Maeline Mendy : « Emmener l'équipe le plus haut possible »
La capitaine des U17 féminines, qui disputent leur demi-finale de l'Euro face à la Suisse mardi 23 mai à Tallinn (16 heures), revient sur la qualification et se projette sur ce grand rendez-vous.
On avait un peu de mal à l’entendre samedi dernier au téléphone. Ce n’était pas un problème de liaison avec l’Estonie mais la joie de la qualification, et plus encore la première place du groupe B obtenue, qui s’exprimait avec ses coéquipières à ses côtés. Maeline Mendy, la capitaine de l’Équipe de France U17 féminine, a dit son bonheur d’atteindre les demi-finales du Championnat d’Europe de la catégorie : « On va savourer la qualification mais ce n’est pas fini donc on doit déjà penser à la récupération et aller voir les kinés pour des soins. » La découverte d’une phase finale, le premier tour quasi parfait et la finale à portée de mains en cas de résultat favorable contre la Suisse ce mardi après-midi à Tallinn (16 heures, en direct sur UEFAtv), la milieu de l’Olympique Lyonnais se confie.
« Quel bilan faites-vous de votre phase de groupes dans cet Euro ?
Je suis très heureuse, les filles sont contentes aussi. On a bien travaillé et on a montré qu’on était prêtes pour ce rendez-vous et pour se hisser en demi-finales. Maintenant, ce n'est pas fini. Il faut gagner contre la Suisse afin d’aller en finale.
Comment avez-vous abordé le tout premier match contre la Suède (3-0) ?
On a mis tous les ingrédients pour l’emporter. Ce n’était pas une rencontre facile. En première période, on a pu voir qu’on avait du mal. On s’est procuré des occasions mais on ne parvenait pas à les concrétiser. On a abordé la seconde période avec une force mentale qui nous a permis d’être plus efficaces et de nous imposer.
Et la dynamique était enclenchée…
Voilà, c’est précisément cela. La victoire a engendré de la confiance au sein de l’effectif et avec le staff. Derrière, on a réussi à enchaîner face à la Pologne (3-0) puis l’Angleterre (2-1). En décrochant notre place pour les demi-finales dès le deuxième match, on a envoyé un message fort.
Les Bleuettes de Peggy Provost après leur première place obtenue (photo Fédération estonienne).
Lequel ?
Cela ne va pas être facile de nous battre et il faudra compter avec nous.
Que représente pour vous un dernier carré de phase finale ?
C’est une première satisfaction pour l’ensemble du groupe et une bonne expérience alors qu’on est au début de nos jeunes carrières.
Je découvre plein de nouvelles choses, la compétition, de belles émotions… Je veux tout faire pour gagner et emmener l’équipe le plus haut possible. Le COVID nous avait privé de ce genre de moments de partage collectif
Une autre compétition commence…
Oui, il faut se dire qu’on a fait du bon travail en phase de groupes et passer à autre chose. Il reste deux matches à jouer à 100%. Ça va se jouer sur la récupération. Enchaîner les rencontres tous les trois jours, c’est compliqué, il faut donc être sérieuses à ce niveau-là avec les soins et les kinés.
Face à l'Angleterre (2-1) lors du dernier match du premier tour (photo Fédération estonienne).
Il s'agit d'une première phase finale pour votre génération 2006, que découvrez-vous ?
Plein de nouvelles choses, la compétition, de belles émotions… Je veux tout faire pour gagner et emmener l’équipe le plus haut possible. Le COVID nous avait privées de ce genre de moments de partage collectif. Se retrouver toutes ensemble, vivre une compétition comme celle-ci et atteindre les demi-finales, c’est beaucoup de plaisir.
Quelles sont les forces de cette Équipe de France ?
La solidarité, le collectif et la force mentale. On est aussi solides défensivement car on a encaissé un seul but depuis le début du tournoi et offensivement avec nos 8 réalisations. Mais je pense qu’on peut être encore plus efficaces si on concrétise toutes nos occasions.
Comment vivez-vous votre rôle de capitaine ?
Une capitaine doit toujours être là pour les autres, répondre présente pour encourager ses coéquipières, les motiver, les tirer vers le haut. Et quand ça ne va pas, il faut aussi savoir le dire afin de remobiliser tout le monde.
On prépare un petit film de notre Euro (...) On a toujours une caméra avec nous. J’espère que vous le verrez, ça voudra dire qu’on est allé au bout !
Pourquoi voit-on votre coéquipière Nermyne Ben Khaled une caméra à la main de temps en temps ?
(Elle rit) Ah, c’est parce qu’on prépare un petit film de notre Euro pour enregistrer les meilleurs moments et garder un souvenir de ce qu’on vit. On a toujours une caméra avec nous. J’espère que vous le verrez, ça voudra dire qu’on est allées au bout !
La milieu Nermyne Ben Khaled capture en images les temps forts de la phase finale (photo Fédération estonienne).
Même si les matches s’enchaînent, que faites-vous de votre temps libre ?
On regarde des séries, on appelle la famille, les ami(e)s ou on se pose entre nous dans l’hôtel et on joue à la Playstation.
Cette compétition est-elle aussi une vitrine pour se montrer ?
Oui, à travers nos prestations, on montre que nous avons des qualités, que nos clubs – l’Olympique Lyonnais pour ma part – et le football féminin français travaillent bien. »
Le tableau final
Demi-finales (mardi 23 mai à Tallinn) :
- 16 heures : France - Suisse
- 18 heures : Espagne - Angleterre
La finale aura lieu le vendredi 26 mai à 18 heures à Tallinn.
