Des solutions aux problématiques environnementales
Le discours est similaire chez Loïc Faivre, directeur général du District de Haute-Garonne : « C’est le bon âge et le bon moment pour sensibiliser les enfants à ces questions là. Après l’école, le club de sport est le premier lieu de socialisation des enfants donc leur rôle éducatif sur la compréhension et les solutions écologiques est primordial ». D’ailleurs, le district envisage de se doter d’une véritable politique RSO dans ses centres de gestion « pour apporter des solutions aux défis écologiques, comme cela se fait déjà dans beaucoup d’entreprises en France. » À l’instar par exemple des fresques.
« Nous avons pu sensibiliser une cinquantaine de participants en proposant un atelier de notre fresque écologique du football, en insistant plus particulièrement sur la réduction des déchets », précise en clin d’œil Pierre Lalot de Football Écologie France, également présent à Grenade. « La grande majorité de nos licenciés ont entre 6 et 17 ans et sont particulièrement alertés et sensibilisés à la cause écologique au quotidien, que ce soit à l’école, à la TV ou sur les réseaux sociaux. Ils ne comprendraient pas que ce ne soit pas pareil dans leur club de foot », conclut Delphine Daminato, présidente du Grenade FC.
« Ici aussi on sauve la planète »
Avec ses quelque 350 licenciés, le Grenade FC met déjà fortement l’accent sur l’environnement, que ce soit dans la prévention ou l’action. Une politique à l’image de la présidente du club, Delphine Daminato.
« Nous sommes les premiers acteurs de la vie citoyenne, notre rôle est d’élever à la citoyenneté. Il est clé. Les valeurs de notre sport constituent un formidable levier pour cela : dans le foot, on doit être performant individuellement mais sans l’équipe autour, on ne peut pas se réaliser. C’est la même chose dans la vie. Pour sauvegarder la planète, on ne peut avancer que si on est ensemble. Deux fois par an, nous organisons donc un grand ramassage collectif de déchets dans la commune. L’an passé nous avons également mis au point l’opération « Les bouchons d’amour », pour permettre de donner une deuxième vie à des bouchons non recyclables. On fait aussi des efforts sur le réemploi et la durée de vie des équipements. Sur l’alimentaire et la livraison, nous mettons le local au cœur de nos démarches. »
