DIAPORAMA : Les petits secrets des Bleuettes
U19 FÉMININE

Les petits secrets des Bleuettes

dimanche 31 décembre 2023 - 09:51 - RÉDACTION

À l'occasion de l'Euro U19 féminin qui se déroulait au mois de juillet en Belgique, la sélectionneuse Sandrine Ringler nous a ouvert les portes de la sélection nationale U19 féminine, qu'elle dirige, avant son premier match contre la République tchèque.

 J-1  JOUR DE MATCH 

11 : 15
Shooting officiel. Après les photos classiques, place au mode célébration. Certaines joueuses semblent plus habituées à l’exercice que d’autres, mais la bonne humeur règne sous le regard du staff qui a également droit à son cliché. Vient le moment de la traditionnelle photo d’équipe. Jean-Yves Fustec, le chef de délégation, a prévu le placement au millimètre ou presque. Après la photo plus décalée, certaines en redemandent et reprennent la pose sous le regard amusé du photographe de l’UEFA.

13 : 00
Les Françaises partagent le réfectoire avec trois autres délégations. Le staff, qui fait table à part, veille discrètement. « Ce n’est pas nous qui composons les menus, mais l’UEFA. Pendant la compétition, on donne aux joueuses quelques conseils sur la nutrition, mettre un peu de couleur dans leur assiette par exemple, sans les surveiller de manière drastique : elles ont déjà toutes les bases », explique Nicole Cadoret Le Meur, médecin de la délégation.

15 : 15
Après le repas, les joueuses regagnent leur chambre pour la sieste. Le staff technique peaufine les coups de pied arrêtés. L’intendant va acheter les fruits secs pour la rencontre du lendemain. Puis vient l’heure des soins, dans une chambre spécialement aménagée. Le staff médical est composé d’un docteur et de deux kinés, dont Aurélien Gauthier, qui officie, le reste de la saison à Troyes, à l’ESTAC : « Aujourd’hui, ce sont surtout des pansements et des petits bobos. Hormis ça, rien de grave à déplorer. »

16:15
Après s’être changées à l’hôtel et trente minutes de trajet en bus, les joueuses sont arrivées sur le terrain d’entraînement. Où rien ne manque grâce au travail minutieux effectué bien en amont de la compétition par l'intendant, Arnaud Berry. Son rôle ? Contribuer à placer les sportives dans les meilleures dispositions. Aucun équipement ne doit faire défaut. Ainsi, une vingtaine de malles ont été nécessaires pour rassembler, depuis Clairefontaine, tout le matériel nécessaire durant cet Euro.

16 : 30
Au programme de cette dernière séance avant le premier match face à la République Tchèque : un travail axé sur l’attaque après avoir peaufiné le jeu défensif, la veille. Jérémy Lafolie, le préparateur physique, se charge de l’échauffement des joueuses de champ, Arnaud Maindrou, l’entraîneur des gardiennes, de celui de ses deux protégées. Après des exercices de conservation et de pressing, place à la finition sous la houlette de Mickaël Ferreira, l’adjoint de Sandrine Ringler.

17: 00
L’entraînement est filmé par l’analyste vidéo, Lucas Bitaud. « Le staff s’est bien élargi depuis mes débuts dans les sélections de jeunes de la FFF il y a dix-neuf ans, savoure Sandrine Ringler, la sélectionneuse. Nous étions six ou sept à l’époque, aujourd’hui nous sommes douze. Chacun a son rôle. Par le passé, lorsque j’étais adjointe, je m’occupais aussi de l’analyse vidéo et de l’intendance. Il n’y avait pas de préparateur athlétique non plus. Aujourd’hui, chacun peut se concentrer sur sa mission. »

18 : 15
Après le retour du stade et en attendant le dîner, Jean-Yves Fustec, le seul bénévole du staff, prépare les cadeaux que la délégation française offrira à ses futurs adversaires. « Ça fait onze ans que j’accompagne les délégations lors des rassemblements. Avant, j’étais déjà bénévole à la Fédé depuis quinze ans. Ce qui me plaît le plus, c’est l’aspect humain, le relationnel, l’ambiance. C’est un tout, quelque chose d’exceptionnel à vivre », raconte le chef de délégation, qui aime à se présenter comme le papi des joueuses.

18 : 30
Petit temps de décompression. En dehors des activités communes à l'ensemble du groupe, les soins, les entraînements et les repas,  les joueuses aiment se retrouver pour partager un moment de détente. Durant cet Euro, certaines ont opté pour la pétanque, d’autres s’affrontent sans pitié à Mario Kart ou au Jungle Speed dans la salle des joueuses, tandis que d'autres, encore, profitent de ces instants de répit pour se reposer dans leur chambre ou échanger, par téléphone, avec leurs proches.

22 : 00
Le couvre-feu est prévu à 22h pour les joueuses. « C’est un peu plus compliqué de s’endormir une veille de match, admet Lou Bogaert, car il y a le stress et l’impatience avant le début de la compétition. Je pense au match pour m’endormir en imaginant des situations que je réussis en match. » De son côté, le staff est réuni autour d’Angélique Caudron, la team manager, pour un rappel du règlement de la compétition, un point sur l’organisation du premier match et le planning de la semaine.

 J  JOUR DE MATCH 

12 : 30
Dans un silence assourdissant, Sandrine Ringler entame la première causerie de la compétition en insistant d'abord sur les aspects mentaux. Elle prévient ensuite : « Ne soyez pas étonnées, c’est un petit vestiaire. L’équipe tchèque est agressive, son objectif est clair : nous empêcher de jouer et nous faire perdre nos moyens. » Après un point tactique, la première composition  est dévoilée : « On est parties pour trois matches. Je compte sur tout le monde, celles qui débuteront, celles qui rentreront et les autres. »

14 : 20
Sandrine Ringler peut intervenir devant son groupe mais aussi avoir des entretiens en tête-à-tête avec ses joueuses durant la compétition quand elle estime utile de préciser, rassurer, motiver. A quelques heures du premier match, il faut savoir trouver les mots : « Les filles ont probablement un peu de pression, car elles veulent bien faire, mais c’est une bonne pression. Il faut savoir gérer cette pression ou s’en défaire lorsqu’on est sportives de haut niveau. Il faut aimer ces matches-là ! »

16 : 25
Dans la matinée, le staff médical avait préparé la malle contenant le matériel et les produits destinés aux soins avant et pendant le match. Défibrillateur, attelle, straps, crème chauffante, béquille, fruits secs... Tout a été préparé avec minutie. Dans le vestiaire, avant l'échauffement, les kinés ne chôment pas. « Un jour de match, personne n’est blessé », plaisante Hélne Ferchaud, kiné à la FFF depuis 2010 et qui fait équipe avec Aurélien Gauthier chez les U19 féminines.

16 : 55
Durant le trajet en bus d'une heure entre l'hôtel et le stade, les mines étaient fermées, concentrées. Certaines joueuses étaient même parvenues à s’endormir. Sous un franc soleil,  l'échauffement, tonique, dirigé par Jérémy Lafolie, le préparateur physique, se déroule sans accroc.  Les Bleuettes sont dans leur match. Dans les tribunes, elles savent qu'elles pourront compter sur le soutien d'une petite centaine de parents et amis.

17 : 20
Avec Louna Ribadeira, Sandrine Ringler dispose d'une capitaine sur laquelle elle peut s'appuyer : « J’ai une capitaine charismatique, qui maîtrise son rôle, un vrai leader. Je parle dans le vestiaire, elle aussi ! » Non seulement elle marque des buts mais elle peut aussi marquer les esprits de ses coéquipières, quand il s'agit de rameuter  les troupes. A quelques minutes de ce premier match, l'attaquante du Paris FC se lève  pour donner de la voix : « A nous de mettre des actes sur nos paroles et à montrer pourquoi on est là ! »

17 : 25
À leur arrivée au stade, vers 16 heures, elles étaient allées reconnaître la pelouse, juste après avoir déposé leur sac dans le vestiaire qu’Arnaud Berry et Aurélien Gauthier, l’intendant et l’un des deux kinés de la délégation, avaient minutieusement installé en début d’après-midi. Fanny Rossi s’était chargé de gérer la playlist pour animer le vestiaire pendant les derniers soins. Jérémy Lafolie, le préparateur physique, avait géré l’échauffement, sans le moindre accroc. Sandrine Ringler, la sélectionneure, a ensuite glissé ses dernières consignes avant un moment de concentration et de motivation lors des minutes précédant ce premier match face à la République Tchèque, Deux heures plus tard, l’objectif est atteint, avec un succès 1-0.

19 : 15
Le premier match est toujours particulier. Il y a deux adversaires : un sur le terrain, et la pression, à gérer. Les Bleuettes dominent les Tchèques largement mais doivent se contenter d’un succès 1-0.  « On n’est pas tout à fait satisfaites. On a réussi à prendre les trois points mais on peut jouer plus proprement, ne pas balancer et jouer notre jeu. Les premiers matches sont toujours compliqués, on va essayer de s’adapter sur les matches suivants pour faire mieux », lance la défenseure Thiniba Samoura après la rencontre.

20 :15
Après le bain de glace pour favoriser la récupération, car il va falloir enchaîner les efforts, et la douche, les joueuses ont droit à un petit moment de décompression avec leurs proches sur le parking du stade avant de remonter dans le car pour rentrer à l'hôtel. Certaines d’entre elles sont sollicitées pour signer des autographes. Maëlle Seguin et Louna Ribadeira doivent rester au stade avec Nicole Cadoret Le Meur, le médecin. Elles ont été tirées au sort pour le contrôle anti-dopage.

21 : 15
La victoire face à la République Tchèque sous les yeux de leurs familles (70 parents ou amis étaient présents à La Louvière) a fait descendre la pression d’un cran et naître de jolis sourires. Dans le car qui ramène les Bleuettes à leur hôtel, ça se voit, ça s’entend. Dans le fond, certaines s’ambiancent. Mais pas toutes : d’autres suivent sur leur smartphone l’autre match du groupe entre l’Espagne et l’Islande, que sont allés observer Sandrine Ringler et son adjoint Mickaël Ferreira.

 J+1  JOUR DE MATCH 

09 : 45
Après le petit déjeuner, les titulaires de la veille bénéficient d'un temps de repos alors que les autres ont un travail physique à effectuer. Installée dans une chambre de l'hôtel, la salle des équipements est un passage obligé tout au long du rassemblement. Arnaud Berry, l'intendant, y a rassemblé et rangé tout le matériel nécessaire pour le tournoi ainsi que les équipements. C'est ici que les joueuses et les membres du staff peuvent récupérer leurs affaires lavées et pliées.   

10 :15
Le terrain d’entraînement étant un peu éloigné, les joueuses qui ont peu ou pas joué la veille prennent la direction de la salle de sport, à une quinzaine de minutes à pied. La veille après le match, elles avaient déjà effectué un travail de courses. « On essaie de garder chaque joueuse concernée, qu’elles sentent que l’on compte sur elles et qu’on les sollicite à l’entraînement pour pouvoir faire appel à elles le jour du match », précise Jérémy Lafolie, le préparateur physique.

12 : 10
Les rendez-vous en sélections de jeunes permettent aux joueuses de se perfectionner sur le plan sportif mais pas seulement. Ainsi, avant le déjeuner, la délégation a rendez-vous avec le Conseil Belge de la Réanimation, pour une courte session de formation aux premiers secours. Après une première partie théorique, place à la pratique en petits groupes. Les joueuses sont concentrées et appliquées et retrouvent même leur sens de la compétition sur la partie finale.

12 : 30
C’est une habitude chez les jeunes : les Bleuettes prennent leurs repas en même temps que leurs adversaires. « C'est enrichissant. Ça permet de découvrir d’autres cultures. On essaie d’échanger. On a battu les Tchèques à la pétanque lundi, la veille de notre match », relate la capitaine Louna Ribadeira. Après un sans-faute en phase de groupe avec un succès sur l'Espagne (2-0) puis l'Islande (3-1), les Françaises tomberont en demi-finale face à l'Allemagne (2-3). En Belgique, elles auront beaucoup appris.

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