Hugo Lloris : « C’est un match majeur »
À la veille du quart de finale de Coupe du monde, le gardien et capitaine, qui devrait dépasser Lilian Thuram en honorant sa 143ème sélection, se projette sur l’Angleterre et ce qui attend les Bleus samedi (20 heures, TF1).
L’ANGLETERRE ET LES COUPS DE PIED ARRÊTÉS ?
« On les connaît très bien »
« Les Anglais sont reconnus partout dans le monde de par leur championnat, la Premier League, leurs clubs très compétitifs en Coupe d’Europe et leurs joueurs. La plupart de nos joueurs les connaissent très bien, on a l’habitude de les affronter, pour d’autres, on les côtoie au quotidien en Angleterre. Si on peut approfondir les connaissances des uns et des autres, on va le faire. Les coups de pied arrêtés, c’est l’un de leurs points forts, ils ont de la taille et d’excellents tireurs. Dans un match comme celui-ci, tous les détails vont compter et on connait l’importance des coups de pied arrêtés à ce niveau-là. Il faudra être solides mais on a aussi des arguments offensivement pour les mettre en difficulté. C’est un aspect du match sur lequel il faudra répondre présent. »
La fiche d'Hugo Lloris
LA RIVALITÉ ENTRE LES NATIONS ET SA VIE ANGLAISE ?
« Un France-Angleterre a une saveur particulière »
« Ce qu’il y a de plus anglais chez moi ? Mes deux derniers enfants, qui sont nés en Angleterre, mes filles qui grandissent avec une éducation française dans des écoles anglaises où elles côtoient beaucoup d’Anglais. La rivalité entre France et Angleterre peut exister. Ce sont deux grandes nations du football mais cette rivalité existe dans d’autres sports comme le rugby. À partir du moment où il y a une compétition, un niveau très élevé pour les deux équipes, ça engendre de grandes batailles. Un évènement comme celui-ci, une Coupe du monde, forcément, un France-Angleterre a une saveur particulière. Nous, de notre côté, on se prépare à répondre aux attentes d’un quart de finale de Coupe du monde, peu importe l’adversaire. On est aux portes des demi-finales et on veut tout faire pour y accéder. Jouer une grande nation comme l’Angleterre qui a de hautes ambitions et qui est venue ici pour gagner le trophée, cela annonce un très grand match. »
Avec Harry Kane lors d'un entraînement de Tottenham début octobre (photo PA Images / ICON SPORT).
SA RELATION AVEC HARRY KANE ?
« Le temps d’un match, on sera adversaires »
« On a une relation assez importante, ça fait presque 9 ans qu’on évolue ensemble, on se connaît très bien sur et en dehors du terrain. Je n’ai que des choses positives à dire sur lui : c’est quelqu’un de très important au sein du club et de la sélection anglaise. C’est un vrai leader, un exemple pour ses partenaires et surtout c’est un top joueur. Il est décisif en club et a l’habitude de faire des différences. Comme tous les joueurs présents sur la pelouse samedi, il aura à cœur d’aider sa nation à franchir les quarts de finale pour atteindre les demies. Le temps d’un match, on sera adversaires et on représentera nos pays. On sera focus là-dessus. »
SI LE MATCH VA JUSQU’AUX TIRS AU BUT ?
« Être prêts à tout scénario »
« Vous le savez mieux que moi, Harry (Kane) peut tirer où il veut, à ma gauche, à ma droite, au milieu… C’est peut-être l’un des meilleurs techniciens dans cet aspect du jeu dans le football mondial mais bien sûr pour Harry et ses coéquipiers anglais, nous avons essayé d’analyser leur façon de tirer les penalties. Il faut aussi montrer un certain instinct, jouer au feeling lors d’une séance de tirs au but. Avant d’y arriver, nous espérons remporter ce match lors du temps réglementaire. Nous verrons, ce sera un match difficile, important et tous les détails seront décisifs. Il faut être prêts à tout scénario. »
SON RÔLE AUPRÈS DES PLUS JEUNES ?
« Les aider, leur parler mais ils sont prêts »
« La plupart joue dans les meilleurs clubs d’Europe : ils savent comment gérer la pression avant un match important. Certains d’entre nous ont joué des tournois majeurs ces dernières années, notamment la dernière édition de la Coupe du monde, et naturellement, nous avons un rôle à jouer en aidant les jeunes, en leur parlant des détails qui comptent mais ils sont prêts. Ce sont de bons joueurs, ils ont hâte de jouer contre cette belle nation du football. C’est un quart de finale de Coupe du monde, un match majeur pour tous les joueurs, les supporters et la nation. Nous voulons tous passer ce tour, remporter ce match mais c’est la même chose pour les Anglais. »
Après le deuxième match face au Danemark (2-1), synonyme de qualification pour les huitièmes de finale, le capitaine partage sa joie avec ses coéquipiers dont Marcus Thuram (photo Anthony BIBARD / FEP / ICON SPORT).
L’ÉTAT D’ESPRIT DE KYLIAN MBAPPÉ ?
« Détaché, souriant, concentré »
« Kylian est dans son match, dans sa préparation. Il fait abstraction de ce qui peut être dit autour, il n’a pas besoin de ça. Il a des objectifs bien précis individuellement ou avec l’équipe et je le sens détaché, souriant, concentré sur le match qui nous attend, à l’image de ce qu’il dégage depuis le début de la compétition. »
