Les Bleuets en demi !

Opposés à l'Ouzbékistan, les U18 de Jean-Luc Vannuchi ont su faire preuve de patience pour décrocher leur qualification grâce à Ismail Bouneb (83e). Ils affronteront le Mali en demi-finale.

L'Equipe de France est en demi-finale de la Coupe du Monde U17. Les Bleuets se sont imposés face à l'Ouzbékistan grâce à un but, à sept minutes de la fin du temps réglementaire d'Ismail Bouneb. En demi-finale, mardi à 13 heures, heure française, ils affronteront le Mali, qui a battu le Maroc (1-0). Ibrahim Diarra a marqué le seul but de la renconrte (81e).

La feuille de match de France - Ouzbékistan (1-0)

La réaction de Jean-Luc Vannuchi sur la demi-finale face au Mali

  LE MATCH  

Le scénario de la première période a  globalement été conforme à celui attendu. Les Bleuets ont eu la maîtrise du jeu et se sont installés dans le camp des Ouzbeks, organisés pour subir, résister et contrer. Une stratégie qui leur avait permis, en huitième de finale, de surprendre l'Angleterre (2-1). Et qui a bien failli leur permettre d'ouvrir la marque, juste avant la pause, lorsque Paul Argney, qui n'avait pas été sollicité jusqu'ici, détournait une tête à bout portant (45e +3). 

La formation de Jean-Luc Vannuchi a tenté de combiner, notamment sur les côtés mais face à un bloc regroupé, discipliné et rugueux, elle manquait de précision dans la finition comme en témoigne cette statistique assez parlante : 11 tirs, aucun cadré. A la 17e minute, Tincres, après avoir dribblé le gardien, avait tenté sa chance dans une position excentrée et avait été contré. Puis, l'attaquant français, déjà  auteur de trois buts dqns la compétition, était parti dans le dos de la défense mais avait vu sa frappe terminer dans le petit filet. Dans le temps additionnel, c'est Bouchenna qui avait manqué de justesse, à la conclusion d'un beau mouvement collectif. 

En seconde période, les Français vont se procurer d'autres situations nettes. Comme à l'heure de jeu, sur un corner : Tincres, encore lui, trouvait le poteau gauche du but adverse. Le ballon lui revenait mais l'attaquant de Monaco, en position idéale, ne cadrait pas. 

Plus le temps passait, plus la tension montait et plus les Ouzbeks croyaient en leurs chances. Jean-Luc Vannuchi procédait à trois changements. Ils allaient porter leurs fruits. A la 83e minute, à la réception d'un centre de Zague, Lambourde, de la tête, envoyait le ballon sur la barre. Mais Bouneb surgissait pour ajuster le gardien ouzbek et ouvrir la marque de l'intérieur du pied gauche. 

Les Bleuets surent ensuite gérer leur avance à défaut de faire le break et se mettre à l'abri, malgré plusieurs opportunités intéressantes. Lors des dix minutes de temps additionnel, l'Ouzbékistan jeta ses dernières forces dans la batailles pour égaliser. Mais Paul Argney, le gardien havrais, avait décidé de garder la cage tricolore inviolée, comme lors des quatre premiers matches du tournoi. Après ce court succès, les Bleuets pouvaient laisser éclater leur joie. Ce n'est pas tous les jours que l'on est en demi-finale d'une Coupe du Monde. 

  LA DECLA'  

"le sentiment du devoir accompli"

Jean-Luc Vannuchi (sélectionneur de l’équipe de France) : « Le match a été tendu mais c’est une Coupe du Monde. J’ai ressenti plus de joie après la qualification face au Sénégal. Là, il y avait le sentiment du devoir accompli. En étant plus réaliste, on aurait pu passer plus facilement. Maintenant, la génération 2006 est là. Elle répond présent. Il y a la satisfaction d’être à nouveau en demi-finale d’une grande compétition, après avoir atteint la finale de l’Euro. Une demi-finale de Coupe du Monde, ce n’est pas banal et j’ai dit aux joueurs qu’ils devaient le réaliser. Le prochain objectif, c’est la finale. Nous sommes dans notre bulle. Nous n’avions pas de pression particulière. On a beaucoup lutté pour l’emporter. On avait prévu de passer par les côtés, car l’Ouzbékistan a une grosse densité dans l’axe. On a fait un bon début mais on n’a pas su marquer, ce qui leur a redonné confiance. On a eu beaucoup d’occasions. On n’a pas su être assez efficaces pour se mettre à l’abri. J’ai effectué des changements car on construit toujours les matches dans la durée. Une équipe démarre, une équipe termine et elle est souvent décisive. Cela a été le cas. On a également été solide. Paul (Argney, le gardien) fait une bonne Coupe du Monde jusqu’ici. Et puis il y a cette envie collective de ne pas prendre de but. On est où l’on doit être. »