Équipe de France

2 avril 2003, climat tendu à Palerme

jeudi 2 avril 2020 - 11:00 - Raphaël Raymond
Israël-France 2 avril 2003

Pour des raisons de sécurité, Israël, qui doit accueillir l’Équipe de France loin de Tel-Aviv, a opté pour Palerme. La rencontre rassemble 4 000 spectateurs et 1 000 policiers.

Après son élimination inattendue dès le premier tour de la Coupe du monde 2002 en Corée du Sud et au Japon, l’Équipe de France semble avoir retrouvé des couleurs sous l’impulsion de son nouveau sélectionneur, Jacques Santini. C’est en tout cas ce que laisse entendre le début de son parcours dans la phase de qualification pour l’Euro 2004.

Pourtant, un angoissant parfum flotte dans l’air, ce 2 avril 2003 à Palerme, dans et autour du stade Renzo-Barbera, lorsque retentit la Marseillaise. Les Bleus n’affrontent pas l’Italie mais Israël. En raison des très fortes tensions qui règnent alors au Proche-Orient, l’UEFA a demandé à la fédération israélienne en octobre 2001, pour des raisons de sécurité, de délocaliser ailleurs sur le continent les matches internationaux initialement prévus sur ses terres.


Photo AFP/Patrick Hertzog

Ce 2 avril 2003 en Sicile, la sécurité nécessite toujours des précautions extrêmes. En relation avec les responsables de la sécurité israéliens, un millier de policiers italiens ont été mobilisés autour de ce match (photo ci-dessus) où une affluence de 4 000 spectateurs est attendue. À titre de comparaison, quand l’équipe locale de Palerme et Catane disputent le derby, 700 agents sont mobilisés et le stade est plein. La délégation israélienne est arrivée trois jours plus tôt et s’est installée sur un hôtel qui longe la plage. Un périmètre de sécurité a été dressé autour de l’établissement, qui est protégé par des dizaines de policiers armés. 

Zidane et Trezeguet, les Bianconeri à la manœuvre 

Le jour du match, la circulation aux abords du stade a été interdite, les contrôles pour accéder aux tribunes sont draconiens. Les billets d’abord, puis un passage sous des portiques détecteurs de métaux. Une unité cynophile spécialisée dans la recherche des explosifs veille. Deux hélicoptères survolent le lieu et le mont Pellegrino, qui domine la baie de Palerme, a été éclairé par de puissants projecteurs dès la tombée de la nuit.


Photo AFP/Gabriel Bouys

Les Siciliens aiment le foot en général et la Juventus Turin en particulier. Vu le contexte, beaucoup ont préféré s’abstenir de venir voir à l’œuvre deux de leurs idoles, Zinédine Zidane (photo ci-dessous) et David Trezeguet. Ce sont eux, les deux Bianconeri, qui vont faire pencher le match en faveur des Bleus après l’ouverture du score surprise d’Afek (2e). 


Photo AFP/Gabriel Bouys

Trezeguet, sur un centre enroulé du pied droit de son compère Thierry Henry, avait égalisé de la tête (1-1, 23e, photo ci-dessous), Zidane, capitaine en l’absence de Marcel Desailly, avait donné l’avantage aux Bleus juste avant la pause (2-1, 45e), d’une frappe du gauche légèrement déviée par un défenseur. Les Bleus quitteront Palerme avec une cinquième victoire en autant de matches de qualification, préfigurant une campagne parfaite (8 matches, 8 victoires) jusqu’à l’Euro 2004 au Portugal.


Photo AFP/Patrick Hertzog

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