Brice Samba : « Croquer dans cette première »
Le gardien du RC Lens, convoqué pour la première fois chez les Bleus à 28 ans, confie sa joie d’être là, l’envie d’apprendre et sa volonté de soutenir Mike Maignan, nouveau numéro 1 dans le but.
« Comment avez-vous vécu votre arrivée en Équipe de France et avez-vous abordé la question de la hiérarchie au poste de gardien avec le sélectionneur ?
Je suis très heureux d’être ici, parmi ce groupe. C’est un grand privilège d’être en Équipe de France, finaliste du dernier Mondial. Les mecs m’ont bien accueilli. Concernant mon rôle au sein de cette équipe, cela n’a pas d’importance. Je suis là pour apprendre. Au regard de mon parcours, c’est une chance d’être ici. Je prendrai le rôle qu’on me confie à 10 000%. C’est au sélectionneur de vous répondre sur la hiérarchie.
Faire vos premiers pas chez les Bleus à 28 ans décuple-t-il l’émotion ressentie ?
C’est une grande fierté. Mes premiers entraînements se sont bien passés. C’est un groupe que je découvre. Je viens de très loin, vous savez. Je le prends avec beaucoup d’envie, je souhaite apprendre. Mon rôle sera de mettre dans les meilleures dispositions Mike (Maignan) avec Alphonse (Areola) et Franck Raviot (l’entraîneur des gardiens). Ces trois premiers jours se sont très bien passés.
Avec Mike Maignan et Alphonse Areola mardi à l'entraînement (photo Simon MORCEL / FFF).
Une nouvelle ère s’ouvre avec la retraite internationale d’Hugo Lloris. Quel regard portez-vous sur Mike Maignan, son successeur au poste de n°1 ?
On sait ce que Mike a réalisé de par sa régularité et ses performances notamment avec le Milan AC. C’est un gardien complet et accompli qui est dans la force de l’âge. On doit le soutenir au mieux. Moi qui suis numéro 1 en club, je sais à quel point ce soutien est essentiel. Avec Mike et Alphonse on se connaissait, cela renforce la cohésion. On est derrière lui pour qu’il soit le meilleur possible.
Les Bleus ont-ils toujours été présent dans votre tête ?
Il y a toujours eu ce rêve des Bleus. Je l’ai atteint à 28 ans, peut-être un peu plus tard que les autres mais c’est un plaisir de les découvrir et de venir au Château. Je vais me donner les moyens de rester le plus longtemps possible.
Il y a eu beaucoup de ferveur dans le vestiaire lensois au moment de l’annonce de la liste par le sélectionneur Didier Deschamps et on vous a vu tel un enfant avec des étoiles dans les yeux…
J’ai toujours eu ce côté enfant. C’est une découverte, une première et j’étais très excité d’arriver. J’ai essayé de contenir mon émotion au moment de l’annonce pour la réserver à ma femme et ma famille. Je n’ai qu’une envie : apprendre au quotidien auprès des autres joueurs et de Franck Raviot. C’est une grande joie, c’est vrai, mais il faudra travailler dur pour y être à nouveau.
« 𝑳𝒂, 𝒍𝒂, 𝒍𝒂, 𝒍𝒂, 𝒍𝒂, 𝒍𝒂, 𝒍𝒂, 𝑩𝒓𝒊-𝒄𝒆-𝑺𝒂𝒎-𝒃𝒂 ! » 🎶#FierDEtreLensois #FiersDEtreBleus pic.twitter.com/sAE4RkFn0r
— Racing Club de Lens (@RCLens) March 16, 2023
Pour vous, tout va très vite !
J’essaie de me réfugier dans le travail, de ne pas écouter trop ce qui se dit sur moi. Le plus important, c’est de continuer à performer. Ce sont mes performances qui m’ont permis d’être ici, je vais donc continuer à travailler dur pour revenir. Avec Lens, on réalise une très belle saison et on espère terminer le plus haut possible.
Qu’est-ce qui vous a le plus surpris en arrivant ici ?
Les lieux d’abord, c’est très beau ! La qualité technique de l’effectif aussi avec des joueurs qui évoluent tous au très haut niveau. Et la cohésion de ce groupe. On est une bande de potes et on veut tous tirer dans le même sens pour que l’Équipe de France soit le plus haut possible. Ce n’est que du bonheur, je veux revivre ce genre de moments.
Quel regard portez-vous sur votre parcours et les difficultés rencontrées ?
Je ne vous le cache pas, ce n’était pas simple. Je me suis réfugié dans le travail. J’ai d’ailleurs une pensée pour mon entourage, qui a été présent dans ces moments difficiles. J’ai su me reconcentrer. Le travail et la résilience paient, il faut toujours croire en ses rêves.
« L’Euro 2024 et la Coupe du monde 2026 ? Je ne peux pas me permettre de me projeter. Ce serait entre guillemets osé. Je prends d’abord ce stage-là qu’on m’a donné l’opportunité de vivre. »
Avez-vous douté ?
Chaque footballeur doute. Quand tu ne fais pas les choses bien, il faut se remettre en question et travailler. Mes performances sont plutôt bonnes même si je pense que je peux m’améliorer sur certains points. Je travaille beaucoup avec l’entraîneur des gardiens à Lens qui m’apporte énormément. Je suis récompensé de mon début de saison et j’espère, pourquoi pas, mettre la barre encore plus haut d’ici la fin du championnat avec Lens. L’Euro 2024 et la Coupe du monde 2026 ? Je ne peux pas me permettre de me projeter. Ce serait entre guillemets osé. Je prends d’abord ce stage-là qu’on m’a donné l’opportunité de vivre. C’est déjà bien de croquer dans cette première convocation.
Séance de dédicaces avec les supporters à l'issue de l'entraînement (photo Simon MORCEL / FFF).
Comment abordez-vous les deux prochaines rencontres face aux Pays-Bas, vendredi, puis en République d’Irlande, trois jours plus tard ?
Ce sont des matches de qualification, on sait ce qu’il faut faire pour se qualifier pour le prochain Euro, il faut obtenir de bons résultats. Le coach va nous donner ses plans, on va essayer de les prendre en compte pour réaliser un bon match dès vendredi soir à domicile. »
