Jean-Pierre Bade : « Se donner à fond »

L’entraîneur de La Tamponnaise raconte la préparation au 32e de finale qui opposera son équipe de La Réunion au RCP de Grasse (N3), samedi 7 janvier (13h00, en direct sur beIN Sports).

 VENIR EN MÉTROPOLE 
« Une grande joie »

« Les joueurs sont bien, avec beaucoup d’enthousiasme, contents d’être à Clairefontaine, l’endroit idéal pour préparer ce match. On a apprécié d’y rester une petite semaine, deux fois plus longtemps que n’y a passé l’Équipe de France pour préparer sa Coupe du monde (rires). On est contents quand on vient sur la métropole parce que c’est pour rencontrer une équipe de niveau national. C’est une grande joie et d’autant plus pour un 32e de finale. Cela augmente encore notre envie de vouloir gagner. C’est aussi pour les joueurs l’opportunité de quitter La Réunion, de prendre l’avion pour se retrouver dans un autre environnement qui les change de leur quotidien. Ils savent aussi que toute l’île est derrière eux et va les regarder samedi, ce qui pimente leur envie de se surpasser. Les supporters vont nous soutenir à distance et on n’a pas envie de les décevoir. »

La Tamponnaise a séjourné au CNF Clairefontaine du lundi 2 au jeudi 5 janvier (photo La Tamponnaise).

 LA PRÉPARATION DU MATCH 
« Concentration, rigueur et efficacité »

« Deux ou trois joueurs ont déjà connu les 32es de finale, notamment notre capitaine Jean-Michel Fontaine il y a deux ans avec la JS Saint-Pierroise (vainqueur [1-2] du Chamois Nortais FC, L2). Il en a parlé un peu à ses coéquipiers, en leur disant là où il faudra faire attention et d’être sérieux pour ne pas commettre l’irréparable qui est fatal dans ce genre de match. Il a fait passer ce message à ses partenaires. Pour le coach, le discours est très simple. Quand on joue un adversaire de niveau supérieur, il faut être très concentré, très rigoureux et faire preuve d’efficacité. On va s’appuyer sur cela et aussi, bien sûr, le plaisir de jouer un tel match. »  

 LES ATOUTS DE LA TAMPONNAISE 
« Solidarité et plaisir »

« Nos principales forces sont la solidarité, la complémentarité et la rigueur. On a un plan de jeu en tête et on s’y tient jusqu’à ce que cela nous sourit. Contre Aubervilliers au tour précédent, on savait que cette équipe était très forte offensivement mais on a bien tenu en étant capable de venir s’entraider. On est parvenu à marquer au dernier moment (but de Ronan Nédélec à la 90e + 1) et c’est ainsi que l’on est passé. Si ce scénario se répète samedi, ce serait l’idéal (rires). Ce serait un exploit pour nous, notre football et toute La Réunion. » 

La joie des Réunionnais autour de leur buteur lors de leur qualification au 8e tour (1-0) devant la N3 du FCM d’Aubervilliers (photo Foot Run 974).

 SON EXPÉRIENCE DE LA COUPE 
« Tout donner »

« J’ai disputé, et malheureusement perdu, trois finales de Coupe de France : deux avec l’Olympique de Marseille [1986 et 1987] et une avec le Matra Racing [1990]. J’en ai parlé aux joueurs, surtout des parcours. On verra après jusqu’où celui-ci nous mènera mais le plus important, c’est ce que l’on est en train de vivre, ces bons moments passés ensemble avant, pendant et après les matches, la vie d’un groupe où tout est important pour aller le plus loin possible. La Coupe est si particulière… Sur un tel match, les forces s’équilibrent, on peut gagner contre une équipe plus forte quand tout se joue sur 90 minutes car il n’y a plus de prolongation. On a donc une chance à condition de se donner à fond. Quand on a tout donné et que l’adversaire est vraiment supérieur, il n’y a rien à dire mais il ne faut surtout pas avoir de regret quand on sort de ce genre de match-là. »