Didier Deschamps : « Gonflé à bloc »
Le sélectionneur national a répondu aux questions des journalistes depuis le CNF Clairefontaine, lundi, à l'occasion du premier jour du rassemblement des Bleus.
En préambule de cette conférence de presse de début de rassemblement, Didier Deschamps s'est exprimé sur l'absence de son préparateur physique, Cyril Moine, pour ce stage. « Il a un problème de santé avec une opération chirurgicale. On s'est organisé avec le staff médical pour se répartir ses tâches entre les uns et les autres sur ce rassemblement ».
L'ÉTAT DE FORME
« Gonflé à bloc »
« Comment je me sens ? Gonflé à bloc, comme mes joueurs qui ont toujours le sourire quand ils arrivent à Clairefontaine. La plupart d'entre eux ont joué hier, avec des fortunes diverses. Donc aujourd'hui, nous sommes sur une journée de transition avec une montée en puissance progressive cette semaine pour arriver gonflé à bloc vendredi. Il n'y a jamais de marge au niveau international, il faudra être performant d'entrée face à une grande équipe des Pays-Bas puis bien enchaîner en Irlande. Il faudra être fixé sur l'objectif de se qualifier pour l'Euro et ne pas croire que, de par ce que l'on a accompli au Qatar, c'est déjà acquis. La finale est dernière nous, elle appartient au passé, je me concentre uniquement sur ce stage. Les lendemains ont été différents pour chacun : mes joueurs ont pu passer à autre chose, mon staff et moi-même avons travaillé sur l'analyse de ce match. J'ai pu m'entretenir avec certains garçons, mais cela appartient au passé. Il faut en retenir des leçons pour le futur. »
LE CAPITANAT
« Je prendrai ma décision dans les jours qui viennent »
« On m'a déjà posé la question à ce sujet, je vais utiliser ces premiers jours de rassemblement pour en discuter avec les joueurs concernés. Vous en saurez plus à la veille de notre premier match, donc jeudi. Je ne peux pas vous en dire plus car je n'ai pas encore décidé aujourd'hui. [Savoir] parler à la presse ? Ce n'est pas une obligation où un critère important dans mon choix, plus une composante. Je prendrai ma décision dans les jours qui viennent. Il y aura une répartition du leadership entre tous les joueurs, comme cela a été le cas au Qatar, avec un capitaine et un vice-capitaine, accompagnés par d'autres cadres. Le seul critère, c'est la légitimité. Je vous rassure : bien que cela ne soit pas anodin, ce n'est pas un sujet sensible, même s'il semble vous tenir à cœur. Je vais discuter avec les joueurs concernés et vous en saurez bientôt plus. »
LE GARDIEN DE BUT
« Mike sera le numéro un »
« Avec la retraite d'Hugo Lloris, il est évident que le poste de numéro un sera occupé par Mike Maignan. Il y aura une hiérarchie entre les deux autres gardiens, qui sera valable pour ce stage, peut-être pas nécessairement en juin, mais cette hiérarchie passe par les discussions que j'aurais avec les trois gardiens. Mike part avec ce rôle de titulaire pour ce stage, les rôles de numéro deux et trois restent à déterminer. L'expérience internationale jouera mais ce ne sera pas nécessairement le critère dominant. »
Mike Maignan lors de France-Autriche, en septembre dernier (Photo François RICHARD / SPORTPACK / FFF)
LE POSTE DE CAMAVINGA
« Celui qui me donne le plus de garanties à gauche »
« Eduardo [Camavinga] a cette polyvalence dans son jeu. De par la situation, et comme j'en avais discuté avec lui à Doha pendant le Mondial, je l'ai mis dans les défenseurs mais il sait que je peux l'utiliser au milieu si besoin. C'est son poste naturel et il a été bon au Réal Madrid dans ce registre, mais aujourd'hui c'est le joueur qui me donne le plus de garanties à ce poste de latéral gauche. Il continue d'être performant au milieu et répond à un besoin que j'ai ponctuellement sur ce rassemblement. »
TODIBO EN RENFORT
« Un des meilleurs défenseurs de notre championnat »
« Jean-Clair [Todibo] n'a pas eu un parcours linéaire, son transfert très jeune à Barcelone où il avait peu de temps de jeu n'a pas aidé. Les différents prêts avant Nice n'ont pas été concluants mais son arrivée sur la Côte d'Azur a été extrêmement bénéfique. Il a gagné en expérience et, depuis la saison dernière, il fait partie des meilleurs défenseurs de notre championnat. Ses qualités sont la vitesse, le duel, son habileté balle au pied. Je le suivais avant la Coupe du monde et il a continué d'être performant, d'où sa présence aujourd'hui. »
LA RETRAITE DE VARANE
« Respecter et accepter son choix »
« Personne n'est à sa place [de Raphaël Varane], même si j'essaie de m'y mettre en tant que sélectionneur. Je le connaissais bien puisqu'il a débuté avec moi [France-Géorgie, le 22 mars 2013]. C'est quelqu'un de suffisamment réfléchi, posé, pour ne pas prendre des décisions importantes sur un coup de tête. Évidemment, ce n'est pas quelque chose qui me fasse nécessairement plaisir mais il faut respecter et accepter son choix, sportif et familial. Il y a des exigences dans le football de très haut niveau qui peuvent peser, la notion de responsabilité notamment. Ces exigences amènent à de la fatigue, physique ou psychologique, chacun est libre de pouvoir analyser sa capacité à pouvoir enchaîner ou pas. Tous les joueurs ont des parcours différents : certains continuent après 40 ans, d'autre comme Raphaël font le choix d'arrêter plus tôt. »
