Abdessamad Mohammed revisite son record
Le pivot des Bleus, désormais à hauteur du meilleur buteur de l'Équipe de France Futsal Alexandre Teixeira grâce à sa 60ème réalisation contre la Serbie mardi à Laval (2-0), revient sur les buts clés de sa carrière.
LE PREMIER BUT ?
« Je m’en souviens comme si c’était hier. C’était au Monténégro en 2013. Une relance de Djamel (Haroun, le gardien recordman des sélections aujourd’hui entraîneur des gardiens de l’Équipe de France), et puis moi, j’accompagne l’action, je récupère un centre au deuxième poteau et je finis d’une volée directement sous la barre. C’est un souvenir magnifique. J’ai bien aimé cette sensation qui s’est reproduite ensuite puisque que j’ai eu la chance de marquer régulièrement. Pour la petite histoire, j’ai failli égaler le record au Monténégro en décembre dernier. J’ai réussi à mettre trois buts là-bas, il en manquait un. J’ai tout fait pour mais ça n’a pas voulu rentrer. C’aurait été un joli clin d’œil et une manière de boucler la boucle dix ans après. »
LE 60ÈME CONTRE LA SERBIE
« Forcément une grosse satisfaction. Je ne vais pas m’arrêter là. C’est juste une étape, je pense déjà au prochain. J’espère mettre le plus de distance possible avec ces 60 buts. C’est une grande fierté. Sur le moment, le sentiment c’était juste de profiter de l’instant présent. J’ai vu des gens heureux, heureux pour moi. J’ai vu mes coéquipiers heureux, une salle heureuse. C’était entre guillemets mon moment dans la soirée et, vraiment, j’ai senti beaucoup de joie, beaucoup d’amour. J’aimerai rendre un hommage à Alexandre Teixeira qui aura été dur à rattraper. C’était vraiment la soirée parfaite pour moi et pour l’équipe. »
🇫🇷 GOALLLL! La France ouvre le score !!!
— Futsal Zone (@futsalzoneTV) March 7, 2023
💥 Abdessamad Mohammed crucifie le gardien et marque son 60ème en sélection. Le record d'Alexandre Teixeira est égalé !
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LE BUT LE PLUS IMPORTANT ?
« Contre la Slovaquie (4-1, le 11 avril 2017), quand on se qualifie aux barrages pour le Championnat d'Europe 2018. On est menés, j’égalise. Je mets même deux buts. Ils sont très importants car ils nous font repasser devant la Slovaquie et nous permettent de disputer les barrages. Après, il y a bien sûr le but contre l’Espagne, mais celui-là est plus symbolique qu’important car c’était le premier dans l’histoire de l’Équipe de France dans une phase finale, donc il restera, mais il ne nous a pas permis de nous qualifier. Je me souviens de tout dans cette action. C’est magnifique. En marquant, tu sens que c’est un but qui va rester et tout de suite tu te dis ''Bah, écoute c’est moi le premier, le jour où je partirai mon nom restera''. C’est une fierté, d’autant qu’on en a mis trois derrière contre l’Espagne, on a tenu en échec les champions du monde (4-4, le 31 janvier 2018), c’est associé à un résultat marquant. Mais encore une fois, ce but n’a pas été suffisant pour se qualifier. »
Avec le groupe tricolore avant le coup d'envoi du premier match de l'Équipe de France en phase finale d'un tournoi lors de l'Euro 2018 contre l'Espagne (photo Ludovic BRUNEAU / FFF).
LE PLUS BEAU BUT ?
« Contre la Slovaquie, je mets un beau piqué mais je dirais contre l’Albanie (le 23 octobre 2015), en qualification à la Coupe du monde 2016. On gagne 1-0 là-bas, je reçois la balle je me décale et j’envoie une frappe directement dans la lucarne. Celui-là était beau. Propre ! »
LE BUT POUR LEQUEL VOUS AVEZ DE LA TENDRESSE ?
« Franchement, j’ai de la tendresse pour tous les buts. Je n’ai malheureusement pas récupéré l’intégralité des vidéos, il me manque les premiers. Ceux de la première année sont passés aux oubliettes mais ils restent dans la tête. J’ai marqué trois triplés (contre la Suède le 8 janvier 2014, la Pologne le 30 août 2007 et l'Ukraine le 30 octobre 2018), pas mal de doublés. Peut-être celui de la Lituanie. On joue pareil pour les qualifs. Je récupère un ballon, c’est les buts que j’aime bien, et je marque un but vraiment à l’arrache de l’extérieur du pied. Il est très, très moche mais pareil, il nous a permis de passer devant et de se qualifier pour le tour d’après. Celui-là est moche mais je l’aime bien (rires). »
LE MATCH OÙ VOUS VOUS ÊTES SENTI LE PLUS FORT ?
« Contre les Pays-Bas, l’année dernière au Tournoi des Quatre Nations (3-1, le 16 décembre 2021). Je me suis senti bien plysiquement, athlétiquement puissant. J’ai marqué deux beaux buts. Ce match-là ouais, je me sentais fort. C’était juste avant de signer en Italie, j’avais la tête vraiment libérée et je me suis laché. »
LES BUTEURS SOURCE D'INSPIRATION ?
« J’aimais beaucoup à une plus ancienne époque, le pivot du Brésil Betao. J’aimais bien, un gaucher très costaud, un gros buteur. Après forcément on regarde tous les pivots actuels Ferrao du Brésil aussi. J’aime beaucoup aussi Wildé qui était au Barça longtemps et j’ai eu la chance de jouer contre lui en Italie l’année dernière, c’est un énorme buteur. »
LE BUT RÊVÉ ?
« Un but qui nous qualifie à la Coupe du monde ! Un vieux but tout pourri qui nous qualifie, ce serait le top ça (rires) ! »
