ÉQUIPE DE FRANCE FUTSAL

Youness Ahssen : « Un groupe de bosseurs »

jeudi 2 mars 2023 - 09:50 - RÉDACTION
Youness Ahssen  équipe de France futsal

Le meneur de l’UJS Toulouse et des Bleus présente l’ambition du groupe France, au jour d’affronter la Norvège chez elle en avant-dernier match de qualifications pour le Mondial (19 heures, Futsal Zone).

La France affronte la Norvège, ce jeudi 2 mars à la Rodtindhallen de Tromso (19h00, en direct sur Futsal Zone), dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde. Youness Ahssen, le meneur de jeu de l’UJS Toulouse (11 sélections), affiche  la force de travail du groupe France et l’ambition claire de battre une seconde fois la Norvège pour s’offrir une finale face à la Serbie mardi prochain à Laval (21 heures).

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« Vous voilà au pied des deux derniers rendez-vous du tour principal des qualifications à la Coupe du monde. Dans quel état d’esprit abordez-vous ces rencontres ?
On est dans un bon état d’esprit. Tout le monde est concentré sur ses objectifs, qu’ils soient personnels mais surtout collectifs. On a une première manche contre la Norvège tout à l’heure. On se concentre d’abord sur ce premier match, le staff a bien insisté là-dessus. On sait que c’est un rassemblement particulier, avec la Serbie ensuite. Ce sera un gros match mais on doit d’abord gagner impérativement contre la Norvège pour avoir notre destin entre les mains contre les Serbes à domicile à Laval. 

On sait très bien que les échéances les plus importantes de la saison sont la Norvège et la Serbie.

 

La qualification pour le tour Élite est l’objectif de la saison. Vous aviez coché ce double rendez-vous dans votre calendrier ?
Cela fait longtemps que l’on attend ce stage. On était pressés, impatients. C’est important pour le groupe, comme le dit le coach, de "réclamer notre récompense, de passer à la caisse". C’est le moment. Ça y est, on y est et on va tout faire pour gagner, ce soir d’abord. Cela fait deux mois que l’on ne s’était pas retrouvés tous ensemble. On avait fini l’année au Monténégro en décembre, sur un plateau amical. Cela va faire bientôt cinq mois, mine de rien, depuis les matches aller de ce tour principal. On sait très bien que les échéances les plus importantes de la saison sont la Norvège et la Serbie. On était très contents de tous se retrouver dimanche soir à Clairefontaine. On a dormi au Château, c’est très motivant. C’est un vrai plaisir d’être ensemble car c’est un groupe qui vit bien et quand on est en sélection, on profite de tout ce qui est mis à notre disposition par la Fédération pour performer. On va exploiter tout ça pour arriver à notre objectif commun.

Photo Ludovic BRUNEAU / FFF

L’objectif, ce soir, est simple… 
Oui, il est impérativement de gagner en Norvège. Il faut vraiment prendre ce match au sérieux comme nous l’a dit le coach pour ne pas se faire surprendre. Il est important de rester dans la lignée de ce que l’on a réalisé les matches précédents. On doit juste reproduire ce que l’on sait faire de mieux, à avoir être sérieux et, ce, quel que soit le match ou l’adversaire.

Ce match ressemble à une petite expédition, au-delà du cercle polaire, dans une petite salle (300 places), à guichets fermés…
C’est vrai. On est bien dans le froid, je confirme (sourire). On est dans une partie du monde où l’on n’a pas l’habitude de venir. On voit qu’il y a de la neige, qu’il fait très froid mais bon, on sait pourquoi on est là et même si le cadre est magnifique, on est focus sur l’objectif.

Vous avez battu la Norvège à l’aller (9-1), quels souvenirs gardez-vous de ce match ?
On était à domicile. Il y avait une très belle ambiance, à guichets fermés, beaucoup de supporters, plus de trois mille personnes. On sait qu’à Laval c’est le chaudron, on se sent toujours très encouragé. Laval, c’est le fief, c’est un plaisir de jouer là-bas à chaque fois. On avait pris justement ce match très au sérieux, cela nous a permis de mettre neuf buts. Quand on n’est pas sérieux, on a pu voir par le passé que l’on peut se faire surprendre par des équipes au classement un peu moins élevé que le nôtre. Notre force est d’être sérieux contre n’importe quelle équipe. En étant comme ça, on peut réaliser de très grandes choses.

Photo Ludovic BRUNEAU / FFF

Comment vous sentez-vous dans ce projet, cette Équipe de France, qui ambitionne de se qualifier pour la première fois à la Coupe du monde et, surtout, d’être performante à l’horizon de l’Euro 2026 ?
Une sélection, c’est toujours assez spécial. Il faut petit à petit gagner sa place. Prouver, reprouver, toujours prouver. Ne jamais rien lâcher, ne jamais se reposer sur ses acquis et toujours essayer de performer. C’est la force de la sélection. C’est un point bénéfique d’ailleurs, pour les clubs aussi. Quand tu as en ligne de mire l’Équipe de France, tu es obligé de performer tout le temps : le lundi, le mardi, pas que le samedi, le jour du match. Tu te donnes et à un moment, ça paie. Le sélectionneur donne beaucoup de confiance donc, si tu lui rends sur le terrain, il n’y a pas de raison pour que cela ne marche pas. Sur le terrain et vis-à-vis des coéquipiers, je sens que j’ai un peu plus d’importance qu’avant. C’est le travail qui paie et avec une bonne mentalité, on y arrive. Je parlais des objectifs personnels tout à l’heure : par exemple, je n’ai pas encore marqué en sélection mais si on gagne, c’est le plus important. Je ne suis pas obnubilé par ça même si cela va arriver, je pense. On est d’abord focus sur l’objectif collectif parce que si tu penses trop à marquer, peut-être que tu ne vas pas jouer comme tu devrais le faire.

Quand Adbessamad Mohammed marque, généralement la France obtient de bons résultats et c’est ce que l’on veut tous.

 

Quelles sont les forces de ce groupe France ?
Déjà, il y a une très, très bonne ambiance. Les petits se mélangent avec les plus vieux, les anciens donnent des conseils aux plus jeunes et ils les acceptent. C’est quelque chose d’important car de nos jours, c’est un peu compliqué parfois. Notre force collective est, à mon sens, surtout d’être un groupe très bosseur. Entre joueurs, ça se pousse tout le temps, y compris dans la semaine quand on discute entre nous, pas qu’en match. On se pousse et tu n’as presque pas le droit de moins bosser parce que tu pourrais mettre à mal l’équipe ou les performances. Dans cette mentalité, on se rapproche des grosses nations qui travaillent d’arrache-pied. Ce groupe travaille énormément et c’est pour cela que depuis un an et demi, l’Équipe de France est sur une pente ascendante.

Adbessamad Mohammed (82 sélections, 59 buts) peut égaler le record de buts en Équipe de France (60, détenu par Alexandre Teixera)…
Abdé, est un perfectionniste, un gros bosseur. C’est le sens du but doublé d’une très bonne mentalité. Nous, on s’en imprègne parce que sa force de travail nous sert d’exemple. Je pense que ce but qui lui manque va arriver. Il peut le marquer très rapidement parce qu’il ne lâche pas : même à l’entraînement, le moindre petit but, il veut le mettre. C’est bien pour lui, pour sa confiance aussi, même s’il n’est pas obsédé par ce record. Mais ça peut aider parce que quand Abdé marque, généralement la France obtient de bons résultats et c’est ce que l’on veut tous (sourire). »

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